"Un coup de billard à trois bandes".

Le "Billard à trois bandes" (également appelé "Carambole")  est une discipline du billard français, dans laquelle la bille du joueur doit rebondir sur au moins trois bandes (nom des bordures intérieures du plateau de billard) avant de toucher la dernière bille pour que le point soit validé. Ou toucher au moins trois bandes avant de caramboler les deux autres billes.

Découvrez dans cette vidéo quelques coups de billard à trois bandes réalisés par Frédéric Caudron, un joueur belge de billard carambole, né le 27 janvier 1968, vainqueur de nombreux titres dont celui de champion du monde de 3 bandes :

Au sens figuré, "Un coup de billard à trois bandes" désigne de ce fait : une stratégie mise en place pour arriver à ses fins de façon détournée.

On dit par exemple : "Nombre d'observateurs estiment que ce coup de billard à trois bandes du ministre pourrait avoir des conséquences désastreuses".

Source : wikipedia.org

"Une poire pour la soif" et "Garder une poire pour la soif".

Une poire
  •  "Une poire pour la soif" est une locution nominale féminine relevant du registre familier.

Elle fait référence à la poire, un fruit plein d'eau et donc juteux, capable d'étancher la soif d'une personne n'ayant pas d'eau.

Et elle désigne, au sens figuré : une chose ménagée ou préservée pour les besoins à venir.

L'expression est apparue au cours du XVIe siècle, faisant de la poire un symbole de la prévoyance et de l'économie.

  • et "Garder une poire pour la soif" est donc une locution verbale signifiant : ménager ou réserver quelque chose pour les besoins à venir ; qu'il s'agisse d'argent, d'aliments, etc.

On dit par exemple : "Tu as les moyens de faire grève en ce moment, toi ?" "Oui, car j'ai toujours une poire pour la soif, au cas où".

Sources : wiktionary.org, dictionnaire.notretemps.com et www.linternaute.fr

"Exploser en vol".

"Exploser en vol" (Illustration)

Cette locution verbale relève du langage courant.

Souvent utilisée, au sens figuré, dans le jargon journalistique et dans le jargon politique, elle signifie :

  • pour une personne : subir un échec flagrant et retentissant,

On dit par exemple : "François Fillon a explosé en vol après les révélations du Canard Enchaîné, concernant les emplois fictifs de son épouse et de ses enfants".

  • et pour une situation, en particulier une situation ou une carrière professionnelle : connaître une brutale et irrémédiable dégradation.

On dit par exemple : "L'avenir politique d'Adrien Quatennens, le dauphin de Mélenchon a explosé en vol après les révélations sur  les violences conjuguales commises au sein de son couple".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Collet-monté" ou "Collet monté".

J'aime beaucoup cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile et vestimentaire, qui fait référence au "Collet-monté", un col montant soutenu par de la carte ou du fil de fer.

Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
Gilbert du Motier, marquis de La Fayette

Très à la mode à la Renaissance, cet accessoire avait été imposé aux nobles par la reine Catherine de Médicis.

Catherine de Médecis
Catherine de Médecis

Le port de cette haute collerette en tissu, rigidifiée par un mélange de carton, de fils de fer et d’amidon, ne laissait guère de liberté de mouvement à celui qui la portait, donnant une impression de raideur

Relevant du registre soutenu, elle signifie :

  • pudibond, prude, coincé,

On dit par exemple : "Je ne pense pas être collet-monté, mais je suis choqué par la façon dont commencent à s'exprimer de plus en plus de journalistes".

  • austère, grave,

On dit par exemple : "Élisabeth Borne est très collet-monté".

La femme politique française Élisabeth Borne

  • ou encore : raide, contraint, guindé, coincé. prude, rigide sur les manières et les principes.

On dit par exemple : "Au début du XXe siècle, les aristocrates britanniques étaient encore très collet-monté".

Les acteurs du feuilleton britannique "Downton Abbey"

Sources : wiktionary.org et www.cnews.fr

"Le ventre mou du championnat" ou "Le ventre mou du classement".

Cette curieuse locution nominale en forme d'idiotisme corporel relève du langage courant.

Elle constitue un calque de la formule anglais "Soft underbelly" ("Bas-ventre mou").

Et elle désigne : le groupe des équipes occupant le milieu du classement dans un championnat de football.

On dit par exemple : "Le Toulouse FC, le Montpellier HSC, le FC Nantes ou le RC Strasbourg sont actuellement des équipes du ventre mou du championnat".

Sources : wiktionary.org

"Voir venir le grain".

Cette locution verbale relève du langage courant.

Et elle signifie, au sens figuré : ressentir la survenue d’un événement fâcheux.

