"La triméthylaminurie", "Le FOS (Fish Odor Syndrom), "Le syndrome de l'odeur de poisson" ou "Le syndrome de l'odeur de poisson pourri"

Ces différentes appellations désignent une maladie métabolique rarissime, responsable d'une odeur désagréable de poisson pourri liée à la présence de TMA (TriMéthylAmine) dans les urines, la transpiration et la salive.

Cet étrange trouble métabolique n'a été découvert qu'en 1970 et n'affecterait que 300 à 600 personnes dans le monde.

Il ne menace pas la vie des personnes mais il s'avère particulièrement handicapant au quotidien puisque sa caractéristique principale est de faire émettre aux malades une gamme d’odeurs corporelles fortes comprenant celle du poisson pourri, mais aussi des oignons ainsi que - sinon cela ne serait pas drôle, hélas - des fèces !

En dehors de l’odeur en elle-même, il y a très peu d’autres symptômes, mais bien sûr des effets secondaires, liés à l’anxiété et à l’isolement social entraîné par cette puanteur permanente.

Une enzyme qui fait défaut

D'origine génétique le plus souvent, la triméthylaminurie est causée par une déficience en FMO3 (Flavine Mono-Oxygénase 3), une enzyme censée transformer la TMA (TriMéthylAmine), un composé malodorant issu de la dégradation de certains aliments dans l'organisme. Normalement, cette TMA est, grâce à l'enzyme, convertie en oxyde de triméthylamine qui n'a lui pas d'odeur.

Mais, sans cette enzyme, le corps des malades est incapable de décomposer la molécule qui se met alors à s'accumuler dans l'organisme et est évacuée à travers tous les fluides corporels : transpiration, respiration et urine. D'où l'odeur nauséabonde que les malades émettent sans même s'en rendre compte.

Que faire ?

Hélas, prendre quatre douches par jour, se changer matin, midi et soir et vider des tubes entiers de dentifrice et de déodorants afin de tenter de masquer l’odeur ne sert à rien voire fait empirer celle-ci !

On ne peut que prendre des médicaments améliorant quelque peu la capacité à métaboliser les molécules responsables et à rééquilibrer les bactéries de son corps.

Et surtout surveiller son alimentation, car cette maladie génétique est liée à ce que l'on mange. Il existe ainsi une série d'aliments à éviter, au premier rang desquels les oeufs, les cacahuètes, les petits pois, les abats, et bien évidemment le poisson et les fruits de mer, principaux déclencheurs de la triméthylaminurie.

Ces aliments contiennent en effet beaucoup de coline et de carnitine, des nutriments qui, lorsqu'ils sont dégradés, produisent la fameuse TMA (TriMéthylAmine) qui sent mauvais.

Ce syndrome touche beaucoup plus de femmes que d'hommes.

Les chercheurs n'excluent pas que la raison en soit hormonale, suspectant la progestérone et les oestrogènes d'aggraver le symptôme.

Mais s'il y a plus de femmes concernées, c'est peut-être aussi parce que les femmes se font diagnostiquer un peu plus facilement que les hommes, du simple fait qu'elles sont plus attentives à leur odeur corporelle que les hommes !

Sources : www.maxisciences.com et www.rtl.fr

2 réflexions au sujet de “"La triméthylaminurie", "Le FOS (Fish Odor Syndrom), "Le syndrome de l'odeur de poisson" ou "Le syndrome de l'odeur de poisson pourri"”

  1. Je souffre de mauvaise odeur les gens toussent souvent s'ils se placent a coté demain moi, d'autres ferment leurs nez je n'arrive pas que faire j'ai consulté plusieurs docteurs rien ne change j'ose même rompre mes études. Aider svp

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