Ces deux appellations étranges désignent une variété de ver marin existant depuis plus de 300 millions d’années et dont l'espérance de vie peut atteindre 25 ans.
Il a naturellement hérité son nom de "Poisson pénis" de sa forme phallique plus que suggestive, avec une boursouflure au niveau de la tête, une taille de 10 à 30 centimètres et une consistance mi-moelleuse, mi-dure !
On le trouve uniquement dans le Pacifique, près des côtes asiatiques et sur la côte Ouest des États-Unis d'Amérique, entre le sud de l’Oregon et la Basse-Californie (Mexique), où il passe l’essentiel de sa vie sous terre, à l’abri des regards, dans des terriers en forme de "U", dans les estrans, ces parties de plages périodiquement recouvertes par les marées, où il se nourrit de micro-organismes (planctons, bactéries…).
C'est parce qu'il a pour habitude de changer régulièrement d’abri afin de varier ses lieux "de chasse", permettant ainsi aux crabes et aux autres poissons de lui prendre sa place, que "le poisson pénis" est également surnommé "le gros ver aubergiste".
Disposant d'une forme parfaite pour cette vie souterraine, il est habituellement la proie des loutres, des limandes, des requins, des raies, des goélands et des humains, qui le consomment frit, grillé ou en sashimi.
Dans la province du Shandong, dans l’est de la Chine, on peut le préparer en ravioli : il a alors un goût assez proche de l’andouillette. Il est également consommé en Corée du Sud, où on lui prête des effets aphrodisiaques, mais aussi au Japon, principalement à Hokkaido, ainsi qu'en Russie.
On a beaucoup parlé de cet étrange animal fin 2019, après qu'une forte tempête, le 6 décembre, dégageant les sédiments, en a délogé plusieurs milliers et les a fait s'échouer et se décomposer sur Drakes Beach, au Nord de San Francisco, en Californie, pour le plus grand régal des oiseaux marins.
Sources : www.lemonde.fr et animalaxy.fr