"En voiture Simone !" et "En voiture Simone, c'est moi qui conduis, c'est toi qui klaxonnes !".

"En voiture Simone, c'est moi qui conduis, c'est toi qui klaxonnes !"

Ces deux expressions appartiennent au registre populaire.

Ellipse de l'expression complète "En voiture Simone, c'est moi qui conduis, c'est toi qui klaxonnes !", la forme abrégée "En voiture, Simone !" signifie, selon le contexte :

  • au sens propre, lorsqu'au moment de prendre la route, un conducteur invite son ou ses passagers à monter dans la voiture sans perdre une minute : "Allons-y !", "Partons !".

On dit par exemple : "Allez, allez, fini les embrassades, on y va : en voiture Simone !".

  • et au sens figuré :
    • , pour encourager son ou ses interlocuteurs à commencer quelque chose, à démarrer une action : "On commence !", "Il est temps de s’y mettre !".

On dit par exemple : "Allez les gars, on se remue : en voiture Simone !".

    • ou pour évoquer la façon rapide et efficace avec laquelle on débute une activité : "C'est parti !", "Ça roule !".

On dit par exemple : "Tu as commencé les travaux de ta véranda ?" "Oh oui, depuis plusieurs jours déjà. J'ai passé la commande et en voiture Simone !"

Ou : "Tu te souviens de la petite blonde à la soirée de Jean-Marc ? Je l'ai rappelé mardi soir et en voiture Simone ! Elle déjeune avec moi samedi".

Ayant également conduit un camion de la Croix-Rouge pendant la Seconde Guerre mondiale et été la première femme à ouvrir une auto-école, c'est sa renommée qui a fait naître l'expression "En voiture Simone", ellipse de "En voiture Simone, c'est moi qui conduis, c'est toi qui klaxonnes !", seulement popularisée ensuite par Guy Lux, à partir de 1962.

Sources : www.envoituresimone.com, rmc.bfmtv.com et wiktionary.org

"Magnéto, Serge !".

L'animateur et producteur de télévision français Thierry Ardisson

Cette expression culte de l'histoire de la télévision française remonte au tournant du XXIe siècle.

Et nous la devons à l'animateur de télévision français Thierry Ardisson, qui, entre 1998 et 2006, animait chaque samedi soir en troisième partie de soirée, sur la chaîne de télévision publique France 2, l'émission "Tout le monde en parle".

"Magnéto, Serge !" constitue l'apocope et l'ellipse de "Séquence magnétoscope, Serge Khalfon !".

Et il s'agit de la phrase qu'adressait Ardisson au réalisateur de l'émission Serge Khalfon à chaque fois qu'il fallait lancer des images vidéos.

Le réalisateur de télévision français Serge Khalfon
Le réalisateur de télévision français Serge Khalfon

Thierry Ardisson a rapidement fait de la prononciation de cette phrase un véritable moment rituel de son émission, demandant régulièrement à ses invités eux-mêmes de la prononcer.

L'animateur a ensuite repris sa phrase culte en 2018 et 2019, sur la chaîne privée Canal +, dans le cadre de son émission "Les Terriens du samedi !", lorsque Serge Khalfon est venu la réaliser une saison durant.

Source : www.linternaute.com

"Un Sam".

Ce substantif masculin désigne en France, depuis 2012 : un jeune restant sobre en boîte de nuit afin de pouvoir ramener ses amis en voiture.

Cette année-là, en effet, la DSCR (Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières), devenue DSR (Délégation à la Sécurité Routière) en 2017, avait organisé une vaste et lamentable campagne publicitaire destinée aux jeunes et ayant pour objectif la lutte contre les accidents de la route mortels causés par l'abus d'alcool.

Avec les pitoyables devises : "Si t'as pas de Sam, t'as le seum" et "Si t'as un Sam, t'as le swag".

"Faire la rue Michel" ou "Ça fait la rue Michel".

