"Visionnage" et "Visionnement".

Ces deux subtantifs masculins parfaitement synonymes relèvent du langage courant.

Et ils désignent, selon le contexte :

  • l'action de regarder une oeuvre audiovisuelle, par exemple un film, une émission télévisée ou une vidéo,
  • ou : le nombre de fois qu'une oeuvre audiovisuelle a été visualisée, par exemple sur un site d'hébergement de vidéos.

"Visionnement" est principalement utilisé par nos amis québecois et suisses, mais très peu en France.

Sources : gdt.oqlf.gouv.qc.ca et wiktionary.org

"Bâcher" ou "Se bâcher".

Ce verbe français possède de nombreuses significations :

  • "Bâcher" signifie ainsi, au sens propre : couvrir d’une bâche.
    • et celà, qu'il s'agisse d'une remorque,

Un homme bâchant une remorque

    • du sol, des murs, des plafonds ou des meubles, lors de travaux de peinture,

Des meubles et un plancher bâchés

    • ou de la façade d'un bâtiment, durant des travaux.

  • et au sens figuré :
    • dans le registre populaire : se moquer plus ou moins méchamment de quelqu’un, avec souvent une intention vexante.

On dit ainsi "Se faire bâcher" ou "Se prendre une bâche".

    • dans le jargon cycliste (registre familier) : abandonner une course.

On dit par exemple : "C'est la première que ce coureur bâche en 15 ans de carrière"

On dit par exemple : "Si j'ai le choix, je préfère tout de même être bâché qu'agressé".

    • pour les français de La Réunion (97-4), en parlant des cours (registre familier) : ne pas y assister, les manquer volontairement.
    • et enfin, pour nos amis suisses (registre familier) : cesser son activité, s’arrêter.

On dit par exemple : "Impossible de résister à cette crise économique : je bâche".

  • et "Se bâcher", au sens figuré :
    • se couvrir (d’un vêtement ou de toute autre chose).

On dit par exemple : "Je vais me bâcher car il pleut à torrents".

Ou : "Après l'incendie, les toits de toutes les maisons étaient bâchés de cendres grises".

    • se couvrir, en parlant du temps, du ciel, notamment dans le contexte des sports d’altitude (aviation de loisir, alpinisme et autre sports de haute montagne),

On dit par exemple :"Dépêchons-nous de rentrer à la station, la vallée se bâche".

    • dans le registre argotique : aller se coucher, dormir ; se mettre sous la bâche (drap du lit),

On dit par exemple : "Vas-donc te bâcher : tu ne tiens plus debout !".

Sources : wiktionary.org, Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Un cagnard" et "Le cagnard".

Ce substantif masculin désigne :

  • pour les Marseillais et les Provençaux : un emplacement ensoleillé, abrité du vent,

Un cagnard : emplacement ensoleillé, abrité du vent

  • pour l'ensemble des français, par extension, dans le registre familier : un soleil brûlant.

On dit par exemple : "Tu vas mourir de chaud en plein cagnard".

"En plein cagnard"

  • dans le domaine maritime : un assemblage de planches ou de toiles fixées à l'avant et aux côtés d'une passerelle d'un pont de dunette, pour protéger un homme de veille contre le vent et la pluie,`
  • dans le registre désuet : un abri non fermé et plus ou moins chaud où se rassemblaient des vagabonds,
  • un réchaud pour se chauffer à l'extérieur,
  • et pour nos amis Suisses : une petite pièce servant de débarras.

Un cagibi

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"La polypragmasie".

La polypragmasie ou abus de prescriptions médicales

Cet étrange substantif féminin est une curiosité de la terminologie juridique suisse désignant : l'abus de prescriptions médicales.

Source : www.revmed.ch

"Une claquette" ou "Des claquettes".

Attention à la polysémie de ce substantif féminin, qui peut avoir plusieurs significations, puisqu'il désigne, selon le contexte :

  • au sens propredans le langage courant :
    • un instrument articulé permettant de faire du bruit, tel que :
      • une sorte de crécelle, formée de lames de bois fixées autour d'un axe et heurtées, destinée à servir d'avertissement ou de signal de la présence de celui qui l'agite.

