"Ferdinand Cheval", "Le facteur Cheval".

Le facteur Ferdinand Cheval

Le facteur français Joseph Ferdinand Cheval est né le 19 avril 1836 et mort le 19 août 1924.

Il est célèbre pour avoir passé 33 années de sa vie à édifier, à Hauterives (26), un monument nommé le "Palais idéal" et huit années supplémentaires à bâtir son propre tombeau, tous deux considérés comme des chefs-d'oeuvre d'architecture naïve.

Famille

Ferdinand Cheval naît dans une famille de petits cultivateurs dans un village de la Drôme (26).

Le 20 mai 1858, il se marie avec Rosalie (ou Rose) Revol, lingère, avec qui il aura deux enfants, Victorin (1864-1865), et Cyril (1866-1912).

Après la mort de son épouse en 1873, il se remarie le 28 septembre 1878 avec Marie-Philomène Richaud (1838-1914), tailleuse et également veuve.

Elle apporte en dot l'équivalent de deux années de traitement de facteur et une petite propriété qui lui permet d'acquérir un lopin de terre à Hauterives (26), qui va devenir le village d'adoption du Facteur Cheval.

De leur union naît son unique fille, Alice, née en 1879 et morte en 1894, à l’âge de 15 ans.

Le facteur Ferdinand Cheval

Formation et carrière professionnelle

Du fait d'une scolarité courte, il maîtriserait mal la langue française, qu'il écrit phonétiquement.

Après l'obtention de son certificat d'études primaires, il devient à l'âge de treize ans apprenti boulanger. Il est pris en tutelle, à l'âge de dix-huit ans, à la mort de son père, par son oncle maternel Joseph Burel, qui le fait rapidement émanciper (la majorité à cette époque étant fixée à 21 ans).

Ferdinand Cheval laisse à son frère la ferme familiale pour devenir en 1856 boulanger à Valence (26) puis à Chasselay (69), une commune située au nord de Lyon (69) en 1859.

La mort de son premier fils en 1865 le fait abandonner la boulangerie, activité qu'il a pratiquée durant presque une douzaine d'années et dont l'expérience du pétrissage aurait influencé son savoir-faire de sculpteur et de créateur. Il s'engage comme ouvrier agricole, métier qu'il abandonne à la naissance de son second fils, en 1866.

Acculé à la misère, il se présente au concours de facteur et entre officiellement dans l'administration des Postes le 12 juillet 1867. Il est successivement facteur à Anneyron (26), puis à Peyrins (26), puis à Bourg-de-Péage (26). À sa demande, en 1869, il est affecté à Hauterives (26), à une douzaine de kilomètres de son village natal, ayant en charge une longue tournée pédestre quotidienne. Il y restera jusqu'à la retraite.

Ses longues tournées en solitaire de plus de trente kilomètres n'ont pas le même rythme que les tournées cyclistes ou motorisées d'un "préposé" rural du XXIe siècle :

Ferdinand Cheval occupe ses heures de randonnée à de longues rêveries au cours desquelles il imagine un "palais féerique", rêveries qui ne commenceront à être concrétisées qu'une dizaine d'années plus tard, après maints voyages avec sa brouette qu'il appelle sa "fidèle compagne de peine".

En 1896, il prend sa retraite.

Il écrit en 1905 :

"Fils de paysan je veux vivre et mourir pour prouver que dans ma catégorie il y a aussi des hommes de génie et d'énergie. Vingt-neuf ans je suis resté facteur rural. Le travail fait ma gloire et l'honneur mon seul bonheur ; à présent voici mon étrange histoire. Où le songe est devenu, quarante ans après, une réalité".

Le "Palais idéal"

Cet unique monument d'art naïf  au monde a été construit à Hauterives (26), 33 années durant, de 1879 à 1912, par un seul homme.

Le Palais idéal du facteur Cheval

Le "Tombeau du silence et du repos sans fin".

Après l'achèvement du "Palais idéal", le Facteur Cheval manifeste son désir d'être plus tard enseveli dans l'enceinte même de son œuvre, ce que la réglementation française ne permet pas lorsque le corps n'est pas incinéré. Il se résout à se faire inhumer, le moment venu, dans le cimetière communal, mais en choisissant lui-même la forme de son tombeau.

À partir de 1914, il passe huit années supplémentaires à charrier des pierres jusqu'au cimetière d'Hauterives (26) et à les assembler, pour former le "Tombeau du silence et du repos sans fin", achevé en 1922.