On dit par exemple : "Je fais des économies en prévision d'éventuelles difficultés car je sens venir le grain".

Et l'on dit également, dans le registre familier, au sens figuré : "Voir le coup venir" ou "Voir venir le coup"

Source : wiktionary.org

"Le point de non-retour" ou "Un point de non-retour".

Cette locution nominale masculine nous vient du milieu de l'aviation.

Relevant du langage courant, elle signifie :

  • au sens propre : le moment où un avion ne peut plus faire demi-tour pour cause de manque de carburant.

Lorsque la distance encore parcourable avec le carburant restant est devenue inférieure à la distance de retour additionnée de la dérive réelle due aux vents, alors, le point de non-retour a été franchi.

  • et par extension, au sens figuré : le lieu et/ou moment à partir duquel, dans un continuum spatiotemporel, un évènement ou une action en cours ne peut plus être arrêté, ou à partir duquel il devient impossible de revenir sur une décision.

On dit par exemple : "Le point de non-retour a été franchi : je ne reviendrai pas sur ma décision. Je quitte mon mari !".

Sources : wiktionary.org et wikipedia.org

"Le Théâtre-Français", "Le Français" ou "La maison de Molière".

La façade de la Comédie Française, à Paris (75)

Ces trois appellations désignent : la Comédie Française, une institution culturelle française fondée en 1680 et résidant depuis 1799 salle Richelieu, au coeur du Palais-Royal dans le 1er arrondissement de Paris (75).

La Comédie Française, à Paris (75)

EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) depuis 1995, elle est le seul théâtre national en France disposant d'une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français.

L'institution est surnommée "La Maison de Molière", car celui-ci en est considéré comme le patron, bien que la troupe ait été créée 7 ans après sa mort.

L'ancien et le nouveau logotype de la Comédie Française, depuis 2015
L'ancien et le nouveau logotype de la Comédie Française, depuis 2015

Historique

La Comédie-Française est fondée par ordonnance royale de Louis XIV le 21 octobre 1680 pour fusionner les deux seules troupes françaises parisiennes de l'époque, la troupe de l'hôtel Guénégaud (troupe de Molière, dirigée par La Grange) et celle de l'hôtel de Bourgogne.

Le 25 août, les comédiens s'étaient déjà réunis pour donner leur première représentation commune, composée de Phèdre (Racine) et des Carrosses d'Orléans (La Chapelle). L'acte royal leur accorde le monopole de jouer à Paris (75), que les Comédiens-Français défendront jalousement au cours du XVIIIe siècle, notamment contre les Comédiens-Italiens.

Le 5 janvier 1681, les Comédiens-Français se lient entre eux par un acte d'association qui règle notamment le régime des pensions des comédiens retraités. Le répertoire se compose alors de l'ensemble des pièces de théâtre de Molière et de Jean Racine, ainsi que de quelques pièces de Pierre Corneille, Paul Scarron et Jean Rotrou. Les distributions sont arrêtées par l'auteur, s'il est vivant, ou par les premiers gentilshommes de la Chambre du roi.

Le 3 septembre 1793, pendant la Révolution, la Comédie-Française est fermée par ordre du Comité de salut public, et les comédiens sont emprisonnés. Une commission militaire y siège pour condamner une insurrection royaliste en 1795.

Le 31 mai 1799, le nouveau gouvernement met à disposition la salle du théâtre de la République (salle Richelieu) où jouait Talma, pour permettre aux comédiens de reconstituer la troupe qui n'en bougera désormais plus (sauf durant les périodes de restauration de la salle).

En 1812, l'empereur Napoléon Ier, en pleine campagne de Russie, décide de réorganiser la Comédie-Française en signant le 15 octobre, le décret dit "de Moscou", qui comporte 87 articles, et qui reste, à peu de chose près, le statut encore en vigueur aujourd'hui.

Différentes salles

La troupe de la Comédie-Française a occupé plusieurs salles depuis sa création :

  • le théâtre de Guénégaud (1680-1687), où la troupe a vu le jour en 1685. En juin 1687, les Comédiens-Français sont expulsés de l'hôtel de Guénégaud par ordre du Roi, au motif qu'ils risquaient de troubler le collège des Quatre-Nations qui allait ouvrir ses portes,
  • l'hôtel des Comédiens ordinaires du roi (1689-1770), construit par les Comédiens sur l'emplacement du Jeu de paume de l’Étoile, sis rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés (actuel no 14 de la rue de l'Ancienne-Comédie). Ils le quittent en 1770 à cause de son état trop vétuste,
  • la salle des Machines du palais des Tuileries (1770-1782),
  • le théâtre de l'Odéon (1782-1793). En 1782, les Comédiens-Français sont accueillis provisoirement au théâtre de l'Odéon (salle Luxembourg). La troupe s'étant dispersée lors de la Révolution, le théâtre devient propriété privée sous le nom de théâtre de la République. Ce précédent fera date puisque l'Odéon devient la seconde salle du "Français" tout au long du XXe siècle, durant des périodes plus ou moins importantes.
  • la salle Richelieu (1799 à nos jours), conçue par l'architecte Victor Louis en bordure du jardin du Palais-Royal. Le 8 mars 1900 la salle et la scène sont ravagées par un incendie.

