"La fourme d'Ambert".

De la fourme d'Ambert

La fourme d'Ambert est un fromage français à base de lait de vache de la région Auvergne-Rhône-Alpes, créé à l'origine dans les environs d'Ambert (63), et qui bénéficie d'une AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) depuis 1972 et d'une AOP (Appellation d'Origine Protégée) depuis 2006.

Localisation de la ville d'Ambert (63)

Sa meilleure période de consommation s'étend de mai à octobre.

Il s'agit d'un fromage à base de lait de vache, à pâte persillée, non cuite et non pressée, à croûte sèche et fleurie, se présentant sous la forme d'un cylindre dont les dimensions sont d'environ 13 cm de diamètre, 19 cm de hauteur et dont le poids oscille entre 2 et 2,5 kg.

De la fourme d'Ambert

Étymologie

L'appellation "fourme" est une francisation du terme occitan "forma", lui-même issu du latin "forma" qui est aussi à l'origine du terme français "fromage".

Avec 5 800 tonnes fabriquées en 2020, la fourme d'Ambert est la neuvième appellation fromagère protégée française en volume.

Une grosse partie de cette fabrication est le fait de 7 structures laitières industrielles. Mais la production fermière se développe, avec 9 producteurs fermiers , dont deux sur le canton même d'Ambert (63).

Pour bénéficier du label AOP, les fourmes doivent suivre des conditions de fabrication précises, définies par un cahier des charges et contrôlées par des organismes indépendants.

Il faut transformer 19 litres de lait cru pour obtenir une fourme d’Ambert.

Consommation

Sa période de consommation optimale dépend de sa durée d'affinage et de son type : industrielle, artisanale ou fermière. En effet, la fourme d'Ambert est affinée au moins 28 jours mais certains fromagers l'affinent plus longtemps, parfois plus de 50 jours.

Une fourme fermière sera à consommer de préférence de juin à décembre (saveurs automnales de noix, de noisette et d'amande) si l'on souhaite profiter des laits produits à partir d'herbages du printemps riches en saveurs, ou consommer les fromages transformés par un producteur fermier à partir de laits traits durant l'estivage, dans des prairies d'altitude riches en flore.

Dans les plats, la douceur de la fourme d'Ambert peut mettre en valeur les viandes rouges comme les viandes blanches ou les poissons. Elle peut se consommer avec de la confiture de fruits (abricots, prunes, par exemple) et tous les vins blancs moelleux. Lorsqu'elle est chauffée, elle ne gratine pas et ne file pas, ce qui peut la faire entrer dans la composition de sauces.

La fourme d'Ambert se découpe d'une manière très spécifique : on l'aplate.

Aire de production et transformation

La production du lait et sa transformation en fourme d'Ambert peut s'effectuer dans une zone assez vaste :

  • 43 cantons du département du Puy-de-Dôme (63) (soit les zones de montagne du Puy de Dôme excluant donc les plaines de Limagne),
  • 8 communes sur 3 cantons du département de la Loire (42),
  • et 5 cantons du Nord-Est du département du Cantal (15).

Histoire de l'appellation

La fourme est sans doute l'un des plus anciens fromages de France : une légende veut que la fourme se préparait au temps des puissants Arvernes, avant la conquête de la Gaule par César (selon cette légende, ce dernier, avant d'aller à Gergovie, serait passé par Ambert où il aurait consommé le fromage) mais ses premières traces remontent aux environs du VIIIe siècle où il était dû par les serfs au seigneur pour une partie de la dîme.

Le fromage prit le nom de "Fourme de Pierre sur Haute", en référence au point culminant du massif qui était le centre de la zone de production laitière. C'est sous ce nom que le fromage a fait l'objet d'une dénomination commune le 14 mai 1939. Alors que la production était exclusivement fermière et réalisée en estive, des fromageries de dimensions modestes sont créées dès 1900, permettant une fabrication totale de l’ordre de 200 tonnes par an.

Le 9 mai 1972 était créée une AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) commune à la fourme d'Ambert et à la fourme de Montbrison, la "Fourme d'Ambert et de Montbrison", qui dura près de trente ans. Les deux appellations ont été séparées par décrets du 22 février 2002.

Bien que distantes d'à peine 43,5 km, les deux localités relèvent de deux départements différents : le Puy-de-Dôme (63) pour Ambert et la Loire (42) pour Montbrison.

Carte routière Ambert (63) et Montbrison (42)

La différence entre la fourme d'Ambert et la fourme de Montbrison réside essentiellement dans les techniques actuelles d'égouttage et de salage :

  • la fourme d'Ambert subit un égouttage réduit et salage au sel sec en surface ou par saumure. Elle est plus persillée et a une croûte légèrement fleurie,
  • tandis que la fourme de Montbrison subit un pré-égouttage, broyage et salage dans la masse du caillé ; sa phase de séchage s'effectue couchée dans des chéneaux d'épicéa. Elle a une croûte rouge-orangé et est plus douce, moins persillée.

