"Être bouilli".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme alimentaire est utilisée, au sens figuré, dans le registre familier, dans le domaine du sport.

Et elle signifie : être très fatigué, épuisé, exténué ; être cuit !

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les autres façons de dire "être très fatigué" en français.

"Partir en sucette".

Un éventail de sucettes aux fruits Barnier

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : prendre une mauvaise tournure, dégénérer, ne pas se dérouler comme on l'espérait, perdre le contrôle des événements.

On dit par exemple : "Au début tout allait bien, mais quand mon associé est parti, la société est parti en sucette".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Tenir la dragée haute".

Des dragées blanches

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire, relève du registre familier.

Elle ferait référence à un vieux jeu pour enfants qui supposait d’accrocher des dragées suspendue au bout d’une ligne de canne à pêche, qu’un adulte tenait en hauteur.

Et elle signifie, au sens figuré, selon le contexte :

  • offrir une belle résistance, faire sentir tout son pouvoir à quelqu'un,

On dit par exemple : "Ce club amateur a tenu la dragée haute à l'Ohème !".

  • ou : faire attendre longtemps ce que quelqu'un désire ou ce qu'on lui a promis ; et le lui faire payer cher.

On dit par exemple : "Comme j'étais déjà en poste, j'ai pu tenir la dragée haute à mon nouvel employeur et obtenir tout ce que je souhaitais".

Sources : wikipedia.org, www.larousse.fr et www.expressio.fr

"C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe" ou "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures".

Ces deux formules proverbiales en forme d'idiotismes alimentaires relèvent du registre populaire.

Elles font référence au pot de fonte ou "chaudron", dans lequel on cuisait la soupe autrefois, qui reposait sur un trépied dans la cheminée ou était suspendu à une crémaillère ou à une chaîne. On ne lavait jamais ce chaudron, qui, de ce fait, se culottait. Comme on faisait systématiquement cuire la soupe sur le reste de la soupe précédente, plus le culottage était important, plus la soupe prenait de saveur. C’était donc, au sens propre "dans les vieux pots qu’on faisait la meilleure soupe", ou "les meilleures confitures".

Un feu de cheminée et un chaudron suspendu à l'écart

Et elles signifient, au sens figuré, selon le contexte :

  • les vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves sont parfois plus efficaces que les nouvelles, encore non rodées,

On dit par exemple : "Les éditeurs de bande dessinée s'arrangent désormais pour que les principaux héros survivent à leurs créateurs : c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe !".

  • ou, en matière de sexualité : les femmes d’âge mûr sont sexuellement plus intéressantes que les jeunes, parce plus expérimentées.

On dit par exemple : "Ma nouvelle compagne a dix ans de plus que mon ex-épouse. Mais c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures !".

Source : wiktionary.org

"Avoir la tête dans le pâté" ou "Ne pas avoir les yeux en face des trous".

Du pâté dans une assiette

J'aime beaucoup ces deux amusantes locutions verbales en forme d'idiotismes.

Relevant du registre familier, elles signifient, au sens figuré : ne pas être très réveillé.

Un petit garçon "la tête dans le pâté"

  • "Avoir la tête dans le pâté" est un idiotisme corporel ainsi qu'un idiotisme alimentaire.

On dit par exemple : "Ma mère vient tout juste de se lever, elle a la tête dans le pâté".

  • tandis que "Ne pas avoir les yeux en face des trous" est uniquement un idiotisme corporel.

On dit par exemple : "Le samedi soir, mon ado joue en ligne jusqu'à l'aube. Résultat : le dimanche, il n'a pas les yeux en face des trous avant 16 ou 17 heures".

 

"Bon comme du bon pain" ou "Bon comme le bon pain".

Cette locution adjectivale relève du registre familier.

Et elle qualifie, au sens figuréune personne humainement bonne, gentille, généreuse, d'une grande bonté ; incapable de malveillance.

On dit par exemple : "Mon voisin est un brave homme, bon comme le bon pain".

Sources : wiktionary.org, www.francaisfacile.com et www.languefrancaise.net

"Faire son miel" de quelque chose.

Cette jolie locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme alimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : profiter, exploiter quelque chose ; en tirer parti, en tirer profit.

À l'instar de abeilles, qui fabrique leur miel à partir du pollen des fleurs.

Une abeille en train de butiner

On dit par exemple : "La presse à scandale britannique fait son miel des frasques de la famille royale".

Un apiculteur en train de faire son miel (au sens propre)
Un apiculteur en train de faire son miel (au sens propre)

Sources : wiktionary.org et

"Hacher menu" et "Se faire hacher menu".