La salle Richelieu de la Comédie Française

La troupe se produit dans les salles de l'Opéra et de l'Odéon en attendant la reconstruction. Menée en un temps record, elle est achevée pour l'Exposition universelle de 1900.

  • après la Seconde Guerre mondiale, la troupe fait plusieurs tournées internationales et joue, chaque année pendant une semaine entre 1950 et 1967, au théâtre royal du Parc, la plus ancienne scène de Bruxelles (Belgique) après La Monnaie,

 

  • en 1993, le théâtre du Vieux-Colombier (fondé par Jacques Copeau) est rénové et alloué par le ministère de la Culture au "Français" à titre de seconde salle (ce dernier ayant définitivement perdu l'Odéon en 1988),
  • en novembre 1996 a lieu l'ouverture, dans la galerie du Carrousel du Louvre, du Studio-Théâtre, d'une capacité de 136 places, en référence au théâtre d'art de Moscou de Constantin Stanislavski,
  • en 2012, un théâtre de bois éphémère d'une capacité de 746 places, baptisé "Théâtre éphémère" est édifié dans la galerie d'Orléans du Palais-Royal en raison d'importants travaux de mise en conformité et d'accessibilité de la salle Richelieu,
  • au début de la saison 2020-2021, la salle fait à nouveau l'objet de travaux, pendant lesquels la troupe se produit au théâtre Marigny.

Troupe du Français

Au 1er janvier 2020, la troupe était composée de 79 comédiens, dont : 37 sociétaires, 19 pensionnaires, 22 sociétaires honoraires et 1 artiste auxiliaire.

Équipes techniques

Une équipe de vingt personnes assure la réalisation des décors, conçus au fil du temps par des artistes renommés comme Marie Laurencin, Valentine Hugo, Christian Bérard, Jean Carzou, Cassandre, Raoul Dufy, Pierre Clayette, Richard Peduzzi ou le metteur en scène et plasticien Bob Wilson.

Bibliothèque-musée

La Comédie-Française dispose d'un fonds de livres, documents, manuscrits, tableaux, sculptures, dessins et objets d'art. Cet ensemble, fort important (dont 360 tableaux et 270 sculptures), est conservé par la bibliothèque-musée de la Comédie-Française, dont les bureaux sont situés dans l'enceinte du Palais-Royal, galerie du Beaujolais. Cet établissement, ouvert aux chercheurs, ne se visite pas, mais des œuvres sont, le cas échéant, prêtées lors d'expositions.

Si beaucoup de ces oeuvres sont des oeuvres de commande créées spécialement pour jouer les spectacles ou pour orner les salles de théâtre, la Comédie possède aussi de nombreuses peintures ou sculptures qui ont été données à la troupe par des admirateurs. L’ensemble de ces pièces permet de retracer l’histoire de cette institution et de suivre l’évolution du statut du comédien depuis le XVIIe siècle.

La Comédie-Française dispose en 2020 d'un répertoire de près de 3 500 pièces.

Source ; wikipedia.org

"Débarrasser le plancher".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme architectural relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : partir sans attendre, contraint et forcé ; vider les lieux ; quitter un lieu après en avoir été chassé.

On dit par exemple : "Je vous avait dit que je ne voulais plus vous voir ici : vous allez me débarrasser le plancher immédiatement !".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.com et www.expressio.fr

"De cape et d'épée".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile relève du langage courant.

Et elle désigne un genre littéraire et un genre cinématographique, tous deux dérivés des oeuvres littéraires du XIXe siècle, elles-mêmes inspirées des bretteurs du XVIIe siècle :

  • le roman de cape et d'épée est une forme de roman dit populaire. Cette forme se retrouve dans le cinéma et le jeu de rôle.C’est un roman historique, dont l'histoire se déroule pour l’essentiel entre les XVe et XVIIIe siècles, qui privilégie les péripéties, les rebondissements et le suspense, et qui accorde une place importante aux duels et à l’escrime. Les premiers romans de cape et d’épée ont été publiés sous forme de feuilletons dans la presse populaire au XIXe siècle.
  • il s’agissait à l'origine de la comédie de cape et d'épée, un genre dramatique représenté par des auteurs comme Scarron et Thomas Corneille, et fidèlement adapté de la Comedia de capa y espada espagnole, une sorte de drame domestique fortement intriguée et remplie d’imbroglios très compliqués et féconds en événements tragiques.

