"Sans pareil", "Sans pareille", "Sans pareilles" et "Sans pareils".

Cette locution adjectivale du langage courant signifie : incomparable, inégalable, qui est unique, qui n'a pas son pareil.

À toutes celles et ceux qui se demande régulièrement comment l'écrire, ne sachant pas si elle doit s'accorder en genre et en nombre, voici très précisément ce qu'il en est :

  • "Sans pareil" s’accorde en genre ("Sans pareilLE") et en nombre ("Sans pareilLES") lorsque le nom qui précède est féminin.

On dit ainsi : "Le léopard des neiges est un animal d’une beauté sans pareilLE» et "Camille Claudel a réalisé des sculptures sans pareilLES".

  • tandis qu'au masculin, l’accord en genre ("Sans pareil") est obligatoire, mais il est facultatif en nombre ("Sans pareil" ou "Sans pareilS").

On peut ainsi dire : "Cézanne a peint des tableaux sans pareil" ou "Cézanne a peint des tableaux sans pareilS".

Le Larousse considère que l’invariabilité n’est pas incorrecte, même si elle est moins courante, l’accord semblant "plus conforme à la tendance actuelle de l’usage".

Il est donc autorisé de dire ""Une beauté sans pareil", "Des sculptures sans pareil» et "Des exploits sans pareil" (dans le sens "sans rien de pareil").

Source : www.larousse.fr et www.lefigaro.fr

On n'écrit pas : "Circonscrir", "Conduir", "Construir", "Contredir", "Décrir", "Déduir", "Détruir", "Écrir", "Élir", "Enduir", "Frir", "Inscrir", "Instruir", Interdir", "Introduir", "Luir", "Maudir", "Médir", "Nuir", "Prédir", "Prescrir", "Produir", "Reconduir", "Reconstruir", "Recuir", "Redir", "Réduir", "Réélir", "Réinscrir", "Réintroduir", "Reluir", "Reproduir", "Retranscrir", "Séduir", "Sourir", "Souscrir", "Traduir" ni "Transcrir" !

Mais : "CirconscrirE", "ConduirE", "ConstruirE", "ContredirE", "DécrirE", "DéduirE", "DétruirE", "ÉcrirE", "ÉlirE", "EnduirE", "FrirE", "InscrirE", "InstruirE", "InterdirE", "IntroduirE", "LuirE", "MaudirE", "MédirE", "NuirE", "PrédirE", "PrescrirE", "ProduirE", "ReconduirE", "ReconstruirE", "RecuirE", "RedirE", "RéduirE", "RéélirE", "RéinscrirE", "RéintroduirE", "ReluirE", "ReproduirE", "RetranscrirE", "SéduirE", "SourirE", "SouscrirE", "TraduirE" et "TranscrirE" !

Avec un "e".

Je ne saurais trop vous recommander à ce sujet la lecture de mon article : Les terminaisons de l'infinif ou Pourquoi il convient d'écrire "Suffire" et "Boire" et non "Suffir" et "Boir".

"Une bru", "La glu", "Une tribu" et "Une vertu".

Ces quatre substantifs féminins du langage courant sont les seuls à pas prendre de "e".

  • Et "La glu" est :
    • au sens propre : une colle végétale visqueuse et tenace obtenue notamment à partir du houx et des baies de gui ou de genêt, dont on se sert surtout pour capturer des oiseaux de façon assez détestable (on parle de "Chasse à la glu").

Oiseau chassé à la glu

    • et au sens figuré, dans le registre familier : une personne importune, indiscrète ("Une glu").

Source : wiktionary.org

On n'écrit pas : "Antrophologie", "Antropologie", "Anthropologue", "Antropologue", "Misantrope", "Mishanthrope", "Mishantrope", "Misantropie", "Mishanthropie", "Mishantropie", "Philantrope", "Philhanthrope", "Philantrope", "Philhantropie", "Philhanthropie" ni "Philantropie" !

Mais : "AntHropologie", "AntHropologue", "MisantHrope", "MisHantropie", "PhilantHrope" ni "PhilantHropie" !

Ces différents substantifs féminins et masculins du registre soutenu ont en effet tous été formés à partir du mot grec ancien "AntHropos" signifiant "Homme".

Pourquoi les noms de personnalités utilisés comme nom de voies, bâtiments, entités, établissements ou organismes comportent-ils souvent un trait d'union entre le prénom et le nom, comme "Place Victor-Hugo" ou "Avenue Henri-Martin" ?

  • La présence de traits d'union ne signifie nullement que la personne est morte !

Il ne s'agit là que d'une rumeur.

Il existe ainsi de nombreuses écoles "Pierre-Perret", alors que ce chanteur n'est nullement décédé à ce jour.

