- La présence de traits d'union ne signifie nullement que la personne est morte !
Il ne s'agit là que d'une rumeur.
Il existe ainsi de nombreuses écoles "Pierre-Perret", alors que ce chanteur n'est nullement décédé à ce jour.
- En revanche, ces traits d'union correspondent à l’application d’une règle orthotypographique propre à tous les toponymes administratifs, c’est-à-dire :
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- les noms de rues ("Rue Blaise-Pascal" ou "Avenue Henri-Martin" ),
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- de communes ("Aix-en-Provence" ou "Sanary-sur-Mer"),
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- de départements ("Alpes-de-Haute-Provence" ou "Hauts-de-Seine"),
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- de régions ("Bourgogne-Franche-Comté" ou "Hauts-de-France"),
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- d'hôpitaux ("Hôpital Robert-Debré" ou "Hôpital européen Georges-Pompidou"),
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- ou d'établissements ("Lycée "Louis-le-Grand" ou "Lycée Henri-IV").
On peut ainsi savoir, lorsqu'on lit que "George-Pompidou" est débordé ou que "Jules-Ferry" a une bonne réputation, qu'il s'agit de l'hôpital et du lycée parisiens, et nom du président et du ministre.
Autre exemples de graphies de noms de voies, bâtiments ou entités comportant des traits d'union entre prénoms et noms :
- "Aéroport Charles-de-Gaulle" à Roissy-en-France (95) ou "Aéroport John-Fitzgerald-Kennedy à New York (États-Unis d'Amérique),
- "Place Félix-Éboué" ou "Place Victor-Hugo", à Paris (75),
- "Quai André-Citroën" ou "Quai Louis-Blériot", à Paris (75),
- "Université Paul-Valéry" ou "Université Jules-Verne".
Cette règle n'a cependant jamais fait l'unanimité des grammairiens, leurs opinions étant partagées à ce sujet.
Et elle a aujourd'hui fortement tendance à disparaître dans l'usage, que ce soit sur les plaques de rues, dans les journaux ou même dans les documents officiels.
S'agissant des traits d'union (et non des « tirets » !, qui sont plus longs et d'un autre usage) aux noms de rues, il y a lieu de dire qu'ils correspondent à l'application d'une règle typographique (orthotypographie) propre à tous les toponymes administratifs, c'est-à-dire les noms de rues, oui (rue Roger-Martin-du-Gard), mais aussi de communes (Villefranche-sur-Mer) et de départements (Alpes-de-Haute-Provence). On trouve en pareils cas ces traits d'union dans tous les ouvrages de qualité (corrigés professionnellement) et dans les dictionnaires. On en met aussi aux noms d'établissements. Leur suppression prétendue serait un non-sens. Quand on écrit que Raoul-Dufy est bien coté, on parle de l'école, par exemple, mais quand on écrit Raoul Dufy (sans trait d'union), on parle du peintre.
Merci infiniment d'avoir pris le temps de me signaler mon erreur concernant l'utilisation du mot "tiret" !
La pertinence de votre propos m'a par ailleurs convaincu de modifier radicalement la teneur de mon article.
Je vous en prie. Merci de votre élégante réponse.
Je veux continuer à ne pas en mettre, c'est bien plus simple...
Nous sommes bien d'accord !