"Ça s'fait pas !".

Cette locution verbale fautive - puisqu'il faudrait, à tout le moins, déclarer "Ça NE sE fait pas" - relève du registre familier.

Remplaçant des formules telles que "C'est pas vrai !" ou "N'importe quoi !", elle constitue désormais souvent un véritable tic de langage chez nombre de nos adolescents.

"L'herbe".

Ce substantif féminin désigne :

  • dans le langage courant : une plante herbacée ; une graminée sauvage, poussant naturellement partout quand les conditions lui sont favorables, et dont la tige molle et verte meurt chaque année.

De l'herbe

  • et dans le registre familier : de la marijuana (ma-ri-rua-na).

De la marijuanaDe la marijuana

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"En faire six caisses".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : s'énerver de façon inconsidérée face à une situation jugée problématique, critique.

Autrement dit :  s'énerver exagérément pour peu de chose.

On dit par exemple : "Mon oncle en a fait six caisses parce que nos enfants ont cassé quelques branches de rosiers en jouant au football dans le jardin".

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Faire des pieds et des mains".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : se démener, s'évertuer, faire beaucoup d'efforts pour arriver à ses fins, multiplier les démarches, se démener avec fougue, se donner un maximum de chance de réussite, afin d'obtenir une chose, un service, une faveur.

On dit par exemple : "J'ai fait des pieds et des mains pour que ma fille puisse s'inscrire dans ce lycée. Mais malheureusement sans succès".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et dictionnaire.notretemps.com

"Devoir une fière chandelle".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme religieux relève du registre familier.

Elle fait en effet référence à la tradition catholique qui veut que l'on aille brûler un cierge en l’honneur de Dieu ou de la Vierge après que l'on ait échappé à un grand danger. Et elle est directement dérivée de l’expression "Devoir une belle chandelle à Dieu" ou "Devoir une belle chandelle à la Vierge", dans laquelle le substantif féminin "Chandelle" est à prendre au sens de "Cierge" (substantif masculin).

"Devoir une fière chandelle" signifie donc, au sens figuré : être reconnaissant envers une personne qui nous a aidé dans un moment difficile.

On dit par exemple : "Je te dois une fière chandelle pour avoir accepté de dire à ma femme que j'étais chez toi jusqu'à 4 heures pour une partie de cartes".

Sources : www.lalanguefrancaise.com et wiktionary.org

"En cinq sec" (ou par déformation "En cinq-sept").

Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Mais contrairement à ce que l'on pense souvent, elle ne constitue nullement une apocope de "En cinq secONDES" !

Remontant au XIXe siècle, elle nous vient en effet du jeu de cartes de "L'écarté", au cours duquel elle signifie, au sens propre, par ellipse de "En cinq coups sec"  : obtenir cinq points consécutifs face à son adversaire, sans en perdre un seul.

Par extension, elle signifie depuis lors : rapidement, sans traîner, avec célérité.

On dit par exemple : "On était tellement nombreux pour déménager mon studio qu'on a terminé en cinq sec !".

Sources : wiktionary.org et www.lalanguefrancaise.com

"En faire des caisses" et "En faire des tonnes".

Ces deux locutions verbales possèdent - au sens figuré - des significations relativement proches :

  • "En faire des caisses" (registre populaire) : surjouer une situation, agir avec outrance, exagérer, s'agiter, gesticuler.

On dit par exemple : "Inutile d'en faire des caisses ma chérie : ce bouquet de marguerites a été cueilli dans notre jardin".

  • et "En faire des tonnes" (registre familier) : en faire beaucoup, en faire trop ; agir avec lourdeur.

On dit par exemple : "Tu aurais vu mon collègue avec le nouveau patron : il en a fait des tonnes !".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.mots-surannes.fr

"J'ai déjà donné".

Cette locution verbale relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : j'ai déjà vécu une mauvaise expérience en la matière et je ne souhaite pas envie de recommencer.

On dit par exemple : "Prendre un chien ? Merci bien ! J'ai déjà donné !".

Source : wiktionary.org

"Les bras m'en tombent" !

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel.

Relevant du registre familier, elle est présente dès 762 dans le Dictionnaire de l’Académie Française.

Et elle signifie, au sens figuré : c'est incroyable, inimaginable ; je suis extrêmement surpris, stupéfait, ébahi, accablé, déconcerté.

On dit par exemple : "Les bras m'en tombe : en 2023, plus des 2/3 de la population malgache ne dispose toujours pas de l'électricité !".

Sources : wiktionary.org, la-conjugaison.nouvelobs.com et dedexpressions.com

"Être habillé pour l'hiver" ou "Être rhabillé pour l'hiver" et "Habiller pour l'hiver" ou "Rhabiller pour l'hiver" !

"Être rhabillée pour l'hiver"

Ces différentes locutions verbales en forme d'idiotismes textiles et vestimentaires relèvent du registre familier.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Être habillé pour l'hiver" ou "Être rhabillé pour l'hiver" : être couvert de propos méprisants, de vilenies, à l'image d'une personne accumulant les couches de vêtements pour lutter contre le froid.
  • et "Habiller pour l'hiver" ou "Rhabiller pour l'hiver" : dire beaucoup de mal de quelqu'un, couvrir une personne de propos méprisants, de vilenies.

"Comme du monde".

Cette locution adverbiale utilisée par nos amis québecois relève du registre familier.

Et elle signifie : correctement, normalement, bien, comme il faut, comme la plupart des gens.

On dit par exemple : "Tu es le premier membre de la famille à aller en France, dans le village de nos ancêtres. Alors fais-nous honneur et tiens-toi comme du monde !".

Sources : wiktionary.org, www.je-parle-quebecois.com et www.lalanguefrancaise.com

"J'espère que tu es bien assis ?" ou "J'espère que vous êtes bien assis ?".

J'aime assez cette formule qui relève du registre familier.

Et qui signifie, au sens figuré : attention, je vais t'annoncer une nouvelle très surprenante !

On dit par exemple : "J'espère que tu es bien assise car tu vas être grand-mère de triplés !".