Et pas : "Une épicondylite" ou "Une tendinite du coude" !
Il s'agit d'une affection douloureuse résultant d'une inflammation des tendons reliant la main au coude et servant à la flexion du poignet, appelés "tendons épicondyliens".
L’épicondyle est en effet le petit relief osseux de l’humérus (os du bras) situé au niveau de la partie externe de l’articulation du coude. Elle permet l’insertion de certains muscles qui servent à étendre les doigts, tendre le poignet et faire tourner l’avant-bras de façon à ce que la paume de la main soit visible.
Une épicondylite est en réalité une tendinite du bras qui se caractérise par des douleurs du coude. Elle est provoquée par l’atteinte des muscles et plus particulièrement des tendons permettant de les fixer sur l’épicondyle. Les tendons sont constitués de fibres solides non étirables, lesquelles, si elles subissent des contraintes trop importantes ou des chocs soudains, peuvent se déchirer. Les épicondylites sont actuellement expliquées par des micro-déchirures des tendons. En effet, les symptômes surviennent après une mobilisation importante et/ou répétée du bras, la douleur au niveau du coude étant réveillée par la mise en tension ou la rotation du poignet, ainsi que par la répétition de mauvais gestes du bras et de la main.
Cette affection est classée dans les troubles dits musculo-squelettiques (TMS), un ensemble de pathologies affectant les muscles, les tendons ou les nerfs rendant impossible la réalisation de certains mouvements. Une prise en charge adaptée permet d’en limiter l’évolution. L’atteinte du coude représente 19% des cas de TMS affectant les membres supérieurs. Contre 45% pour l’atteinte du poignet, qui reste la pathologie la plus fréquente et détient la première place.
Chaque année, en France, l’épicondylite concerne 1 à 3% des adultes. Elle touche plus volontiers les personnes entre 40 ans et 60 ans et représente 80% des pathologies liées au coude. La fréquence de cette affection s’est par ailleurs accrue ces dernières années dans la population française, avec une augmentation de 20% du nombre de cas entre 1995 et 2005.
Dans de rares cas, les douleurs du coude sont attribuées à une épitrochléite, une affection semblable à l’épicondylite à la différence qu’elle touche l’épitrochlée (relief osseux de la face interne du bras).
Sources : www.santemagazine.fr et xww.sante-sur-le-net.com