  • En revanche, ces traits d'union correspondent à l’application d’une règle orthotypographique propre à tous les toponymes administratifs, c’est-à-dire :
    • les noms de rues ("Rue Blaise-Pascal" ou "Avenue Henri-Martin" ),
    • de communes ("Aix-en-Provence" ou "Sanary-sur-Mer"),
    • de départements ("Alpes-de-Haute-Provence" ou "Hauts-de-Seine"),
    • de régions ("Bourgogne-Franche-Comté" ou "Hauts-de-France"),
    • d'hôpitaux ("Hôpital Robert-Debré" ou "Hôpital européen Georges-Pompidou"),
    • ou d'établissements ("Lycée "Louis-le-Grand" ou "Lycée Henri-IV").

On peut ainsi savoir, lorsqu'on lit que "George-Pompidou" est débordé ou que "Jules-Ferry" a une bonne réputation, qu'il s'agit de l'hôpital et du lycée parisiens, et nom du président et du ministre.

Autre exemples de graphies de noms de voies, bâtiments ou entités comportant des traits d'union entre prénoms et noms :

  • "Aéroport Charles-de-Gaulle" à Roissy-en-France (95) ou "Aéroport John-Fitzgerald-Kennedy à New York (États-Unis d'Amérique),
  • "Place Félix-Éboué" ou "Place Victor-Hugo", à Paris (75),
  • "Quai André-Citroën" ou "Quai Louis-Blériot", à Paris (75),
  • "Université Paul-Valéry" ou "Université Jules-Verne".

Cette règle n'a cependant jamais fait l'unanimité des grammairiens, leurs opinions étant partagées à ce sujet.

Et elle a aujourd'hui fortement tendance à disparaître dans l'usage, que ce soit sur les plaques de rues, dans les journaux ou même dans les documents officiels.

"Quand" ou "Quant".

Ces deux mots ne se prononcent pas de la même façon et ne devraient donc normalement pas poser de problèmes d'orthographe :

  • "Quand" se prononce en effet sans jamais effectuer après le "D" qui est muet : "kan",
  • et "Quant" se prononce en effectuant la liaison avec la voyelle suivante "kante".

La règle est la suivante :

  • On écrit "QuanD" lorsque l'on peut dire "lorsque", "à quel moment" ou "au moment où".
    • Par exemple : "QuanD, à cause de ton handicap, tu as perdu ton emploi, cela nous a révolté".

On pourrait dire : "Lorsque, à cause de ton handicap, tu as perdu ton emploi, cela nous a révolté".

    • Ou : "QuanD as-tu commencé à avoir mal ?".

On pourrait dire : "À quel moment as-tu commencé à avoir mal ?".

    • Ou encore : "QuanD le train a démarré, je me suis mis à pleurer".

On pourrait dire : "Au moment où le train a démarré, je me suis à pleurer".

  • et "QuanT" lorsque l'on peut dire "En ce qui concerne", "Pour ce qui est de".
    • On dit par exemple : "QuanT à moi, je trouve ces différents exemples assez clairs".

On pourrait dire : "En ce qui (me) concerne, je trouve ces différents exemples assez clairs"

    • Ou: "QuanT au cinéma, je préfère généralement les films d'avant 1970".

On pourrait dire : "Pour ce qui est (du) cinéma, je préfère généralement les films d'avant 1970".

Les verbes se terminant en "ayer" peuvent tous se conjuguer (et donc se prononcer) de deux façons différentes.

Il existe en français 25 verbes principaux se terminant en "ayer" : Balayer, bayer, brayer, bégayer, déblayer, débrayer, défrayer, délayer, dérayer, désembrayer, désenrayer, effrayer, égayer, embrayer, enrayer, essayer, étayer, frayer, monnayer, pagayer, payer, rayer, relayer, remblayer, surpayer.

Et ils présentent la particularité de pouvoir se conjuguer suivant deux modes, le "y" pouvant se transformer en "i" devant un "e" muet.

  • Premier mode possible :
    • Je balaye, J'essaye, Je paye, Je raye, etc.
    • Tu balayes, Tu essayes, Tu payes, Tu rayes, etc.
    • Il balaye, Il essaye, Il paye, Il raye, etc.
    • Ils balayent, Ils essayent, Ils payent, Ils rayent, etc.

Dans ce cas, leur prononciation se termine en "êye" : "je balêye", "J'essêye", etc.

  • Second mode possible (le "y" se transforme en "i") :
    • Je balaie, J'essaie, Je paie, Je raie, etc.
    • Tu balaies, Tu essaies, Tu paies, Tu raies, etc.
    • Il balaie, Il essaie, Il paie, Il raie, etc.
    • Ils balaient, Ils essaient, Ils paient, Ils raient, etc.

Dans ce cas, leur prononciation se termine en "ê" : "je pê", "je balê", "j'essê", etc.

À mon sens sens, le second mode - la formulation en "aie"/"aient"/"aies" ("ê") - est plus joli et plus soutenu que le premier - la formulation en "aye"/"ayent"/"ayes" ("êye") -.