"La goutte d'eau qui fait déborder le vase".

La goutte d'eau qui fait déborder le vase

J'aime beaucoup cette locution verbale qui désigne, au sens figuré : l’incident final qui déclenche une réaction ; la parole de trop qui engendre une explosion de colère.

On dit par exemple : "Cette nouvelle mesure est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : les Français vont descendre dans la rue".

Cette expression française est apparue sous cette forme au XIXe siècle chez Stendhal, mais était déjà présente au XVIIe siècle chez Madame de Sévigné, avec un verre au lieu d'un vase.

Il s'agit d'une métaphore fondée sur la tension superficielle de l'eau (voir la vidéo), dans laquelle un récipient presque plein continue de recevoir du liquide goutte à goutte. La surface se bombe peut à peut, dépassant légèrement la hauteur du rebord, sans encore toutefois déborder, jusqu'à ce que soudainement, à cause d'une unique dernière goutte d'eau de trop, le trop-plein s'écoule à l'extérieur.

L'expression fait parfaitement le parallèle entre la tension ou l'énervement qui monte (le vase qui se remplit jusqu'à être plein) et l'explosion qui suit (lorsque le vase qui finit par déborder dès que la petite goutte de trop y a été versée).

On peut rapprocher cette expression des formules  "La coupe est pleine" et "En avoir ras le bol".

Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org et www.expressio.fr

"Être clair comme de l'eau de roche" et "Être clair comme du jus de boudin" ou "Être clair comme du jus de chique".

Ces trois locutions adjectivales antonymes très imagées signifient respectivement :

  • "Être clair comme de l'eau de roche" : être parfaitement clair (langage courant).

On dit par exemple : "La situation est claire comme de l'eau de roche : ils s'aiment et veulent se marier !".

  • et "Être clair comme du jus de boudin" (idiotisme alimentaire) ou "Être clair comme du jus de chique" : ne pas être clair du tout, être trouble, obscur (registre familier).

On dit par exemple : "L'intrigue est claire comme du jus de chique : on ne comprend rien à rien !".

Ou : "Je n'ai rien compris à ton histoire : c'est clair comme du jus de boudin !".

"Finir en eau de boudin", "Partir en eau de boudin", "S'achever en eau de boudin", "S'en aller en eau de boudin", "Se terminer en eau de boudin" ou "Tourner en eau de boudin".

Ces différentes locutions verbales du registre familier en forme d'idiotismes alimataires signifient : échouer, finir mal, tourner mal.

On dit par exemple : "L'association a commencé à partir en eau de boudin ; plus personne ne voulait plus s'occuper de rien".

Ou : "Je sens que ce projet va finir en eau de boudin".