De la fourme de Montbrison (42)

Source : wikipedia.org

"La fourme de Montbrison".

De la fourme de Montbrison (42)

La fourme de Montbrison est un fromage français à pâte persillée, issu d'une transformation de laits de vache crus ou pasteurisés.

Son nom fait référence à la commune de Montbrison (63), dans le Forez.

Localisation de la ville de Montbrison (42)

Cette appellation est commercialement préservée via une AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) depuis 1972 et une AOP (Appellation d'Origine Protégée) depuis 2010.

Logotype de la Fourme de Montbrison

Sa meilleure période de consommation s'étend d'octobre à avril.

Elle est issue d'un territoire labellisé et d'un poids moyen compris entre 2,1 et 2,7 kg.

Étymologie

L'appellation "fourme" est une francisation du terme occitan "forma", lui-même issu du latin "forma" qui est aussi à l'origine du terme français "fromage".

La fourme de Montbrison était autrefois dénommée "fromage de Roche", du nom de la commune éponyme, également appelée "Roche-en-Forez (42), située à 6 km à peine, au Sud de Montbrison (42).

Roche-en-Forez (42)

La production de lait, comme la fabrication, l’affinage et la conservation des fromages jusqu’à 32 jours après emprésurage, ont lieu à l’intérieur de l’aire géographique.

La ration de base des vaches laitières est assurée par du fourrage provenant de l’aire géographique de l’appellation. L'herbe pâturée, fanée, préfanée ou ensilée doit être la base de l'alimentation. En période de disponibilité d'herbe, dès que les conditions climatiques le permettent, le pâturage est obligatoire.

Aire de production

Contrairement à son homologue la fourme d'Ambert, la fourme de Montbrison est produite dans une zone relativement concentrée géographiquement (monts du Forez) :

  • 27 communes du département de la Loire (42) : Bard, Cervières, Chalmazel-Jeansagnière, La Chamba, La Chambonie, Champoly, Châtelneuf, La Côte-en-Couzan, Écotay-l'Olme, Essertines-en-Châtelneuf, Lérigneux, Noirétable, Palogneux, Roche, Saint-Bonnet-le-Courreau, Saint-Didier-sur-Rochefort, Saint-Georges-en-Couzan, Saint-Jean-la-Vêtre, Saint-Just-en-Bas, Saint-Laurent-Rochefort, Saint-Priest-la-Vêtre, Saint-Romain-d'Urfé, Les Salles, Sauvain, La Valla-sur-Rochefort, Verrières-en-Forez, Vêtre-sur-Anzon,
  • et 5 communes du département du Puy-de-Dôme (63) : Le Brugeron, Job, Saint-Anthème, Saint-Pierre-la-Bourlhonne, Valcivières.

La fourme de Montbrison est élaborée à partir de 20 à 25 litres de lait.

 

De la fourme de Montbrison (42)

Le salage est réalisé en cours de moulage, ce qui la différencie de sa soeur la fourme d'Ambert.

Après un salage en cours de moulage, les fourmes sont couchées sur des chéneaux en bois d'épicéa et retournées à la main d'un quart de tour toutes les douze heures. Pendant cet affinage, elles sont piquées avec de longues aiguilles pour favoriser le développement des marbrures bleutées.

Huit jours plus tard, elles sont placées en caves d'affinage où elles séjournent plusieurs semaines. Durant cette période elles sont piquées avec de longues aiguilles pour faciliter le développement des marbrures bleutées. En fin d'affinage, leur poids sera de 2,5 kg.

En production fermière, la fabrication du fromage s’effectue toujours avec du lait cru et entier, non normalisé en protéines et matières grasses.

Chiffres de production

447 tonnes en 2012, 577 tonnes en 2018 et 668 tonnes en 2020.

Histoire de l'AOC

Le 9 mai 1972, est crée une AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) commune à la fourme d'Ambert et à la fourme de Montbrison, "la fourme d'Ambert et de Montbrison", qui dura près de trente ans puisque les deux appellations ont été séparées par décrets en date du 22 février 2002.

La différence entre les deux fourmes réside désormais dans les techniques actuelles d'égouttage et de salage :

  • la fourme d'Ambert subit un égouttage réduit et salage par saumure et/ou au sel sec en surface,

De la fourme d'Ambert

  • tandis que la fourme de Montbrison subit pré-égouttage, broyage et salage dans la masse du caillé.

Consommation

La fourme de Montbrison peut être consommée toute l'année. Telle quelle ou cuisinée : fondue, raclette, tartifourme (variante de la tartiflette), gaufres, crêpes, etc.

 

Source : wikipedia.org