Ces deux locutions verbales signifient :

  • au sens propre, dans le langage courant, dans le domaine culinaire :
    • mettre en pièces, hacher par petits morceaux,

Hacher menu, au sens propre

    • et : se faire mettre en pièces, hacher par petits morceaux,
  • et au sens figuré, dans le registre familier (idiotisme alimentaire) :
    • mettre en pièces, anéantir, massacrer, exterminer,

On dit par exemple :"Avec ces nouvelles mitrailleuses lourdes, nous allons pouvoir hacher menu les assaillants".

Hacher menu, au sens figuré

    • ou : se faire mettre en pièces, anéantir, massacrer, exterminer.

On dit par exemple : "L'infanterie va se faire hacher menu par l'artillerie ennemie".

"Mordre la main nourricière", "Mordre la main qui vous nourrit", "Mordre la main qui vous donne à manger", ni "Mordre la main qui vous tend à manger".

Une main nourricière, donnant du pain à un canard

Ces trois locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire relèvent du registre familier.

Et elles signifient, au sens figuré : être ingrat, trahir celui qui vous a aidé.

On dit par exemple : "Voter contre cette loi ce serait mordre la main qui vous nourrit : c'est le ministre lui-même qui vous a obtenu ce siège de député".

Source : wiktionary.org

"Aller à la soupe", "Cracher dans la soupe" et "Servir la soupe".

Ces trois locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire relèvent du registre familier.

Présentant toutes trois un caractère péjoratif, elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Aller à la soupe" : renoncer à ses principes et délaisser ses convictions par intérêt personnel, pour se placer auprès de personnes influentes et profiter d'avantages matériels ou de faveurs.

Cette expression est principalement utilisée dans le milieu de la politique.

On dit par exemple : "Jean-François Copé va à la soupe et propose, dès le soir du second tour des législatives 2022 un pacte de gouvernement entre Les Républicains et Renaissance (ex LREM)".

  • "Cracher dans la soupe" : afficher du mépris pour ce dont on tire avantage, critiquer ce dont on profite, ce qui permet d'exister, d'assurer sa subsistance.

On dit par exemple : "Il ne faut pas avoir honte pour cracher ainsi dans la soupe, après avoir profité des années durant d'un système".

  • et "Servir la soupe" : se montrer complaisant, aimable ; flatter ; donner à l'autre ce qu’il attend, ne surtout pas l'embarrasser.

On dit par exemple : "Cet entretien avec le président n'avait aucun intérêt : le journaliste ne lui posé aucune question embarrassante, il lui a servi la soupe".

"Servir la soupe" au sens propre

Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org et lescoursjulien.com

"Los merengues" ou "Les merengues".

"Les merengues" ou "Los meringues" : les joueurs de l'équipe de football du Real Madrid

Ce curieux substantif espagnol ("los mé-renn-gès") et sa déclinaison française ("les mérenn-gues" ou parfois "les mé-renn-gué") en forme d'idiotismes alimentaires sont souvent utilisés par les journalistes sportifs.

Ils désignent en effet les joueurs du club de football espagnol du Real Madrid, qui jouent en maillot blanc et short blanc.

Logotype du club espagnol de football Real Madrid

Ce terme fut utilisé pour la première fois par la presse en 1913, lorsque le club n'avaitencore que 11 années d'existence. À cette période, le Real Madrid commença à arborer son célèbre maillot blanc (mais pas encore le short), une couleur qui fit penser au célèbre dessert appelé "merengue" ("meringue" en français), fait de blanc d’oeuf battu et de sucre.

Des meringues

Il n'a toutefois commencé à devenir vraiment populaire que lorsque les rencontres de championnat commencèrent à être diffusés à la radio. À cette époque, il n’existait que la Radio Nationale espagnole, et les rencontres étaient commentées par un seul homme, Matias Prats. De ce fait, dès que le journaliste utilisait un surnom pour une équipe, il devenait automatiquement populaire et réutilisé dans toute l’Espagne.

Source : real-france.fr

"Des oeufs au plat" ou "Des oeufs sur le plat".

Cette locution nominale masculine désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : des oeufs, généralement de poule, cuits sur un plat, une poêle ou sur une plaque préalablement chauffée et beurrée ou huilée.

Des oeufs sur le plat

  • et au sens figuré, dans le registre familier : de très petits seins.

Des oeufs sur le plat

J'ai déjà consacré dans ce blogue un article à toutes les façons de désigner en français une petite poitrine, que je vous invite naturellement à découvrir.