"Une arconada".

Ce mot fait référence au nom de l'ancien gardien de football international espagnol Luis Miguel Arconada Etxarri, né le 26 juin 1954.

Et il désigne malheureusement pour lui, depuis le 27 juin 1984 : une boulette ou bourde de gardien.

On le sait, l'histoire est souvent cruelle. Et elle l'est tout particulièrement avec ce très grand joueur, en retenant presque exclusivement son erreur lors de la finale de l’Euro 1984. Cet homme qui a causé le chagrin de l’Espagne et laissé son nom à la postérité pour cette bourde était pourtant un excellent gardien.

Cet enfant du Pays Basque brillait chaque semaine sur les pelouses de Liga avec son club, la Real Sociedad. Il a d’ailleurs conduit son club de San Sebastian (Pays Basque) (Espagne) au sommet du football espagnol en remportant consécutivement deux fois le championnat (1981-1982) et en étant désigné meilleur gardien de la Liga.

Le gardien de but espagnol Luis Arconada

Du haut de son petit mètre 78, Luis Arconada impressionnait par sa détente et son explosivité. Surtout, il savait rassurer sa défense et bénéficiait d’une confiance aveugle de la part des supporters de la Real Socieda, qui avaient l’habitude d’employer la formule "No pasa nada, tenemos a Arconada" ("Il n’y a rien à craindre, nous avons Arconada").

Ses meilleurs arrêts :

International espagnol depuis 1977 et jusqu'en 1985 (70 sélections), Luis Arconada connaît l'apogée avec la Roja lors de l’Euro 1984. Capitaine de l'équipe d'Espagne, il est cet été là considéré comme le meilleur portier du tournoi et ne cesse de le démontrer au cours de la compétition.

En finale face à la France, le duel tant attendu entre le capitaine espagnol, Luis Arconada, et le capitaine français, Michel Platini, a bien lieu.

Le coup franc de Michel Platini et la bourde de Luis Arconada

À la 55e minute de ce France-Espagne, dans un Parc des Princes plein à craquer, les Bleus de Michel Hidalgo obtiennent un coup franc à l’entrée de la surface de réparation. Alors que le score est toujours nul et vierge entre les deux équipes, Michel Platini s’élance et frappe du droit.

Le 27 juin 1984, en finale de l'Euro, le coup franc de Michel Platin qui vaudra au malheureux Luis Arconada de voir son patronyme entrer dans le lexique international du football...
Le 27 juin 1984, en finale de l'Euro, le coup franc de Michel Platini qui vaudra au malheureux Luis Arconada de voir son patronyme entrer dans le lexique international du football...

Luis Arconada qui semblait avoir capté le ballon, le voit en réalité, glisser sous son corps.

Cela fait 1-0 pour l’équipe de France, pour la plus grande joie des Bleus, mais une bien cruelle désillusion pour le pauvre Arconada.

Un second but français marqué dans le temps additionnel par Bruno Bellone, délivre enfin le peuple français, encore traumatisé par la dramatique "Nuit de Séville" du 8 juillet 1982 : une terrible défaite aux tirs au but face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde jouée en Espagne, après avoir mené 3-1, en marquant deux buts dans les dix premières minutes de la prolongation, s'ouvrant ainsi la route - pensions-nous tous alors - vers la première finale de notre histoire.

Mais l’Espagne toute entière voit s'envoler ses rêves de sacre.

Le résumé de la finale France-Espagne (2-0) :

Arconada, héros de la demi-finale face au Danemark, devient le symbole de cet échec.

Difficile à avaler pour l’ancien gardien, même des années après : "Le poste de gardien, c’est pour le bon comme pour le mauvais côté. Mais le plus dur, c’est que les gens se souviennent de moi seulement pour cette action" a-t-il expliqué, il y a quelques années à la télévision espagnole.

Sources : labeautedufootball.com et www.football-vintage.com

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