J'aime les mots > Richesse > Mots, locutions et expressions d'autrefois ou Le registre désuet
Mots, locutions et expressions d’autrefois ou Le registre désuet
Cette collection réunit l’ensemble de mes articles consacrés à ces mots, locutions et expressions du registre désuet, utilisés autrefois mais souvent considérés comme vieillis ou passés de mode.
Nombre d’articles à paraître dans cette collection : 17
J'aime beaucoup cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile et vestimentaire, qui fait référence au "Collet-monté", un col montant soutenu par de la carte ou du fil de fer.
Très à la mode à la Renaissance, cet accessoire avait été imposé aux nobles par la reine Catherine de Médicis.
Le port de cette haute collerette en tissu, rigidifiée par un mélange de carton, de fils de fer et d’amidon, ne laissait guère de liberté de mouvement à celui qui la portait, donnant une impression de raideur
Relevant du registre soutenu, elle signifie :
pudibond, prude, coincé,
On dit par exemple : "Je ne pense pas être collet-monté, mais je suis choqué par la façon dont commencent à s'exprimer de plus en plus de journalistes".
austère, grave,
On dit par exemple : "Élisabeth Borne est très collet-monté".
ou encore : raide, contraint, guindé, coincé. prude, rigide sur les manières et les principes.
On dit par exemple : "Au début du XXe siècle, les aristocrates britanniques étaient encore très collet-monté".
Cette curieuse locution conjonctive relève du registre soutenu ainsi que du registre désuet.
Il s'agit d'une expression figée issue de la formule "Quelque mal (mauvais) gré que j’en aie".
Et elle signifie : "Malgré (moi/toi/elle/lui/nous/vous/eux)", "Malgré (mes/tes/ses/nos/vos/leurs) hésitations", "Contre (mon/ton/son/notre/votre/leur) gré", "À contre-coeur".
Prosper Mérimée écrit par exemple dans "Carmen" (1845) : "Il faut bien que je vous aime, malgré que j'en aie, car, depuis que vous m'avez quittée, je ne sais ce que j'ai.»
Sources : www.lefigaro.fr, www.cnrtl.fr, www.dictionnaire-academie.fr et www.projet-voltaire.fr
Ces deux adjectifs et subtantifs masculins ne doivent sutout pas être confondus.
Faisant tout deux référence à la ville de Moscou, capitale de la Russie et de l'URSS (du 30 décembre 1922 au 26 décembre 1991), ils désignent en effet respectivement :
Dans le langage courant :
"Moscovite" : relatif à Moscou,
On dit par exemple : "Les loyers moscovites atteignent désormais des sommets".
"Un moscovite" : un habitant de Moscou,
On dit par exemple : "Les moscovites sont habitués à ces températures glaciales".
Et péjorativement, dans le registre désuet :
"Moscoutaire" : relayant les directives politiques de l’URSS,
On disait par exemple : "Je n'ai que faire de cette propagande moscoutaire".
"Un moscoutaire" : un communiste, partisan de la IIIe internationale, ne jurant que par l'URSS et en suivant inconditionnellement les directives politiques.
On disait par exemple : "Ces propos de moscoutaires ne m'intéressent pas".
Sources : www.larousse.fr, wiktionary.org et www.lalanguefrancaise.com