"La sarcellite".

"La sarcellite", c'est à dire le malaise des habitants vivant dans les grands ensembles

Ce terme de "Sarcellite" aurait été inventé par un habitant de la ville de Sarcelles (95), s’exprimant sur les ondes de la radio Europe 1.

Et il qualifie, selon le contexte :

  • la maladie ou plus précisément la névrose ressentie par quiconque vit dans ce que l'on appelle les "grands ensembles" d'habitation, un type d'architecture "concentrationnaire", déshumanisée et déprimante des années 1955-1975, dont cette ville est particulièrement emblématique.
  • ou : le type d’urbanisme que constituent ces grands ensembles d’immeubles.

"La sarcellite", c'est à dire le malaise des habitants vivant dans les grands ensembles

Sources : wikipedia.org, wiktionary et Encyclopaedia Universalis

Pourquoi dire : "Le COVID-19" et "Le COVID" ou "La COVID-19" et "La COVID" ?

Et pas plutôt : "LA MACOVIR-19" pour "LA MAladie à COrona VIRus 2019" !

Voire : "LA MAVICOUR-19" pour "LA MAladie à VIrus en forme de COURonne 2019" !

"COVID-19" est en effet un acronyme anglais signifiant "COronaVIrus Disease 2019", c'est à dire précisément "Maladie à virus en forme de couronne 2019".

Et il s'agit du nom choisi par l'OMS, le 11 février 2020, pour désigner la maladie apparue à Wuhan (Chine) en décembre 2019 et d'abord désignée sous le nom de "Le coronavirus de Wuhan".

On a d'abord commencé à parler dans notre pays "DU" COVID et à dire "LE" COVID, par association d'idées avec "le" coronavirus, qui était un mot masculin.

Mais après quelques mois, on a commencé à dire "LA" COVID et il semblerait que l'on souhaite à présent imposer ce genre féminin au mot COVID.

Pourtant, considérer qu'il faut utiliser l'article féminin "LA" au motif de ce qu'il s'agit d'une maladie et que ce mot français est féminin, est à mes yeux révélateur de la nécessité de parler de "Maladie à coronavirus" (ou "MACOVIR") voire de Maladie à virus en forme de couronne" (ou "MAVICOUR") en français et non de "COVID" en anglais, sacré bon sang de bois !

À l'absurdité de parler une fois encore en anglais, s'ajoute désormais, pour moi, le ridicule, auquel notre classe politique et notre classe journalistique nous ont hélas, déjà, par trop, habitué.

  • Je reproduis ici l'article publié le 7 mai 2020 par l'Académie française, sur son excellent site www.academie-francaise.fr :

"Covid est l’acronyme de corona virus disease, et les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le noyau du syntagme dont ils sont une abréviation.

On dit ainsi la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer français) parce que le noyau de ce groupe, société, est un nom féminin, mais le C.I.O. (Comité international olympique), parce que le noyau, comité, est un nom masculin.

Quand ce syntagme est composé de mots étrangers, le même principe s’applique. On distingue ainsi le FBI, Federal Bureau of Investigation, "Bureau fédéral d’enquête", de la CIA, Central Intelligence Agency, " Agence centrale de renseignement", puisque dans un cas on traduit le mot noyau par un nom masculin, bureau, et dans l’autre, par un nom féminin, agence.

Corona virus disease - notons que l’on aurait pu préférer au nom anglais disease le nom latin morbus, de même sens et plus universel - signifie "maladie provoquée par le corona virus (“virus en forme de couronne”)".

On devrait donc dire la covid 19, puisque le noyau est un équivalent du nom français féminin maladie.

Pourquoi alors l’emploi si fréquent du masculin le covid 19 ? Parce que, avant que cet acronyme ne se répande, on a surtout parlé du corona virus, groupe qui doit son genre, en raison des principes exposés plus haut, au nom masculin virus.

Ensuite, par métonymie, on a donné à la maladie le genre de l’agent pathogène qui la provoque.

Il n’en reste pas moins que l’emploi du féminin serait préférable et qu’il n’est peut-être pas trop tard pour redonner à cet acronyme le genre qui devrait être le sien".