Il s'agit du nom de scène de l'acteur français Vladimir Vujovic, né le 14 septembre 1922 et mort le 7 janvier 1988 d'une hémorragie cérébrale.
Acteur de théâtre, de cinéma et de cinéma, son pseudonyme proviendrait du titre d'une pièce de Charles Vildrac, créée en 1922, année de sa naissance.
Fils d'un avocat d'origine serbe, exécuté lors des purges staliniennes, le 3 octobre 1936, il étudie la médecine avant de d'entrer au Conservatoire.
À la télévision, il joue dans une vingtaine de téléfilms et on le retrouve au générique du "Commissaire Moulin" ou des "Cinq dernières minutes".
Au théâtre, il joue dans plus de 20 pièces, de 1941 à 1979. Et il interprète notamment des pièces de Paul Claudel, William Shakespeare, Arthur Miller, Jean Racine, Molière, Henrik Ibsen et Victor Hugo.
Au cinéma, Jacqueline Audry lui confie son premier rôle important dans "Les malheurs de Sophie" (1946), puis il joue notamment dans "Les maudits" (1947) de René Clément, "Justice est faite" (1950) d'André Cayatte, "Le rendez-vous de minuit" (1962) de Roger Leenhardt et "Symphonie pour un massacre" (1963) de Jacques Deray.
Jusque dans les années 1960, il interprète en général des premiers rôles et son visage figure souvent sur l'affiche.
Par la suite, il se contente davantage de seconds rôles.
Au total, Michel Auclair figure au générique d'environ 70 films, de 1946 à 1989, souvent tourné sous la direction des plus grands réalisateurs, comme par exemple : Jean Cocteau, Alain Resnais, René Clément, Christian-Jaque, Fracesco Rosi, Julien Duvivier, Henri Decoin, Sacha Guitry, Gilles Grangier, Édouard Molinaro, Bertrand Tavernier, Denys de la Patellière, André Hunebelle, Jean-Paul Rappeneau, André Téchiné, Yves Boisset, Alexandre Arcady, Pierre Granier-Deferre, Jean Yanne, Henri Verneuil, Alain Robbe-Grillet, ou Francis Girod.
Et il apparaît même, occasionnellement, dans quelques productions internationales, telles que "Drôle de frimousse" (1956) de Stanley Donen, "Chacal" (1973) de Fred Zinnemann ou "L'impossible objet" (1973) de John Frankenheimer.
À titre personnel, j'adorais cet acteur, que j'avais particulièrement apprécié dans "Manon" (1948) d'Henri-Georges Clouzot, "Maigret et l'affaire Saint-Fiacre" (1959) de Jean Delannoy, et "Mille milliards de dollars (1982) d'Henri Verneuil.
Il s'agit du nom de scène du rappeur et entrepreneur sénégalais Nicolas Omar Diop, né le 19 septembre 1978.
Ayant grandi à Dakar (Sénégal), il y fait ses premiers pas dans la musique et débute avec un groupe appelé "Kantiolis".
Son premier album solo, "Black Crystal", est sorti en 2003 et a été bien accueilli en Afrique de l'Ouest francophone.
Il a traversé presque toutes les périodes du hip-hop sénégalais et africain et a publié 5 albums :
"Black Crystal", en 2003,
"Rimes de Vie", en 2010,
"Excuse My Wolof", en 2016,
"L'Art de Vivre", en 2016,
et "EMW II - The Nuulest", en 2018.
Après avoir rappé en français pendant presque toute sa carrière, il revient à ses racines et sort les albums "Excuse My Wolof" (2016) et "EMW II - The Nuulest" (2018) écrits en wolof.
En 2015, Nix monte son label African Victory à Dakar (Sénégal) avec son associé Jérémie Petit dit JAM C.
Et il est cofondateur de la plateforme de diffusion en mode continu ("Streaming") panafricaine Deedo, de Deedo Distribution, Deedo Records et Deedo Dakar Studio.
Saule est essentiellement en France pour son succès "Dusty men" en duo avec son producteur pour ce disque, l'auteur-compositeur-interprète et guitariste anglais Charlie Winston. Un titre que j'avais adoré lors de sa sortie en 2012.
Comédien de théâtre de formation, Baptiste Lalieu fait un temps partie du groupe "My Second Skin" avant de se lancer en solo.
