"Agir au flan" ou "Y aller au flan", "C'est du flan" et "Comme deux ronds de flan".

Ces différentes locutions relèvent du registre populaire.

Contrairement à ce que l'on croit le plus souvent, elles ne sont nullement des idiotismes alimentaires, puisqu'elles ne font nullement référence au gâteau "Flan",mais au mot "Flan", homophonographe de celui-ci désignant -en numismatique - le morceau de métal utilisé pour fabriquer une pièce de monnaie.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Agir au flan" ou "Y aller au flan" (locutions verbales) : à tout hasard, sans se préoccuper du résultat.

On dit par exemple : "J'y suis allé au flan et j'ai décroché le boulot !".

  • "C'est du flan" (locution verbale) : ce n'est pas sérieux, ce n'est pas vrai.

On dit par exemple : "Je ne crois plus une ligne de ce que raconte ce gouvernement : c'est du flan !".

  • et "Comme deux ronds de flan" (locution adverbiale) : ébahi, stupéfait ; peut être par allusion aux yeux ronds d’une personne stupéfaite.

On dit par exemple : "J'en suis resté comme deux ronds de flan quand j'ai vu que mon mari avait vidé le lave-vaisselle".

Sources : www.larousse.fr, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"Nos intentions sont claires : il faut que nous intentions un procès".

Dans cette phrase, les deux mots "intentions" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Nos intentions sont claires"), le mot "intentions" se prononce "un-tan-ssion" et est un substantif féminin désignant des dispositions d'esprit par lesquelles on se propose délibérément un but ou ce but lui-même,
  • tandis que pour la seconde partie ("il faut que nous intentions une procès"), le mot "intentions" se prononce "un-tan-tion" et constitue la troisième personne du pluriel du verbe "intenter" au présent du subjonctif, signifiant : "que nous entreprenions une action en justice".

"Les cuisiniers français excellent à préparer cet excellent dessert".

Dans cette phrase, les deux mots "excellent" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Les cuisiniers français excellent"), le mot "excellent" se prononce "ex-cè-le" et constitue la troisième personne du pluriel du verbe "exceller" au présent de l'indicatif, signifiant qu'ils sont supérieurs à tout autre,
  • tandis que pour la seconde partie ("à préparer cet excellent dessert"), le mot "excellent" se prononce "ex-cé-lan" et est un adjectif signifiant très bon.

"Mes copains négligent leurs devoirs, mais je suis moins négligent qu’eux".

Dans cette phrase, les deux mots "négligent" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Mes copains négligent leurs devoirs"), le mot "négligent" se prononce "né-gli-je" et constitue la troisième personne du pluriel du verbe "négliger" au présent de l'indicatif,
  • tandis que pour la seconde partie ("mais je suis moins négligent qu’eux"), le mot "négligent" se prononce "né-gli-jan" et est un adjectif signifiant : inattentif, faisant preuve de négligence.

"Il convient qu’ils convient également leurs voisins".

Dans cette phrase, les deux mots "convient" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Il convient"), le mot "convient" se prononce "con-vi-un" et constitue la première personne du singulier du verbe "convenir" au présent de l'indicatif, signifiant : "Il est nécessaire, opportun ou utile",
  • tandis que pour la seconde partie ("Qu'ils convient également leurs voisins"), le mot "convient" se prononce "con-vi" et constitue la troisième personne du pluriel du verbe "convier" au présent de l'indicatif, signifiant : "Qu'ils invitent également leurs voisins".

"Je suis content qu’ils vous content leur histoire".

Dans cette phrase, les deux mots "content" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Je suis content"), le mot "content" se prononce "con-tan" et est un adjectif signifiant "satisfait",
  • tandis que pour la seconde partie ("qu'ils vous content leur histoire"), le mot "content" se prononce "con-te" et constitue la troisième personne du pluriel du verbe "conter" au présent de l'indicatif, signifiant qu'ils vous disent, vous racontent leur histoire.

"Je vis ces vis".

Dans cette phrase, les deux mots "vis" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Je vis"), le mot "vis" se prononce "vi" et est la première personne du singulier du verbe "voir" au passé simple de l'indicatif,
  • tandis que pour la seconde partie ("ces vis"), le mot "vis" se prononce "vi-sse" et est un substantif féminin désignant une tige de métal présentant une partie saillant en hélice, que l'on fait pénétrer dans une pièce en la faisant tourner sur elle-même, à l'aide d'un outil appelé "tournevis".

Des vis

"Cet homme est fier. Peut-on s'y fier ?".

Dans cette phrase, les deux mots "fier" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Cet homme est fier"), le mot "fiert" se prononce "fi-ère" et est un adjectif signifiant : hautain, orgueilleux ; se croyant supérieur aux autres,
  • tandis que pour la seconde partie ("Peut-on s'y fier ?"), le mot "fier" se prononce "fi-é" et est un verbe signifiant : accorder sa confiance.

"Elle est de l'Est".

Dans cette phrase, les deux mots "est" sont homographes (le second comportant toutefois une majuscule) mais pas homophones, car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Elle est"), le mot "est" se prononce "è" et est la troisième personne du singulier du verbe "être" au présent de l'indicatif,
  • tandis que pour la seconde partie ("de l'Est"), le mot "Est" comporte une majuscule et se prononce "este" et est un substantif masculin désignant le point cardinal situé au soleil levant.

"Mes fils ont tendu des fils".

Dans cette phrase, les deux mots "fils" sont homographes mais pas homophones, car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Mes fils"), le mot "fils" se prononce "fiss" et est un substantif masculin désignant mes "garçons" ou mes "enfants de sexe masculin",
  • tandis que pour la seconde partie ("ont tendu des fils"), le mot "fils" se prononce "file" et est un substantif masculin désignant un brin de matière textile, de fibre ou de matière métallique servant à divers usages.

Source : www.larousse.fr

"Nous portions à dos d’homme d’importantes portions du chargement de chaque wagonnet".

Dans cette phrase, les deux mots "portions" sont homographes mais pas homophones, car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Nous portions à dos d’homme"), le mot "portions" se prononce "por-tion" et est la première personne du pluriel du verbe "porter" au présent de l'indicatif, signifiant nous portions sur le dos,
  • tandis que pour la seconde partie ("d’importantes portions du chargement de chaque wagonnet"), le mot "portions" se prononce "por-ssion" et est un substantif féminin désignant une part, une partie.

"Les poissons affluent dans cet affluent".

Dans cette phrase, les deux mots "affluent" sont homographes mais pas homophones, car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Les poissons affluent"), le mot "affluent" se prononce "a-flu" et est la troisième personne du pluriel du verbe "affluer" au présent de l'indicatif, signifiant que les poissons abondent, sont très nombreux,
  • tandis que pour la seconde partie ("dans cet affluent"), le mot "affluent" se prononce "a-flu-an" et est un substantif masculin désignant un cours d'eau se jetant dans un autre.
Au centre, le triangle de terre planté de vignes, est un "Confluent" ou "Point de confluence", c'est à dire un lieu où se rejoignent plusieurs cours d'eau. Celui situé à gauche est un affluent, c'est à dire un cours d'eau se jetant dans un autre (celui de droite), plus important (© photo Studio Christian Aiguillon)
Au centre, le triangle de terre planté de vignes, est un "Confluent" ou "Point de confluence", c'est à dire un lieu où se rejoignent plusieurs cours d'eau. Celui situé à gauche est un affluent, c'est à dire un cours d'eau se jetant dans un autre (celui de droite), plus important (© photo Studio Christian Aiguillon)