L'arrière du tombeau du silence et du repos sans fin, construit par le facteur Cheval à Hauterives (26) de 1914 à 1922
L'arrière du "Tombeau du silence et du repos sans fin", construit par le Facteur Cheval à Hauterives (26) de 1914 à 1922

Il écrit : "Après avoir terminé mon Palais de rêve à l'âge de 77 ans et 33 ans de travail opiniâtre, je me suis trouvé encore assez courageux pour aller faire mon tombeau au cimetière de la paroisse. Là encore, j'ai travaillé huit années d'un dur labeur, j'ai eu le bonheur d'avoir la santé pour achever à l'âge de 86 ans le "Tombeau du Silence et du Repos sans fin".

Il y est inhumé après sa mort, survenue le 19 août 1924, à l’âge de 88 ans.

La façade du tombeau du silence et du repos sans fin, construit par le facteur Cheval à l'entrée du cimetière de Hauterives (26) de 1914 à 1922
La façade du "Tombeau du silence et du repos sans fin construit par le Facteur Cheval à l'entrée du cimetière de Hauterives (26) de 1914 à 1922

Sa tombe monumentale, d'accès libre, est située à l'entrée du petit cimetière d'Hauterives, près du portail d'entrée. Elle est classée au titre des monuments historiques par un arrêté du 23 mai 2011.

Dans le contexte artistique de la fin du XIXe siècle, où prédomine encore un certain académisme et malgré les éclats de l'impressionnisme, Ferdinand Cheval fait figure de créateur complètement "décalé" et "hors normes". Son oeuvre est contemporaine d'une fin de siècle façonnée par le changement incarné par des esprits novateurs comme Jules Verne, Marx, Freud et Nietzsche.

Influences

Sa vie personnelle est fortement marquée par plusieurs deuils successifs : deux fois marié, il est deux fois veuf et tous ses enfants meurent avant lui, dont sa fille cadette, à l'âge de quinze ans.

On suppose que le Facteur Cheval - malgré son isolement - a pu subir quelques influences - dont l'extravagance architecturale des parcs et jardins de la plupart des grandes demeures aristocratiques et bourgeoises qui mettent en scène des statues de marbre de héros et déesses grecques ; le début des grands voyages et de l'ère coloniale inspire des reconstitutions architecturales dans d'immenses jardins : avec des grottes artificielles, des cascades ruisselantes, des reproductions de pyramides ou de pagodes, des ruines anciennes ; les architectes "officiels" présentent des projets exotiques sinon "délirants" : Projet de l'éléphant de la Bastille de Jean-Antoine Alavoine pour la place de la Bastille, à Paris (75), Oeil-Théâtre de Claude-Nicolas Ledoux pour Besançon (25), colosse-fontaine de l'Appenin de Jean Bologne à Pratolino en Italie, etc.

Ainsi qu'une revue de l'époque, "Le Magasin pittoresque", qui évoque souvent ces architectures lointaines. Le Facteur Cheval a sans doute pu consulter cette publication, distribuée par la Poste et de la sorte alimenter son rêve.

Analogies

Le mouvement situationniste dans les années cinquante compare le destin de Ferdinand Cheval avec celui de Louis II de Bavière : tous deux ont vécu un drame existentiel, "Tous deux ont bâti les châteaux qu'ils voulaient à la taille d'une nouvelle condition humaine".

Reconnaissance

Au début des années 1930, l'oeuvre reçoit le soutien moral de plusieurs artistes tels que Pablo Picasso et André Breton. Max Ernst qui séjourne en Ardèche (09) durant l'occupation est fasciné par l'oeuvre et lui dédie un de ses tableaux ("Le Facteur Cheval").

André Malraux, alors ministre de la Culture, appuie la procédure de classement avant son départ du gouvernement, contre l'avis défavorable de la plupart des fonctionnaires du Ministère de la Culture qui écrivent dans un rapport daté de 1964 : "Le tout est absolument hideux. Affligeant ramassis d'insanités qui se brouillaient dans une cervelle de rustre". Malraux déclare pour sa part qu'il considère le "Palais idéal" comme "le seul représentant en architecture de l'art naïf (…) Il serait enfantin de ne pas classer quand c'est nous, Français, qui avons la chance de posséder la seule architecture naïve du monde et attendre qu'elle se détruise… ".

Le "Palais idéal" du Facteur Cheval est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 23 septembre 1969, signé d'Edmond Michelet, ministre des Affaires culturelles. À la même époque, le Tombeau du silence et du repos sans fin est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, par arrêté du 12 septembre 197525, classé le 23 mai 2011.

Le "Palais idéal" est le précurseur d'un phénomène, celui des environnements d'art, et en reste peut-être le plus génial et spectaculaire exemple.

