"Gérard Philipe".

Il s'agit du nom de scène de l'acteur français Gérard Philip, né le 4 décembre 1922 et mort le 25 novembre 1959.

C'est sur les conseils de sa mère qu'après la guerre, il ajoute un "e" à son nom pour que son nom et son prénom totalisent 13 lettres, chiffre porte-bonheur.

Très présent sur scène comme à l'écran, il fut en France, jusqu'à sa mort prématurée, à l'âge de seulement 37 ans, l'une des principales vedettes de l'après-guerre.

Le public garde de lui une image juvénile et romantique, qui en fait l'une des idoles du cinéma français. Et l'un de mes acteurs préférés.

L'acteur français Gérard Philipe

Entré au Conservatoire d'art dramatique de Paris (75) en 1943, en compagnie de Michel Bouquet, Gérard Philipe obtient son premier succès au théâtre et la célébrité à l’âge de vingt ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, dans le rôle de l’ange du "Sodome et Gomorrhe" de Jean Giraudoux.

Membre des FFI, il participe à la Libération de Paris en août 1944 et notamment à la libération de l'Hôtel de Ville de Paris (75).

La notoriété de Gérard Philipe au théâtre et en tournée grandit encore grâce à la création de "Caligula" d'Albert camus en 1945. Et le film "Le diable au corps", de Claude Autant-Lara, aux côtés de Micheline Presle, lui apporte la gloire au cinéma, en 1947.

Affiche du film français "Le diable au corps" de Claude Autant-Lara (1947)

Compagnons de route du Parti communiste français, c'est un acteur engagé. Il est l'un des premiers à signer l'appel de Stockholm, en 1950, contre l’armement nucléaire en pleine guerre froide. Il effectue plusieurs tournées dans les pays socialistes, où il jouit d'une grande notoriété.

Président du SFA (Syndicat Français des Artistes-interprètes) à partir de 1958, il se révèle un grand responsable syndical pour les métiers artistiques du cinéma et du théâtre.

En 1951, il rejoint la troupe du TNP (Théâtre National Populaire) dont Jean Vilar vient de prendre la direction. Il y joue "Le Prince de Hombourg" de Heinrich von Kleist et "Le Cid" de Pierre Corneille, contribuant ainsi fortement à l'immense succès populaire du répertoire classique, à Paris (75), en tournée ou au Festival d'Avignon (84).

Gérard Philipe et Jeanne Moreau dans "Le prince de hombourg", au TNP (1951)

Près de 70 ans plus tard, ma mère conserve ainsi précieusement un programme dédicacé par son idole, en 1952,  après une représentation du "Cid" au Théâtre des Champs Élysées, dont elle garde un souvenir impérissable.

Il met lui-même en scène plusieurs pièces de Musset et d'auteurs contemporains comme Henri Pichette et Jean Vauthier ; sans pour autant délaisser le cinéma, où il interprète en 1952 "Fanfan la Tulipe" de Christian-Jaque, qui lui vaut de devenir une "idole des jeunes" à travers le monde.

Affiche du film français "Franfan la tulipe" de Christian-Jaque (1951)

En 1956, il réalise en coproduction avec l'Allemagne de l'Est, et avec l'aide de Joris Ivens, le long métrage "Les Aventures de Till l'espiègle", une production ambitieuse mais mal maîtrisée, qui ne rencontre pas le succès en France.

Affiche du film français "Till l'espiègle" de Gérard Philipe (1956)

Sa jeunesse, sa beauté et son charisme dans les films d'Yves Allégret, Christian-Jaque, Marcel Carné, Claude Autant-Lara, René Clair, René Clément, Luis Bunuel ou Roger Vadim lui valent une renommée internationale.

Mais Gérard Philipe n'intéresse pas les "jeunes turcs", les futurs cinéastes de la "Nouvelle Vague", qui rejettent l'acteur même si ce dernier souhaitait prendre part à ce nouveau mouvement.

Le 25 novembre 1959, en pleine gloire et à l’apogée de sa popularité, alors qu'il vient de finir le tournage du film "La fièvre monte à El Pao" de Luis Bunuel, au Mexique, il est emporté par un cancer du foie foudroyant.

Affiche du film franco-mexicain "La fièvre monte à El pao" de Luis Bunuel (1959)

Source : wikipedia.org

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