Les personnages portaient une cape et une épée, symboles de la fonction ou de l'état d'une personne, qui marquaient sa position et son rang.

On appela, ensuite, par abus de langage, "drames de cape et d’épée" des pièces à effets violents, à incidents tumultueux et où de grands coups d’épée tranchaient les situations et l’on appliqua le même nom aux romans d’aventures mettant en oeuvre des procédés analogues.

Le nom générique "De cape et d'épée" est dû au romancier français Ponson du Terrail mais aussi au roman d’Amédée Achard, "La Cape et l'Épée", en 1875.

  • le film de cape et d'épée est un genre cinématographique ayant pour contexte les époques allant du Moyen Âge à la veille de la Révolution française, en passant par la Renaissance, les guerres de religion, les siècles de Louis XIII et de Louis XIV.

Ce sous-genre du film historique a très tôt fait l’objet de différentes adaptations, inspirées par des oeuvres littéraires du XIXe siècle d'Edmond Rostand, de Paul Féval et surtout d'Alexandre Dumas.

L'oeuvre fondatrice du genre, en France, pourrait être "L'assassinat du duc de Guise", en 1908.

Et en 1921, Henri Diamant-Berger réalise la première grande adaptation des "Trois Mousquetaires", avant que tous les classiques ne soient adaptés : "Le Bossu", "Le Capitaine Fracasse", etc.

Si le genre est peut-être traité avec moins d'éclat qu'en Amérique, il est culturellement plus proche de la réalité : les Français introduisent la pointe de paillardise qui fait défaut aux États-uniens et surtout, les réalisateurs peuvent tourner en décors naturels, dans maints châteaux historiques ou demeures authentiques.

Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire au cours des années 1950-1960. Deux oeuvres à la Libération, "Le Bossu" (1944) de Jean Delannoy et "Le Capitan" (1946) de Robert Vernay, amorcèrent en effet le genre.

    • Mais c'est surtout Gérard Philipe qui a ouvert la voie avec sa célèbre incarnation de "Fanfan la Tulipe" en 1952 de Christian-Jaque en 1952.
    • Georges Marchal prit ensuite le relais avec "Les Trois Mousquetaires" d'André Hunebelle (1953), "Le Vicomte de Bragelonne" de Fernando Cerchio (1954), "Les Aventures de Gil Blas de Santillane" de René Jolivet et Ricardo Munoz Suay (1956).
    • Avant de céder la place, dès 1957, à Jean Marais qui fut le héros de "La Tour, prends garde !" de Georges Lampin (1957) et enchaîna avec "Le Bossu" et "Le Capitan" en 1960, "Le Capitaine Fracasse" et "Le miracle des loups" en 1961 et "Le masque de fer "en 1962.

Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

    • C'est enfin Gérard Barray qui, apparaissant dans un second rôle auprès de Jean Marais dans "Le Capitaine Fracasse", prit la relève, principalement dans des réalisations de Bernard Borderie : "Les Trois Mousquetaires" (1961), "Le Chevalier de Pardaillan" (1962), "Hardi ! Pardaillan" (1964) et "Scaramouche" d'Antonio Isasi-Isasmendi (1963).

Le réalisateur français André Hunebelle est assurément l'un des maîtres du genre et Claude Carliez le maître d'armes de la plupart des films du genre.

Dans le genre, on trouve également des déclinaisons humoristiques comme "Cadet Rousselle" d'André Hunebelle (1954) ou historiques comme "Cartouche" de Philippe de Broca et "Mandrin, bandit gentilhomme" de Jean-Paul Le Chanois (1962). Sans oublier la saga sentimentale d'"Angélique, Marquise des anges" de Bernard Borderie (5 films entre 1964 et 1968).

Plus récemment, c'est en France que le genre trouva un nouveau souffle grâce aux deux adaptations réalisées avec succès par Jean-Paul Rappeneau (qu'il avait déjà brillamment abordé en 1971 avec "Les Mariés de l'an II") : "Cyrano de Bergerac" avec Gérard Depardieu (1990) et "Le hussard sur le toit" avec Olivier Martinez (1995). Philippe de Broca tourna une nouvelle version du "Bossu" avec Daniel Auteuil et Fabrice Luchini (1997). Et une version féminine, "La Fille de d'Artagnan" avec Sophie Marceau, réalisée par Bertrand Tavernier en 1994, renforça ce nouvel élan, que confirma la version plus moderne de "Fanfan la Tulipe", réalisée par Gérard Krawczyk (2003).