Il publie un premier disque 4 titres en 2005 sous le titre "Saule et les Pleureurs".
Puis cinq albums :
Le premier, "Vous êtes ici", en 2006,
le deuxième, "Western", en 2009,
le troisième, "Géant", en 2012,
le quatrième, "L'éclaircie", en 2016, contenant la chanson "Comme".
et le cinquième, "Dare-dare", en 2021.
Saule est un artiste éclectique et très actif, enchainant les collaborations. Et ayant écrit les textes et/ou la musique de plusieurs spectacles ou films.
Il compose ainsi la musique du film franco-belge "Cowboy" de Benoît Mariage, sorti en 2007.
Et écrit, les textes des chansons du spectacle de Franco Dragone pour la revue "Paris Merveilles" du Lido, en 2015, sur des musiques d'Yvan Cassar.
Pendant l'été 2015, il crée un groupe rock sous le nom de "Gonzo", qui participe notamment à divers festivals en Belgique et publie un disque 5 titres.
Et écrit, à l'automne suivant, dans le cadre de "Mons 2015", une comédie musicale pour enfants traitant de zombies, intitulée "Zombie Kids", qui sort en disque en 2019.
Ce nom peut désigner deux au moins deux personnalités françaises différentes :
le nom d'artiste de l'humoriste français d'origine béninoise Éric Degbegni, né le 13 octobre 1965.
Également imitateur et acteur, il débute sa carrière en 1986 avec des imitations de Valéry Giscard d’Estaing, Frédéric Mitterrand ou Yannick Noah et enchaîne rapidement par des prestations régulières à la télévision dont "La Classe", sur France 3.
Il passe en vedette au Bataclan et à Bobino, et connaît le succès dans la deuxième moitié des années 1980, grâce à ses numéros d'imitateur, les organes d'information français le présentant alors comme le seul noir imitant les blancs célèbres.
En 1988, il tient la vedette du film "Black Mic Mac 2", de Marco Pauly, et l'année suivante celle du film "L'invité surprise", de Georges Lautner, dans lequel il partage le haut de l'affiche avec Victor Lanoux, Jean Carmet et Michel Galabru.
Sa carrière connaît cependant un coup d'arrêt violent en raison de démêlés judiciaires avec le critique de cinéma Henry Chapier, Éric Blanc ayant imité ce dernier lors de la cérémonie des Césars et lors de l'émission "Bains de minuit", présentée par Thierry Ardisson, le 16 octobre 1987, en se moquant de l'homosexualité du journaliste.
Éric Blanc se trouve alors, à partir de 1988, "interdit" de télévision mais poursuivant néanmoins ses activités, apparaissant au théâtre et, plus rarement, au cinéma.
et le nom d'un ancien joueur de rugby à XV français, devenu consultant sportif, né le 20 septembre 1959.
Évoluant au poste de trois-quarts centre, Éric Blanc a effectué l'essentiel de sa carrière au Racing club de France (1976-1984, 1989-1990 et 1991-1995), avec lequel il a été champion de France en 1990 et vice-champion en 1987.
Mais il a également joué au CA Brive et au RC Narbonne, avec lequel il a remporté le Challenge Yves du Manoir en 1991.
Beau-frère du joueur de rugby international français Franck Mesnel, il a créé avec celui-ci, ainsi que Marcel Francotte, la ligne de vêtements "Eden Park" en 1987.
Aujourd'hui coprésident de l'association Racing Club de France, il est depuis plusieurs années consultant sportif :
à la radio sur RMC et Europe 1,
et à la télévision, sur Eurosport, TV5 Monde, Direct 8 puis La chaîne L'Équipe pour laquelle il commente les rencontres internationales de rugby internationaux diffusés par la chaîne et intervient en tant que chroniqueur de l'émission vespérale d'olivier Ménard "L'Équipe du soir", où il est surnommé "Rico Blanco de la Plata".
Il s'agit du nom d'artiste de l'acteur et humoriste français Jacques Narcy, né le 19 décembre 1942.
Militant écologiste, il a commencé sa carrière comme régisseur de théâtre, avant de se produire sur scène aux côtés de Brigitte Fontaine et Jacques Higelin, puis souvent seul en scène dans des spectacles comiques.
