"Être sur la sellette" et "Mettre sur la sellette".

Ces deux expressions du registre familier signifient, au sens figuré :

  • "Être sur la sellette" : être mis en cause, soupçonné, soumis à un interrogatoire serré.

Et donc, par extension : être menacé, dans une situation fâcheuse.

On dit par exemple : "Le ministre de la santé est régulièrement mis sur la sellette depuis le début de cette pandémie".

  • et "Mettre sur la sellette" : mettre en cause, interroger longuement et précisément, soumettre à un interrogatoire serré ; exposer aux critiques les plus sévères.

On dit par exemple : "L'ancien grand patron a été mis sur la sellette par la presse".

Elles font toutes deux référence au mot "Sellette", un substantif féminin, qui désigne ici un petit siège de bois très bas, sur lequel on obligeait autrefois à s'asseoir les accusés, lorsqu'on les interrogeait afin de les juger. Un usage qui a disparu avec la révolution de 1789.

Mais qui peut, selon le contexte, désigner de nombreuses autres choses :

  • un petit siège accroché aux barreaux d’une échelle ou soutenu par des cordes sur lequel s’assoient, à défaut d’échafaudage, les ravaleurs et les peintres en bâtiment,
Une sellette en bois massif
Une sellette en bois massif
  • un banc haut sur pied, sorte de petit piédestal faisant partie du mobilier, ancien comme contemporain, pour exposer un objet (plante, statuette, etc.).
  • une pièce du harnais d’un cheval de trait, en forme de petite selle, placée sur le dos du cheval et supportant des courroies auxquelles sont attachés les brancards,
  • une petite selle de sculpteur,
  • la partie des anciennes charrues sur laquelle le timon était appuyé (registre désuet),
  • la plateforme sur laquelle vient reposer l’avant d’une semi-remorque accrochée à un tracteur routier,
  • l'ensemble siège-harnais du pilote de parapente, sur lequel sont fixées les suspentes de la voile, éventuellement d’un parachute de secours ou d’instruments de vol. Et généralement équipé d’un sac gonflable pour l’atterrissage,
  • ou : une pièce de bois en forme de moise, arrondie par les bouts, qui, accolant l’arbre d’un engin, sert avec deux liens à porter le fauconneau, un dispositif de levage (registre désuet).

Sources : www.cnrtl.fr, www.lefigaro.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

On peut "Être blanc comme" beaucoup de choses en français.

Différentes expressions idiomatiques françaises commencent par la formule "Être blanc comme...".

Il importe cependant de bien les connaître car elles ont le plus souvent des significations fort différentes les unes des autres !

Ainsi "Être blanc comme un linge" ou "Être blanc comme un linceul" se dit d'une personne qui, commençant à se sentir mal, devient blême, toute pâle, livide.

On utilise en revanche les expressions "Être blanc comme un cachet d'Aspirine" et "Être blanc comme un lavabo" pour qualifier une personne à la peau particulièrement blanche. Ainsi que les formules - tout aussi imagées, mais moins sympathiques, - "Être blanc comme un bidet" et "Être blanc comme un cul".

Relevant toutes les quatre du registre familier elles sont souvent utilisées sur un ton légèrement narquois par des personnes originaires de régions plus ou moins méridionales ou par des citadins de retour de congé, pour décrire l'aspect d'un estivant d'origine plus septentrionale et n'ayant pas encore eu le loisir de s'exposer aux rayons du soleil.

Enfin, la formule "Être blanc comme neige" symbolise la parfaite innocence d'une personne n'ayant rien à se reprocher.