"Mettre les mains dans le cambouis".

"Mettre les mains dans le cambouis"

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre famiier.

Elle fait référence au "Cambouis", cette graisse ou huile noircie par le frottement des organes d'une machine.

Et elle signifie, au sens figuré : se confronter à un problème de manière pratique ; effectuer un travail ingrat ou difficile ; régler soi-même un problème.

On dit par exemple : "Notre patron n'hésite pas à mettre les mains dans le cambouis et à aider ses équipes lorsque cela s'avère nécessaire".

Trois autres locutions verbales idiomatiques utilisées au sens figuré et relevant également du registre familier ont à peu de choses près la même signification :

  • "Faire le sale boulot",
  • "Se salir les mains" (idiotisme corporel),
  • "Mettre la main à la pâte" (idiotisme alimentaire).

Sources : www.expressio.fr et wiktionary.org

"Brut de décoffrage".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme architectural nous vient du secteur du bâtiment.

On coule en effet le béton dans des moules appelés "coffres" ou "coffrages" généralement constitués de planches de bois, que l'on retire une fois le béton solidifié.

Un coffrage en bois d'escalier en béton

Mais celui-ci présente des imperfections plus ou moins importantes résultant de toutes les irrégularités et défauts du bois.

Du béton brut de décoffrageDu béton brut de décoffrage

Que l'on peut masquer à l'aide d'un enduit de finition, afin d'obtenir un travail impeccable.

Enduit de finition d'une marche en béton

Et elle signifie donc :

  • au sens propre, dans le langage courant, en parlant du béton : tel qu’il apparait après décoffrage, sans ponçage ni revêtement.

On dit par exemple : "Les poteaux et les murs du sous-sol sont bruts de décoffrage, ainsi que vous l'avez souhaité".

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • en parlant d'un objet ou d'une chose : grossier ou rudimentaire ; tel quel, sans fioriture ; inachevé, à l'état brut, à l'état d'origine,

On dit par exemple : "Je suis d'accord pour dire que mon radeau en bambou est brut de décoffrage, mais je t'assure qu'il flotte !".

    • et en parlant d'une personne : un peu abrupte, directe ; peu raffinée ; peu encline à soigner sa communication.

On dit par exemple : "Ne t'inquiète pas avec mon cousin René : il est un peu brut de décoffrage".

Sources : www.dictionnaire.notretemps.com, www.linternaute.fr, quora.com et wiktionary.org

"Un centre au cordeau" ou "Un centre millimétré".

Ces deux locutions verbales relèvent du jargon du football et désignent : un centre parfait, en l'air ou à ras de terre, permettant à un attaquant de marquer un but de la tête ou du pied, depuis la surface de réparation, grâce à une passe adressée depuis les côtés.

La formule "Un centre au cordeau" s'utilise au sens figuré et fait référence à l'utilisation du "Cordeau", un outil de jardinier ou de maçon, permettant de tracer des lignes bien droites.

Utilisation d'un cordeau par un jardinierUtilisation d'un cordeau dans le bâtiment

Source : wikipedia.org

"Battre comme plâtre".

"Battre comme plâtre" c'est à dire : rosser, frapper, maltraiter ; battre avec violence à coups redoublés.

Cette locution verbale, qui remonterait au XVe siècle, relève du registre familier.

Elle signifie : rosser, frapper, maltraiter ; battre avec violence à coups redoublés.

On dit par exemple : "Le pauvre enfant s'est enfuit car son tuteur le battait comme plâtre".

Cette expression tire son origine du gâchage du plâtre, qui nécessitait autrefois une grande vigeur et beaucoup d'énergie si l'on souhaitait que le plâtre soit parfaitement bien délayé dans l’eau, afin d'obtenir une préparation de bonne qualité, c'est à dire une pâte lisse et malléable.

Un plâtre doté de qualités d’adhérence et de plasticité nécessitait alors un coup de main très puissant et devait donc être battu avec force.

Un plâtrier battant le plâtre, autrefois

Sources : www.linternaute, caminteresse.fr et www.jacqueslanciault.com

"Des clous !"

Cette interjection qui ne manque pas d'interloquer nos amis étrangers ou nos jeunes enfants relève du registre populaire.

Et elle signifie, selon le contexte :

  • Pas question !

On dit par exemple : "Partir en vacances avec toi ? Des clous !".

  • ou : Rien !

On dit par exemple : "Mais alors, que comptes-tu me donner ?" "Des clous !".

Source : dictionnaire.sensagent.leparisien.fr

"À l'emporte-pièce".

Cette locution adjective invariable qualifie :

  • et au sens figuré, des propos : hâtifs, globaux, sans nuance, âpres, mordants, tranchés, catégoriques.

On dit par exemple : "Il va falloir que Jacques se calme un peu en réunion : ses réflexions continuelles à l'emporte-pièce pourraient finir par sérieusement lui nuire".

Source : wiktionary.org

"En rajouter une couche" ou "En remettre une couche".

Cette locution verbale du registre familier signifie, au sens figuré : insister lourdement, ajouter des arguments alors que cela n'est pas vraiment nécessaire.

On dit par exemple : "Comme si nous n'avions pas compris, le chef en a rajouté une couche".

Ou : "En remettre une couche est parfois malheureusement nécessaire, lorsque l'on ne parvient pas à se faire obéir".

Source : wiktionary.org