Et de tenir également, à partir de 1967, des seconds rôles au café-théâtre dans la bande du Café de la Gare de Coluche et Romain Bouteille.
Rufus a débuté au cinéma en 1968 et tourne encore régulièrement.
Il a notamment été dirigé par les réalisateurs : Jean-Jacques Annaud, Claude Autant-Lara, Yves Boisset, Nina Companeez, Jules Dassin, Robin Davis, Jacques Demy, Maurice Dugowson, Tony Gatlif, José Giovanni, Francis Girod, Jean-Luc Godard, Pierre Granier-Deferre, Jean-Pierre Jeunet, Georges Lautner, Claude Lelouch, Radu Mihaileanu, Jean-Pierre Mocky, Gérard Pirès, Roman Polanski, Frédéric Rossif, Raoul Ruiz, Alain Tanner.
On le trouve ainsi aux génériques de "L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise", de Nina Companeez (1973), de "Mariage", de Claude Lelouch (1974), et de "Lily aime-moi", de Maurice Dugowson (1975), aux côtés de patrick Dewaere, qui lui apporte la célébrité.
Et on l'a essentiellement remarqué dans ses interprétations du fabricant de boîtes à meuh dans "Delicatessen" (1991), de Thénardier dans "Les misérables" (1995) de Claude Lelouch, du soldat musicien dans "Le radeau de la Méduse" (1998) d’Iradj Azimi, de Mordechai dans "Train de vie" (1998), du père d’Amélie dans "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" (2001) et de conseiller du calife dans "Iznogoud" (2005).
Il s'agit des noms d'artiste successifs de l'actrice et danseuse états-unienne Tula Ellice Finklea, épouse Charisse, née le 8 mars 1922 et morte le 17 juin 2008.
Après des cours de ballet dans sa jeune enfance, elle intègre, en 1934, dès l'âge de 12 ans, la formation des Ballets russes de Monte-Carlo, avec lesquels elle se produit sous les pseudonymes de "Celia Siderova" et "Maria Istromena".
À 17 ans, elle épouse, en 1939, à Paris, le chorégraphe Nico Charisse. Le prénom de Cyd qu'elle adoptera plus tard est inspiré du surnom que lui donnait son jeune frère quand il était petit, " Sid" (dérivé de "Sis", l'apocope de "Sister" : "soeur " en anglais).
Après la dissolution de la troupe au début de la Seconde Guerre mondiale, elle regagne Hollywood, où elle décroche quelques petits rôles dansés non crédités, avant d'être remarquée pour son pas de deux avec le danseur Fred Astaire, dans "Ziegfeld Follies" en 1946. Une prestation qui lui procure un contrat de sept ans avec la MGM.
Réputée avoir "Les plus belles jambes du monde", Cyd Charisse est surnommée "Les jambes" ("Tthe legs"), tout comme Lauren Bacall était surnommée "Le regard" ("The look").
Des jambes qu'elle fait assurer pour 5 millions de dollars dès 1952.
En 1952, le danseur Gene Kelly la choisit comme partenaire pour le numéro sans paroles du film "Chantons sous la pluie" ("Broadway Melody").
Bien qu'elle ne soit pas chanteuse (elle sera doublée dans tous ses films), ses qualités plastiques et artistiques lui permettent de décrocher son premier rôle principal parlant, en 1953, dans "Tous en scène" de Vincente Minnelli, dans lequel elle retrouve Fred Astaire.
S'ensuivent au cours des années 1950 plusieurs films musicaux à succès qui la hissent au rang de vedette, dont "La belle de Moscou" de Rouben Mamoulian, en 1957, une nouvelle version du "Ninotchka" d'Ernst Lubitsch (1939), l'avant-dernier film de Greta Garbo.
Le déclin du genre dans les années 1960 est également le sien, mais elle a attaché son nom aux grandes heures de la comédie musicale.
Vie privée
Divorcée de Nico Charisse en 1947, elle se remarie, en 1948, avec le chanteur et acteur états-unien Tony Martin.
Il s'agit du nom d'artiste de la chanteuse française Marina Dalmas, née le 9 février 1998.
ACI (Auteure-Compositrice-Interprète), elle remporte à l'âge de seulement 13 ans, la cinquième saison de l'émission "La France a un incroyable talent", sur la chaîne de télévision française M6, en décembre 2011.
