Ce très grand acteur français est né le 6 novembre 1925 et mort le 13 avril 2022.
Ce monstre sacré du théâtre est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands acteurs français.
Il n'a jamais eu d'enfant et n'a aucun lien de parenté avec l'actrice française Carole Bouquet.
Comédien prolifique, raffiné, parfois énigmatique et troublant, Michel Bouquet a alterné théâtre et cinéma, tout en affirmant préférer les planches à l'écran.
Théâtre
Il a intégré le Conservatoire d'art dramatique de Paris (75) en 1943, en compagnie de Gérard Philipe et a été un compagnon de la première heure de Jean Anouilh au Théâtre de l'Atelier, puis de Jean Vilar au TNP et au Festival d'Avignon (83).
Il a débuté sur les planches en 1944 dans "La Première Étape", puis obtient son premier rôle principal en 1946 dans "Roméo et Jeannette" de Jean Anouilh.
Michel Bouquet a marqué le théâtre, en participant notamment aux créations d'Albert Camus, à l'introduction en France de l'oeuvre de Harold Pinter et en reprenant souvent quelques grands rôles : ainsi a-t-il interprété à plusieurs reprises "Le Neveu de Rameau" de Diderot, "L'Avare" de Molière ou encore "Le roi se meurt" d'Eugène Ionesco. "En attendant Godot", de Samuel Beckett, figure également parmi ses plus célèbres prestations sur scène.
En 1977, il est devenu professeur au CNSAD (Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique).
Cinéma
Michel Bouquet fait sa première apparition au cinéma en 1947, dans "Monsieur Vincent" de Maurice Cloche, aux côtés de Pierre Fresnay.
Il s'est notamment fait connaître par ses interprétations de bourgeois typique des années 1970 dans l'œuvre de Claude Chabrol et de François Truffaut. Il n'hésite pas non plus à endosser des rôles antipathiques, à jouer des personnages équivoques, sombres et ombrageux. Sa silhouette ronde, son visage d’ascète et sa voix grave lui confèrent singularité et profondeur. Il illustre l'étendue de son talent aussi bien dans la comédie que dans le drame.
Chez François Truffaut il est Comolli, le détective privé assassiné par Jean-Paul Belmondo dans "La Sirène du Mississipi" (1969) et l'une des victimes de Jeanne Moreau dans "La mariée était en noir". Pour Chabrol il a joué le mari trompé par Stéphane Audran dans "La Femme infidèle", puis son beau-père méchant dans "La Rupture".
Personnellement je l'ai en particulier adoré - enfin... détesté plutôt ! - dans deux films de 1972 : en épouvantable flic obstiné harcelant Alain Delon, dans "Deux hommes dans la ville" de José giovanni.
Et en horrible milliardaire dans la comédie "Le Jouet" de Francis Veber.
Mais Michel Bouquet a également marqué les esprits en candidat aux élections législatives dans "Défense de savoir" (1973) de Nadine Trintignant, en patron de presse hospitalisé dans "Les Anneaux de Bicêtre" (1976) ou en notaire pourri dans "Poulet au vinaigre" (1986).
Ainsi que dans "Il n'y a pas de fumée sans feu" (1972) et "La Raison d'État" (1978) d'André Cayatte, dans "L'attentat" d'Yves Boisset (1972), dans le rôle du peintre Lubin Baugin dans "Tous les matins du monde" d'Alain Corneau (1991) ou dans celui du peintre Auguste Renoir dans "Renoir" de Gilles Bourdos (2012).
Enfin, nombre d'hugoliens considèrent son interprétation de l'inspecteur Javert dans "Les Misérables" (1984) de Robert Hossein (avec Lino Ventura-Jean Valjean et Jean Carmet-Thénardier) comme l'incarnation même du personnage créé par Victor Hugo.
Récompenses
Michel Bouquet a obtenu deux fois le Molière du meilleur comédien : en 1998 pour "Les Côtelettes", écrit et mis en scène par Bertrand Blier, et en 2005 pour "Le roi se meurt" d'Eugène Ionesco.
Et il a reçu également deux Césars du meilleur acteur : en 2002 dans "Comment j'ai tué mon père" d'Anne Fontaine et en 2006 pour son interprétation de François Mitterrand dans "Le Promeneur du Champ-de-Mars" de Robert Guédiguian.
Source : wikipedia.org