Cette expression du langage familier signifie, selon le contexte, :

  • "Faire la rue Michel" : "être bon", "suffire", aller", "convenir", "faire l'affaire" ou "le faire".

Dans le même registre familier, on dit également : "Faire l'affaire", "Faire la blague" ou "Faire la maille" ou "Le Faire" ("Ça le fait" ou "Ça ne va pas le faire").

  • "Ça fait la rue Michel" : "c'est bon", "ça suffit", "ça va aller", "ça conviendra", "ça me me convient", "ça fait mon affaire" ou "ça va le faire".

On dit par exemple : "Mais tu ne me dois rien, voyons. Donne-moi simplement une bière pour me rincer le gosier et ça fait la rue Michel !".

Cette expression typiquement parisienne constitue en réalité un jeu de mots, que faisaient semble-t-il les conducteurs de fiacre à partir du XIXe siècle, pour signifier à leurs clients que le montant de la course était exact.

Et qui trouverait son origine dans :

  • l'homonymie existant entre les mots "comte" (le titre de noblesse) et "compte",

La rue Michel-le-Comte, à Paris (75 003)

  • le nom d'une rue du quartier du Marais, dans le 3e arrondissement, nommée "rue Michel-le-Comte", dont l'étymologie demeure inconnue mais qui porte ce nom depuis 1270.

La rue Michel-le-Comte, à Paris (75 003)

 

Parvenus à destination, le conducteur faisait le compte de la course et en réclamait le montant à son client.

Puis, au lieu de se contenter de dire "Ça fait le compte" (registre familier) pour signifier que le montant reçu correspondait bien au montant réclamé, disait "Ça fait la rue Michel-le-Comte".

Avec le temps la formule aurait évoluée pour devenir, par ellipse, "Ça fait la rue Michel".

Source : wikipedia.org

"Coiffer Sainte Catherine".

Cette expression du registre familier et du registre désuet signifie, pour une femme, :

  • être célibataire au delà de l’âge de vingt-cinq ans,
  • et, par extension, devenir vieille fille c'est à dire ne s'être jamais marié.

Cette expression trouve sa source dans une tradition datant du Moyen Âge et aujourd'hui largement passée de mode, qui voulait qu'à la date du 25 novembre (la Sainte Catherine), les jeunes femmes de 25 ans non mariées - considérées à ce titre comme vierges et appelées "Catherinettes" - coiffent la statue de sainte Catherine à Paris (75), une jeune femme vierge, symbole de pureté et sainte patronne des jeunes filles. Et arborent des tenues excentriques ainsi qu'un couvre-chef de couleur jaune (symbole de la foi) et verte (symbole de la connaissance).

"Tranquille comme Baptiste".

Cette expression du langage courant signifie "Tout à fait tranquille, serein, calme, dégagé de tout souci".

Apparue au début du XIXe siècle, elle ferait référence au personnage de Baptiste, nom fréquemment donné autrefois au niais des parades foraines, qui restait stoïque sous les coups, à la grande joie des spectateurs.

Sources : wiktionary.org et linternaute.fr

"Fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant".

Ce proverbe du registre scatologique s'utilise lorsque l'on souhaite signifier à quelqu'un que l'on a aidé que l'on trouve cette personne ingrate et manquant de reconnaissance car ne prenant même pas la peine de remercier ou ne remerciant pas comme elle le devrait.

Précisons qu'il n’avait rien de vulgaire à l’origine, car le participe présent actuel "caguant" ("déféquant" en argot) dérive du participe présent "carguant" ("accablant") ; la forme originelle du proverbe en provençal étant "Faï dè ben a Bertrand, té lou rendi en cargant".

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Putain de Manon !" ou "Le con de Manon !".

Ces deux interjections du registre argotique et du registre vulgaire s'utilisent pour marquer un vif mécontentement, un profond agacement.

On dit par exemple : "Putain de Manon ! Je viens de rater mon train !".

Ou : "Le con de Manon ! Je vais le fracasser !".

Source : www.expressions-francaises.fr