En mai 2015, à l'âge de 17 ans, elle sort son premier album "Fearless", incluant la chanson "Homeless", un titre que j'ai entendu à la radio et vivement apprécié cinq années durant, sans imaginer une seule seconde qu'il puisse avoir été écrit, composé et chanté par une artiste aussi jeune... et française de surcroît !
Il s'agit du nom de scène du chanteur et parolier français Serge Chauvier, né le 11 février 1943.
Ayant débuté sa carrière en 1964, il est l'un des chanteurs français les plus populaires depuis la fin des années 1960.
Serge Lama a publié vingt-trois disques studio et neuf en public en 56 ans de carrière.
Plusieurs de ses chansons sont devenues des classiques de la chanson française. Et notamment : "Les Ballons rouges" (1967), "D'aventures en aventures" (1968), "Je suis malade" (1973), "Les p'tites Femmes de Pigalle" (1973) ou "Femme, femme, femme" (1978).
Début dans la chanson et brutal coup d'arrêt
En 1964, Serge Lama fait la rencontre de la pianiste Jackie Bayard, qui met ses premiers textes en musique.
Après un très bref passage au "Petit Conservatoire de la chanson" de Mireille, il passe plusieurs auditions et est engagé au cabaret l'Écluse, à Paris (75), le 11 février, le jour de ses vingt-et-un ans. Barbara est la vedette du spectacle. À l’Écluse, il tombe amoureux de la pianiste de Barbara, Liliane Benelli, de huit ans son aînée.
Il enregistre son premier disque, un super 45 tours comprenant les titres "À 15 ans", "En ce temps-là", "Le bouffon du roi" et "C'était ma femme".
L’été 1965, il part en tournée, en première partie de Marcel Amont. Mais le 12 août, il est victime d’un grave accident de voiture, près d'Aix-en-Provence (13) : la Peugeot 404 conduite par Jean-Claude Ghrenassia, le régisseur de la tournée et frère du chanteur Enrico Macias, s’écrase contre un arbre.
Liliane Benelli, la fiancée de Serge Lama, assise à l'arrière, est tuée sur le coup ; le conducteur ne sortira jamais du coma.
Serge, polytraumatisé, frôle la mort mais survit. Il passe une année allongé sur un lit et subit une dizaine d'opérations. Marcel Amont avait heureusement pu dissuader les médecins de le trachéotomiser, ce qui aurait ruiné sa carrière de chanteur .
Toujours immobilisé, Serge Lama enregistre deux 45 tours, en février et juin 1966.
En mai, un jeune pianiste, Yves Gilbert lui est envoyé par la chanteuse Régine. Cette rencontre marque le début d'une longue et fructueuse collaboration. Yves Gilbert sera (plus tard en compagnie d'Alice Dona) le compositeur attitré du chanteur et l'accompagnera sur scène, au piano, durant de nombreuses années.
En 1967, il enregistre "Les ballons rouges", qui devient, au fil du temps, l'un des classiques de son répertoire.
Après quatorze opérations en deux ans et une longue rééducation, il reprend son métier au cabaret parisien l’Écluse, puis à l’Olympia, en octobre, en première partie de la chanteuse grecque Nana Mouskouri.
L'année 1968 est celle de sa renaissance artistique. Serge Lama part en tournée avec Enrico Macias et enregistre l'album "D'aventures en aventures".
En octobre, il se produit sur la scène de Bobino, en première partie du chanteur Georges Chelon, et connaît son premier grand succès.
En décembre, il épouse Daisy Brun, une attachée de presse rencontrée pendant sa convalescence.
"Napoléon-Lama"
Au début des années 1980, Serge Lama se lance dans l’écriture d’une comédie musicale consacrée à Napoléon Bonaparte.
Composé par Yves Gilbert, son Napoléon est proposé sur un double disque, "J'assume tout Napoléon" ("Napoléon volume I" et "Napoléon volume II") en septembre 1982. Suivi de "Marie, la polonaise : Napoléon volume III", en octobre 1984.
La comédie musicale est montée au Théâtre Marigny, à Paris (75), du 20 septembre 1984 à juin 1986.
Il tourne en France et au Québec avec le spectacle de Napoléon. Et le million de spectateurs sera atteint à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal (Québec) (Canada), où le spectacle renommé "Napoléon-Lama" tiendra l'affiche plusieurs semaines en 1988.
