Cette expression du langage familier signifie, selon le contexte, :
- "Faire la rue Michel" : "être bon", "suffire", aller", "convenir", "faire l'affaire" ou "le faire".
Dans le même registre familier, on dit également : "Faire l'affaire", "Faire la blague" ou "Faire la maille" ou "Le Faire" ("Ça le fait" ou "Ça ne va pas le faire").
- "Ça fait la rue Michel" : "c'est bon", "ça suffit", "ça va aller", "ça conviendra", "ça me me convient", "ça fait mon affaire" ou "ça va le faire".
On dit par exemple : "Mais tu ne me dois rien, voyons. Donne-moi simplement une bière pour me rincer le gosier et ça fait la rue Michel !".
Cette expression typiquement parisienne constitue en réalité un jeu de mots, que faisaient semble-t-il les conducteurs de fiacre à partir du XIXe siècle, pour signifier à leurs clients que le montant de la course était exact.
Et qui trouverait son origine dans :
- l'homonymie existant entre les mots "comte" (le titre de noblesse) et "compte",
- le nom d'une rue du quartier du Marais, dans le 3e arrondissement, nommée "rue Michel-le-Comte", dont l'étymologie demeure inconnue mais qui porte ce nom depuis 1270.
- et l'expression "Faire le compte".
Parvenus à destination, le conducteur faisait le compte de la course et en réclamait le montant à son client.
Puis, au lieu de se contenter de dire "Ça fait le compte" (registre familier) pour signifier que le montant reçu correspondait bien au montant réclamé, disait "Ça fait la rue Michel-le-Comte".
Avec le temps la formule aurait évoluée pour devenir, par ellipse, "Ça fait la rue Michel".
Source : wikipedia.org