Il a influencé ou inspiré des initiatives similaires de niveau et de qualité assez disparates, des imitateurs purement amateurs ou des artistes reconnus.

Hommages

D'innombrables artistes de toutes nationalités et de tous horizons ont rendu hommage depuis un siècle au travail du Facteur Cheval : que ce soit dans le domaine de la chanson, du cinéma, de la télévision, de la littérature (romans, poésies), de la bande dessinée, de la chanson, de la musique, de la peinture, de la photographie, des arts plastiques ou de la philatélie.

Timbre-poste français de 1984 consacré au Palais idéal du Facteur Cheval

L'administration française des postes, qui fut l'employeur de Ferdinand Cheval durant 32 années, a en effet édité un timbre en 1984 en hommage à son facteur. Ce timbre représente son œuvre principale, titrée : "Palais idéal du facteur Cheval".

Source : wikipedia.org

"Léon Foucault".

Jean Bernard Léon Foucault, né le 18 septembre 1819 et mort le 11 février 1868, est un physicien et astronome français.

Mais on le connaît davantage encore pour son expérience démontrant la rotation de la Terre autour de son axe ; son célèbre pendule étant devenu le titre d'un roman d'aventures italien à succès.

Inventeur du gyroscope, c'est également à lui que nous devons la détermination de la vitesse de la lumière.

Source : wikipedia.org

"Ségolène Royal".

Ségolène Royal

Il s'agit du nom d'usage de la femme politique française socialiste Marie Ségolène Royal, née le 22 septembre 1953.

Haut-fonctionnaire, socialiste, elle a longtemps été la compagne de l'homme politique français socialiste François Hollande.

Députée et présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal a été quatre fois ministre : en charge de l'Environnement pour Pierre Bérégovoy, de l'Enseignement scolaire, puis de la Famille et de l'Enfance, pour Lionel Jospin, et enfin de l'Environnement et de l'Énergie, pour Manuel Vals et Pierre Cazeneuve.

Détestée d'une grande partie de la classe politique, et ce y compris au sein de son propre camp, elle est sans doute la personnalité politique française ayant été affublée du plus grand nombre de surnoms - le plus souvent malveillants - au cours de sa carrière.

En 2007, Ségolène Royal est la première femme française à accéder au second tour d'une élection présidentielle, mais elle est battue par Nicolas Sarkozy, récoltant 46,9 % des suffrages exprimés.

Source : wikipedia.org

"Désirée Clary".

Quel incroyable destin que celui de cette femme !

Fille du riche fabricant et marchand de soie marseillais François Clary, Bernardine Eugénie Désirée Clary, née le 8 novembre 1777 et morte le 17 décembre 1860, a d'abord été le premier coup de foudre de Napoléon Bonaparte, à qui elle se fiance officiellement le 21 avril 1795, tandis que sa soeur aînée, Julie, épouse épouse Joseph Bonaparte, le frère cadet de Napoléon.

Cette alliance des Bonaparte et des Clary leur apporte fortune et notoriété et à ces derniers, protection et opportunités.

Mais après avoir rencontré pour la première fois Joséphine de Beauharnais, au salon de Mme Tallien à Paris (75), au cours de l'été 1795, Bonaparte renonce à son projet de mariage avec Désirée et rompt ses fiançailles le 6 septembre 1795.

Dès juillet 1798, c'est cependant un nouveau coup de foudre pour Désirée, avec cette fois le général Jean-Baptiste Bernadotte, un adversaire militaire et politique de Bonaparte, qu'elle épouse le 17 août 1798.

Bernadotte est élu prince héritier de Suède le 21 août 1810 et Désirée Clary devient donc première princesse de Pontecorvo.

Puis reine consort de Suède et de Norvège, le 5 février 1818, sous le nom de Desideria, lorsque son mari accède au trône sous le nom de Charles XIV Jean, après la mort du roi Charles XIII.

Elle conservera son titre jusqu'au 8 mars 1844, lorsque, à la mort de Bernadotte, leur fils Oscar devient roi de Suède sous le titre d'Oscar 1er.

Et l'actuel roi de Suède est son arrière-arrière-arrière-arrière petit-fils, Charles XVI Gustave (ou Carl XVI Gustaf), né le 30 avril 1946 et couronné le 15 septembre 1973.

Depuis le 14 février 1987, "Désirée Clary" est une station de la ligne 2 du métro de Marseille (13).

Située au croisement de la rue Clary et de la rue de Ruffi dans le 3e arrondissement, à proximité de l'Hôpital européen, elle dessert le quartier de La Villette.

Source : wikipedia.org