Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme architectural nous vient du secteur du bâtiment.
On coule en effet le béton dans des moules appelés "coffres" ou "coffrages" généralement constitués de planches de bois, que l'on retire une fois le béton solidifié.
Mais celui-ci présente des imperfections plus ou moins importantes résultant de toutes les irrégularités et défauts du bois.
Que l'on peut masquer à l'aide d'un enduit de finition, afin d'obtenir un travail impeccable.
Et elle signifie donc :
- au sens propre, dans le langage courant, en parlant du béton : tel qu’il apparait après décoffrage, sans ponçage ni revêtement.
On dit par exemple : "Les poteaux et les murs du sous-sol sont bruts de décoffrage, ainsi que vous l'avez souhaité".
- et au sens figuré, dans le registre familier :
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- en parlant d'un objet ou d'une chose : grossier ou rudimentaire ; tel quel, sans fioriture ; inachevé, à l'état brut, à l'état d'origine,
On dit par exemple : "Je suis d'accord pour dire que mon radeau en bambou est brut de décoffrage, mais je t'assure qu'il flotte !".
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- et en parlant d'une personne : un peu abrupte, directe ; peu raffinée ; peu encline à soigner sa communication.
On dit par exemple : "Ne t'inquiète pas avec mon cousin René : il est un peu brut de décoffrage".
Sources : www.dictionnaire.notretemps.com, www.linternaute.fr, quora.com et wiktionary.org