Pourquoi dire : "Le QE" ou "Le Quantitative Easing" ?

Et pas : "L'assouplissement quantitatif" !

Ce terme anglais, utilisé pour la première fois au Japon, en 1994, par l'économiste allemand Richard Werner, désigne en effet un type de politique monétaire dite "non conventionnelle" consistant, pour une banque centrale, à racheter massivement des titres de dettes aux acteurs financiers, notamment des bons du trésor ou des obligations d'entreprise, et - dans certaines circonstances - des titres adossés à des actifs tels que des titres hypothécaires.

Les banques centrales ont recours à ce genre de pratique dans des circonstances économiques exceptionnelles, telles que des crises économiques et financières de grande ampleur.

Plus particulièrement, l'assouplissement quantitatif est utilisé dans une situation de "trappe à liquidité", c'est-à-dire lorsque les taux directeurs sont déjà très bas et ne parviennent plus à assurer une hausse des prix suffisante.

Il vise à inciter les banques à faire plus facilement crédit - la banque centrale assumant parfois les risques en leur rachetant leurs créances - pour relancer ainsi la production et l'emploi. L'assouplissement quantitatif accroît ainsi la quantité de monnaie en circulation, ce qui a pour effet - en théorie - de relancer l'économie et de maintenir l'inflation à un niveau correct, afin d'éviter tout risque de déflation.

Bien que le rachat de titres sur les marchés soit une pratique courante pour les marchés, le caractère non conventionnel de l'assouplissement quantitatif tient à la taille et la durée du programme.

Dans le cadre d'un programme d'assouplissement quantitatif, la banque centrale s'engage à racheter un volume massif d'actifs financiers, et ceci pour une durée de plusieurs années. L'effet d'annonce joue donc également un rôle important dans le fonctionnement de cette politique.

L'assouplissement quantitatif se traduit par un gonflement du bilan de la banque centrale - son actif augmentant avec les titres achetés, la monnaie utilisée pour le faire - qu'elle crée ex nihilo - se rajoutant à son passif.

Les mesures non conventionnelles adoptées par la Banque du Japon entre 2001 et 2006 à la suite de la "décennie perdue" des années 1990, constitue le premier exemple de mise en place d'une politique d'assouplissement quantitatif à grande échelle.

La crise financière de 2008 a ensuite marqué l'avènement des politiques non conventionnelles qui ont été mises en place sous différentes formes par la Fed, la BCE, la Banque d'Angleterre et, de nouveau, la Banque du Japon.

Source : wikipedia.org

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