En marge de la chanson, une carrière de comédien
En 1991, Serge Lama s'essaie au théâtre, et joue dans "La facture" de Françoise Dorin, aux Bouffes Parisiens.
En 1992, il joue dans "Toâ", une pièce de Sacha Guitry, au théâtre Édouard VII, à Paris (75) et en tournée.
En 1994-1995, il incarne le commissaire Paparel dans le feuilleton télévisé "Placé en garde à vue", diffusé sur France 3.
Et en 1999, il joue dans "La courte échelle", un court métrage de Thierry Poirier.
Vie privée
Serge Lama avait 22 ans, lorsqu'il a perdu son premier grand amour, la pianiste Liliane Benelli (1935-12 août 1965), tuée dans l'accident de voiture dont il réchappa miraculeusement.
Il a épousé en décembre 1970 Daisy Brun, une attachée de presse rencontrée pendant sa convalescence.
Et, le 17 juin 1991, Michèle Potier, sa compagne depuis vingt ans et la mère de son fils, dont il partagea la vie durant 46 ans, jusqu'à sa mort, le 25 octobre 2016.
Il s'agit du nom de scène de l'actrice française Marie-Louise Gournay, née le 27 janvier 1919 et morte le 16 août 1998.
Même s'il se souvient d'elle pour l'avoir vue à maintes reprises, le grand public ignore malheureusement souvent son nom.
Ayant fait ses débuts au cinéma au début des années 1940, Dominique Davray a en effet joué de très nombreux rôles secondaires, incarnant les femmes accortes ou légères, mais au caractère bien trempé.
On la remarque dans le rôle de Julie, auprès de Simone Signoret, dans "Casque d'or" de Jacques Becker (1952), en inénarrable "Alsacienne en costume" dans "Les espions" de Henri-Georges Clouzot (1957), en "gouvernante fataliste" auprès de Corinne Marchand dans "Cléo de 5 à 7" d’Agnès Varda (1962), puis dans le rôle de "Madame Mado" dans le cultissime "Les tontons flingueurs".
Plus tard, du milieu des années 1960 jusqu’aux années 1970 et l’âge venant, ses emplois se modifient et elle joue les femmes matures de caractère, qu’elles soient religieuses, infirmières, concierges ou prostituées (au moins six !). Elle tient de nombreux petits rôles dans bon nombre de comédies, notamment aux côtés de Louis de Funès pour plusieurs scènes devenues cultes, comme dans :
"Le tatoué", de Denys de la Patellière (1967), où elle joue la femme idiote de Louis de Funès.
"Le gendarme en ballade" de Jean Girault (1970), où elle joue la "religieuse forte".
Après avoir personnifié "Gilette la charonne" dans "Notre-Dame de Paris" de Jean Delannoy, en 1956, elle apparaît pour la dernière fois au cinéma en incarnant un autre personnage de Victor Hugo : "La Magnon", dans la version de Robert Hossein des "Misérables" de Victor Hugo (1982).
Riche de plus de 70 films, sa filmographie comporte des noms de réalisateurs aussi prestigieux que :
Yves Allégret, Jacques Becker, Jean Becker, Bertrand Blier, Jean-Claude Brialy, Marcel Carné, André Cayatte, Henri-Georges Clouzot, Philippe De Broca, Denys de La Patellière, Jean Delannoy, Jacques Deray, Julien Duvivier, Jean Girault, Gilles Grangier, Pierre Granier-Deferre, Pierre Grimblat, Sacha Guitry, Robert Hossein, Georges Lautner, Jean-Paul Le Chanois, Gérard Oury, Jean-Marc Thibault, Agnès Varda, Henri Verneuil et Claude Zidi.
Et même : Alfred Hitchcock, Anatole Litvak et Joshua Logan (le réalisateur de "Bus stop") !
Il s'agit du nom de plume du dessinateur et scénariste belge Jean De Mesmaecker, né le 21 décembre 1935 et mort le 30 avril 2017.
Jidéhem signait sous ce pseudonyme créé à partir des initiales de son patronyme : Jean De Mesmaeker, un nom naturellement bien connu des lecteurs de "Gaston Lagaffe".
Car Jidéhem fut bien davantage qu’un très précieux collaborateur de Franquin : un auteur à part entière, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans l'hebdomadaire belge "Spirou".