Une crécelle en bois

Comme par exemple les lépreux, au Moyen Âge.

Des lépreux agitant leur crécelle, au Moyen Âge

      • dans le domaine religieux : un instrument, également appelé "Claquoir", ressemblant à un livre et formé de deux planchettes reliées par une charnière, que l'on heurte l'une contre l'autre afin de donner un signal, principalement pendant les offices,

Des claquoirs

      • dans le domaine militaire et dans le domaine musical : un instrument de musique militaire, formé de deux lanières garnies de grelots, que l'on frappe ensemble en les tendant brusquement, afin d'imiter le bruit du fouet,

Une claquette ("clap") de cinéma

    • un objet sonore, tel que :
      • des chaussures légères, sans talon, portées à l'intérieur comme à l'extérieur, également appelées "Nu-pieds", et "Chlarpes" ou "Schlaps" par nos amis suisses.

Une claquette de piscineConçues pour être légères et confortables, et pour faciliter la respiration du pied lorsqu'il fait chaud, les claquettes sont surtout utilisées à la plage ou à la piscine, comme les tongs. Elles se distinguent de ces dernières par leur lanière d'empeigne, qui ne sépare pas le gros orteil du reste des orteils du pied.

Une tong
Une tong

Cette empeigne peut être lisse et continue ou bien avoir des attaches, comme des boucles ou des velcros :

Une claquette avec boucle
Une claquette avec boucle
Une claquette avec velcro
Une claquette avec velcro

Mais, à l'inverse des babouches et des mules, qui sont fermées à l'avant, les claquettes ne sont jamais fermées à l'avant, laissant les orteils apparents et à l'air libre.

Une paire de babouches marocaines en cuir
Des babouches
Une mule (chausson)
Une mule

Enfin, on notera que, dans la langue française couramment parlée en Nouvelle-Calédonie (988), ce terme de "Claquettes" désigne les "Tongs".

      • des plaques métalliques fixées à la pointe et au talon des chaussures, jouant le rôle d'instruments à percussion, et permettant d'exécuter des pas de danse rythmés,

Des chaussures équipée de claquettes

On dit par exemple :"Le numéro de claquettes de ce danseur était époustouflant".

    • en football : un geste du gardien de but, lorsqu'il arrête un tir ou éloigne le danger de sa cage en claquant le ballon d’une main,

Une claquette du gardien de but, en football

    • et en basket-ball : l'action de remettre la balle dans le panier sur un rebond offensif après un tir manqué, sans reprendre appui au sol,

Une claquette, en basket-ball

  • et au sens figuré, dans le registre familier : une personne très bavarde.

On dit par exemple : "Ma concierge est une vraie claquette".

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Une emplette" ou "Des emplettes", "Faire l'emplette" de quelque chose ou "Faire des emplettes" et "Empléter".

  • "Une emplette" ou "Des emplettes" : j'aime beaucoup ce joli substantif féminin du langage courant, qui désigne, selon les cas :
    • l'achat de marchandises, d'objets d'usage courant et d'une valeur relativement peu importante, au moins au regard des revenus de la personne.

On dit par exemple : "Avec cette nouvelle emplette, j'ai de quoi m'occuper pour plusieurs jours".

Ou : "Au regard de ses énormes revenus, l'acquisition par Cristiano Ronaldo de quelques automobiles de luxe à 200 ou 300 000 euros l'unité ne constitue réellement que de simples emplettes".

    • ou, par métonymie : l'objet acheté, la chose acquise.

On dit par exemple : "En rentrant chez moi, j'ai veillé à ce que mon épouse n'aperçoive pas mon emplette, afin de lui en faire la surprise plus tard".

Ou : "Avec toutes ces emplettes, j'ai eu des difficultés pour refermer la porte de l'ascenseur".

  • "Faire l'emplette" de quelque chose ou "Faire des emplettes" signifie : acquérir quelque chose, effectuer un achat.