En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public et semblèrent même signifier un coup d'arrêt au retour du film de cape et d'épée inauguré dans les années 1990 : "Le Libertin" de Gabriel Aghion (2000), le lamentable "Blanche" de Bernie Bonvoisin (2002) ou "Les aventures de Philibert, capitaine puceau" de Sylvain Fusée (2011).

De nombreux feuilletons télévisés ont également abordé le genre : "Thierry la Fronde" (1963), "Le chevalier Tempête" (1967), "Lagardère" (1967), "Thibaud ou les croisades" (1968), "D'Artagnan" (1969), "Quentin Durward" (1971), "La dame de Monsoreau" (1971), "Mandrin" (1972), "La Révolte des haïdouks" (1972), "La Juive du château Trompette" (1974), "D'Artagnan amoureux" (1977), "Gaston Phébus" (1978) ou "Le Chevalier de Pardaillan" (1988).

Aux États-Unis

Dans le cinéma anglo-saxon, on trouve trois grands cycles de films de cape et d'épée :

    • la période 1920-1929 de Douglas Fairbanks : "Le signe de Zorro", "Les Trois Mousquetaires", "Robin des Bois", etc.
    • la période 1935-1941 d'Errol Flynn : "Capitaine Blood", "Les aventures de Robin des Bois", etc.
    • les années 1950 avec "Ivanhoé", "Le vagabond des mers", etc.

Dans le registre cocasse, il faut citer "L'étroit mousquetaire" du français Max Linder (1922). Ainsi que les deux films de George Sidney : "Les Trois Mousquetaires" (1948) et "Scaramouche" (1952).

Dans les années 1970, Richard Lester marqua un retour fougueux au genre avec "Les Trois Mousquetaires" (1973), "On l'appelait Milady" (1974) et "Le Retour des Mousquetaires" (1988);

Et l'une des dernières réalisations anglo-saxonnes du genre est "L’homme au masque de fer" de Randall Wallace (1998).

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

"Faire de vieux os" et "Ne pas faire de vieux os".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement, selon le contexte :

  • "Faire de vieux os" :
    • au sens propre : vivre longtemps,

On dit par exemple : "Mon voisin est parti pour faire de vieux os : il a déjà 93 ans et ses parents sont tous les deux décédés à plus de 100 ans !".

    • et au sens figuré : rester longtemps dans un lieu.

On dit par exemple : "Nous allons peut-être faire de vieux os dans cette ville, car nous nous y plaisons beaucoup".

  • et "Ne pas faire de vieux os" :
    • au sens propre : être proche de l’agonie.

On dit par exemple : "Malheureusement, je crains que mon grand-père ne fasse pas de vieux os".

    • au sens figuré : ne pas rester longtemps dans un lieu.

On dit par exemple : "On passait simplement vous dire bonjour, mais on ne va pas faire de vieux os car on nous attend pour aller au cinéma".

    • et par extension : ne pas tarder à aller se coucher.

On dit par exemple : "Je suis épuisé : je ne vais pas faire de vieux os !".

Source : wiktionary.org

"Y avoir péril en la demeure" et "Ne pas y avoir péril en la demeure".

Ces deux jolies locutions verbales en forme d'idiotismes architecturaux relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement :

  • au sens propre dans le domaine juridique :
    • "Péril en la demeure" :  danger sur le point de survenir, situation critique où il est urgent d'agir, car le moindre retard pourrait causer préjudice.

Un film français, réalisé en 1985 par Michel Deville porte ce titre.

Affiche du film français "Péril en la demeure" de Michel Deville (1985)

    • "Y avoir péril en la demeure"  : y avoir un risque à attendre, à rester sans agir, à ne pas trouver de solution à un problème ; devoir agir rapidement.

On dit par exemple : "Protéger les guépards est une priorité car il n'en reste plus que quelques milliers en liberté : il y a péril en la demeure".

  • et par extension, au sens figuré :
    • "Il n'y a pas péril en la demeure" : il n'y a pas d'urgence ; rien ne presse, on ne risque rien à attendre.

On dit par exemple : "Il faudra songer à refaire la toiture du garage, mais il n'y a pas péril en la demeure : elle peut encore tenir quelques années".

Sources : vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca, www.expressio.fr, wiktionary.org et lalanguefrancaise.com