Jean De Mesmaeker apprend à dessiner, enfant, en recopiant des aventures de Tintin, avant de suivre les cours de l’Institut Saint-Luc, l’une des écoles d’art belges les plus réputées.
"Ginger"
Très admiratif de Maurice Tillieux, il s’inspire alors de son personnage de "Félix" pour créer une série policière dont le héros est un détective privé du nom de "Ginger".
Le premier épisode est publié en 1954, alors qu’il n’a pas encore 20 ans, en quatrième de couverture du journal Héroïc-Albums, dirigé par Fernand Cheneval. La disparition de ce magazine, deux ans plus tard, interrompra par la même occasion les aventures de "Ginger". Jidéhem attendra plus de deux décennies pour les reprendre, en 1979, dans Spirou.
Assistant de Franquin
En 1956, Charles Dupuis, le patron du magazine de Marcinelle (banlieue de Charleroi), l’envoie chez André Franquin qui, débordé par ses multiples séries ("Spirou et Fantasio", "Gaston Lagaffe" et "Modeste et Pompon") a besoin d’un assistant.
"Starter"
En 1957, André Franquin lui confie la chronique automobile qu’il tient dans Spirou avec le journaliste sportif Jacques Wauters (qui l'a lancée en 1952) à travers le personnage de "Starter", un jeune mécano-pilote proposant des "essais voiture" à des lecteurs n’ayant pourtant pas l’âge d’avoir le permis de conduire; que Franquin a créé graphiquement en 1956.
Jidéhem animera la rubrique jusqu'en 1978, illustrant 700 essais ou reportages.
Un fou de bagnoles
Qu’elle soit sportive, familiale ou utilitaire, Jidéhem aimait la voiture sous toutes ses formes. Combien en dessina-t-il tout au long de sa carrière ? Difficile à dire, mais probablement plusieurs milliers. A celles auxquelles il consacra des illustrations dans les pages du journal "Spirou", il convient en effet ajouter toutes celles qu’il glissa dans les planches d’autres dessinateurs, et tout particulièrement André Franquin, en tant qu’assistant spécialisé dans les décors. Ceci étant, les repérer n’était pas difficile : qu’il s’agisse ou non de modèles existants, les bagnoles "à la Jidéhem" se reconnaissaient immédiatement par leurs courbes élégantes et l’impression de dynamisme qui se dégageait d’elles.
Bras droit de Franquin pour "Gaston Lagaffe"
Même si le style de Jidéhem est plus proche de celui de Tillieux que du sien, Franquin a acquis une grande confiance en ce collaborateur discret, au point d’envisager de lui abandonner Gaston, ce qu’il ne fera pas.
Jidéhem se contentera d’aider son mentor pour les décors, mais aussi dans la mise en place des personnages et dans le scénario. Plus de 400 gags de Lagaffe seront ainsi codessinés par Franquin et Jidéhem jusqu’en 1968.
Et pour "Spirou et Fantasio"
Plus indispensable que jamais, l’assistant sera également mobilisé, à la même époque, sur "Les Aventures de Spirou et Fantasio", dont il réalisera les décors de nombreux albums cultes tels que "Le nid des marsupilamis" (1960), "Le Voyageur du Mésozoïque" (1960), "Z comme Zorglub" (1961) ou "QRN sur Bretzelburg" (1966).
Sollicité par d’autres dessinateurs pour des décors, comme Roba pour "La Ribambelle" ou Walthéry pour "Natacha", Jidéhem parviendra néanmoins à dépasser son statut de "super-assistant".
"Sophie"
Alors qu’il a beaucoup misé sur "Starter", qui vit ses propres histoires en marge de ses chroniques automobiles, celui-ci va se faire voler la vedette par un personnage secondaire, une petite fille prénommée "Sophie", comme la propre fille de l’auteur, apparue subrepticement dans "L’oeuf de Karamazout", en 1964.
Son principal trait de caractère, la malice, lui est d’un précieux secours pour déjouer les projets d’affreuses crapules s’intéressant de trop près aux prototypes de son papa inventeur. Vingt et un albums suivront, jusqu’en 1995. Jidéhem s’éloignera alors progressivement d’une bande dessinée franco-belge en mal de renouvellement, dont il fut l’un des plus précieux artisans.