"Un buffet canadien", "Un repas canadien", "Un souper canadien" ou "Un pique-nique canadien".

Une "auberge espagnole", c'est à dire : un repas partagé

Il s'agit, pour nos amis suisses de ce type de repas consistant à manger ce que les différents convives ont amené, que nous appelons en France "Auberge espagnole", Repas-partage", "Repas partagé" ou "Repas tiré du sac".

Et que nos amis belges appellent uniquement "Auberge espagnole".

"Une auberge espagnole".

Cette expression signifie :

  • au sens propre :
    • une auberge où l'on ne sert pas à manger, et où l'on ne mange que ce que l'on a apporté,
    • ou un repas consistant à manger ce que les différents convives ont amené, également appelé "Repas-partage", "Repas partagé", "Repas tiré du sac" ou "Buffet canadien".

Nos amis belges utilisent également la formule "Auberge espagnole".

Mais nos amis suisses parlent de "Buffet canadien", "Repas canadien", "Souper canadien" ou "Pique-nique canadien" !

Une "auberge espagnole", c'est à dire : un repas partagé

  • et au sens figuré :
    • une idée à la mode, un peu creuse, à laquelle chacun donne le sens qu’il veut bien,
    • en politique, enfin, un groupe, parti ou liste électorale composite, dont les participants ou membres proviennent d'horizons divers et variés, voire initialement opposés.

On a ainsi beaucoup dit que LaREM était une auberge espagnole.

Affiche du film français "L'auberge espagnole", de Cédric Klapisch (2002)

L'excellent film français "L'auberge espagnole", réalisé en 2002, à Barcelone (Catalogne) (Espagne), par Cédric Klapisch, a largement contribué, par son succès, à populariser ce terme.

La colocation à Barcelone (Catalogne) (Espagne), dans "L'auberge espagnole", de Cédric Klapisch (2002)

Tout en laissant malheureusement penser cependant, à de nombreux spectacteurs qui ne le connaissaient pas, que ce mot constituait une sorte de synonyme de "Colocation", ce qui n'est pas du tout le cas.

La colocation à Barcelone (Catalogne) (Espagne), dans "L'auberge espagnole", de Cédric Klapisch (2002)

Source : wikipedia.org

"Un couteau suisse".

Cette locution nominale désigne :

  • au sens propre, un couteau de poche multifonction constitué d'un couteau à lame pliable dont le manche abrite, outre une ou plusieurs lames, de nombreux outils : ouvre-boîte, tournevis plat, poinçon, tire-bouchon, etc.

La lame du couteau et les outils étant pliables dans le manche, le couteau suisse conserve un format de poche tout en assurant de multiples fonctions.

Il est né d'une demande de l'armée suisse, qui commanda, en janvier 1891, quinze mille couteaux pliants pour ses soldats, devant servir entre autres à manger et à démonter leur fusil.

Temporairement fournis, en octobre 1891, par le fabricant allemand de couteaux Wester & Co. de Solingen ( Rhénanie-du-Nord-Westphalie), il sont depuis lors fabriqués par la compagnie Karl Elsener à Ibach (canton de Schwyz), devenue par la suite "Victorinox".

Mais aussi, par extension, :

  • tout outil multifonction correspondant à de multiples usages,

On dit par exemple : "Ce véhicule est un véritable couteau suisse sur roue".

  • voire tout ce qui possède de multiples qualités ou compétences.

On dit par exemple : "Le JRI est un véritable couteau suisse".

Ayant souvent été utilisée à toutes les sauces, cette expression me semble aujourd'hui quelque peu galvaudée.

Source : wikipedia.org

"Les 3 Suisses".

L'origine du nom de cette société est, je trouve, assez cocasse.

En 1909, en effet, un cafetier français du nom de "Jean Suis" ouvre un bistrot à Mouvaux (59), dans le Nord. Ce monsieur étant père de trois filles et ayant eu la mauvaise idée d'avoir appelé son café "Le Progrès" - du même nom qu'un établissement voisin ! -, les habitants du quartier le rebaptisent très vite, afin de le distinguer du premier, "Chez les 3 Suis", puis "Chez les 3 suisses" ; un nom rapidement devenu un lieu-dit, puis un carrefour avec la rue de Roubaix (59), sur le Grand boulevard entre Marcq-en-Baroeul (59) et Tourcoing (59).

Et c'est ce nom curieux qui, en 1932, inspire Xavier Toulemonde, le fondateur du futur géant de la VPC, lorsqu'il y installe sa filature de laine, qui prend d'abord le nom de "Filatures des 3 Suisses", avant de devenir, plus simplement, "Les 3 Suisses".

Sources : www.etymo-logique.com et www.journaldunet.com