"Un zeugma", "Un zeugme" ou "Un attelage".

Ces trois substantifs masculins parfaitement synonymes désignent, en rhétorique, une figure de style consistant à ne pas énoncer de nouveau, quand l'esprit peut les rétablir aisément, un mot ou un groupe de mots déjà exprimés dans une proposition immédiatement voisine.

Par exemple, lorsque Victor Hugo écrit "L'air était plein d'encens et les prés de verdure".

Ou : "Il croyait à son étoile et qu'un certain bonheur lui était dû".

Cette figure de style constitue une forme d'ellipse, puisque l'on fait dépendre d'un même mot deux termes disparates qui entretiennent avec lui des rapports différents, en sous-entendant un adjectif ou un verbe déjà exprimé.

J'adore les zeugmas, auxquels j'ai consacré une petite collection d'articles très brefs.

Nota Bene : Le mot "Attelage" a naturellement d'autres significations.

Source : wikipedia.org

"Avoir été blessé au front, au bras et par surprise".

Explication du calembour
« Il résulte de la polysémie du mot « Front », qui signifie ici le théâtre des opérations (par opposition à l' »Arrière ») et non la partie supérieure du visage« .
La même phrase sans zeugma
« Avoir été blessé au front, blessé au bras et blessé par surprise ».

"Tout jeune, Napoléon était très maigre et officier d'artillerie. Plus tard il devint empereur. Alors il prit du ventre et beaucoup de pays"...

... Et le jour où il mourut il avait encore du ventre mais il était devenu plus petit".

Ce poème de Jacques Prévert, intitulé "Composition française", composé de deux superbes zeugmas, est paru en 1946, dans le célèbre recueil "Paroles".