On dit par exemple : "J'ai fait l'emplette d'un nouveau poste de télévision grand écran".

Ou : "Pour me détendre je suis aller faire quelques emplettes avec ma fille dans les magasins du centre-ville".

  • et "Empléter" signifie : acquérir quelque chose, effectuer un achat, pour nos amis Suisses !

On dit par exemple : "J'ai emplété une nouvelle jupe pour l'été".

Source : wiktionary.org

"Vilipender".

J'aime beaucoup ce joli verbe du registre soutenu, qui signifie :

  • honnir, décrier, dénigrer ; dénoncer comme vil, méprisable ; traiter avec beaucoup de mépris ; déprécier, attaquer, bafouer, discréditer, insulter, traîner dans la boue.

On dit par exemple : "Je n'aurais de cesse, dans J'aime les mots, de vilipender tous ceux qui usent et abusent des anglicismes".

Ou : "Briguer de hautes fonctions requiert d'accepter d'être éventuellement vilipendé par la presse et l'opinion publique".

Et l'antonyme de "Vilipender" est : "Encenser", "Louer" ou "Vanter".

  • et pour nos amis Suisses, étrangement : gaspiller ; dilapider.

On dit par exemple : "On ne peut pas tolérer que les agriculteurs vilipendent l'eau comme le font certains".

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr, wiktionary.org et www.larousse.fr

"Une cantine".

Ce substantif féminin polysémique appartient au langage courant.

Et il désigne, selon le contexte :

  • le service chargé de la préparation des repas pour les ouvriers ou les employés d'un même établissement, les élèves d'une école, etc.

On dit par exemple : une "cantine scolaire".

Une cantine côté cuisine
Une cantine scolaire côté cuisine

Une cantine scolaire

Et une "cantine d'entreprise".

Cantine d'entreprise, souvent appelée désormais "restaurant d'entreprise"

Mais la locution masculine "restaurant d'entreprise" est aujourd'hui privilégiée par les employeurs, le terme de "cantine" étant jugé péjoratif.

  • le réfectoire où sont pris ces repas.
Une cantine scolaire côté salle
Une cantine scolaire côté salle ou "le réfectoire"
  • par extension : un restaurant dans lequel on prend régulièrement ses repas, fut-il très onéreux.

On dit par exemple : "À cette époque, la cantine du président était un célèbre restaurant de poissons du VIIe arrondissement".

  • un coffre de voyage, une malle métallique, utilisés en particulier par les militaires,

Une cantine métallique ferméeUne cantine métallique ouverte

 

 

  • le service permettant aux détenus d'un établissement pénitentiaire d’acheter des produits courants en complément de ceux fournis gratuitement par l’administration pénitentiaire, ainsi que des journaux, du tabac, etc.
  • pour nos amis Suisses : une vaste tente dressée en plein air pour une fête, une manifestation. Que nous appelons en France un barnum.

Une tente de réception ou "barnum", appelée "cantine" par nos amis Suisses

  • et pour nos amis africains : une petite boutique installée sur un marché ou sur la voie publique.

Un "cantine" africaine : petite boutique installée sur un marché ou sur la voie publique

Sources : Le robert et www.larousse.fr

"Une fourre".

Nos amis suisses utilisent ce mot pour désigner :

Fardes à dessin en carton
Fourres cartonnées
  • un dossier ou une chemise cartonnée ou plastifiée servant à rassembler des documents papier.

On dit par exemple : "Tu n'as pas vu une fourre rouge dans laquelle j'avais rangé les contrats ?".

"Cartons à dessin" (France), "Fardes à dessin" (Belgique) ou "Fourres à dessin" (Suisse)
"Cartons à dessin" (France), "Fardes à dessin" (Belgique) ou "Fourres à dessin" (Suisse)
  • ou un carton à dessin.

On dit par exemple : "C'est un dessinateur de bande dessinée ; il se déplace toujours avec une fourre de planches originales".

Et nos amis belges parlent de "Farde".