Il existe de très nombreux idiotismes comportant des noms de meubles ou accessoires de décoration.
Depuis « Se prendre les pieds dans le tapis », « Tomber de l’armoire », « Mettre au placard » ou « Mettre les pieds sous la table » à « La promotion canapé », « Être élu dans un fauteuil », « La profondeur de banc » ou « Une armoire à glace ».
J’ai regroupé dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce thème.
Nombre total d’articles restant à paraître dans cette collection : 298
dans le langage courant : une armoire comportant un miroir sur sa ou ses portes.Ce type de meuble, souvent de taille imposante et fabriqué avec des bois très solides renfermait autrefois tout le linge de la maison.
dans le langage familier, ausens figuré : une personne dotée d’une très grande force et pourvue d’une imposante carrure.
On dit par exemple : "Le videur de cette boîte de nuit est une armoire à glace".
On dit également : "Un golgoth", "Un stremon", "Une baraque", "Un gars baraqué" ou "Un type baraqué".
"Une armoire à glace" : l'acteur et sportif islandais Thor Björnsson 200 kg pour 2,05m
et dans le registre argotique : le sac à dos des fantassins de la Première Guerre mondiale, appelés "poilus".
Exemples de paquetages de poilus de la Première Guerre mondiale
Ces différentes expressions - qui ne doivent pas manquer d'interloquer nos enfants et nos amis étrangers - relèvent du registre vulgaire.
Mais également du registre scatologique, car les deux verbes "Faire" (par ellipse de "Faire ses besoins") et "Chier" signifient tous les deux : "Déféquer".
Utilisées au sens figuré, ces différentes formules signifient : considérer avec exagération un fait anodin, donner de l'importance à quelque chose d'insignifiant, en le ressassant longuement ; se mettre en colère pour peu de chose. Au point d'exaspérer son entourage.
On dit par exemple : "Ma frangine a pas supporté qu'on aille au cinoche sans elle : elle m'en a chié une pendule !".
Ou : "Le patron risque de nous en faire une pendule, si on lui dit que la commande ne peut pas partir avant demain".
Sources : wiktionary.org et www.expressions-francaises.fr
Cette locution verbale du registre familier s'utilise - au sens figuré - pour évoquer :
à l'origine :
une personne qui assiste à un bal, une fête ou une grande réunion, sans y prendre part, sans participer à ce qui se passe.
et en particulier : une femme, que personne n'invite à danser.
Au XIXe siècle, lors des bals, les jeunes filles sans cavalier attendaient en effet immobiles le long des murs de la salle de danse, à l'image des personnages figés d'une tapisserie.
et aujourd'hui, par extension : une personne restant inactive parce que non sollicitée.
On dit par exemple : "Je me demande vraiment pourquoi on me fait venir à ces réunions, où je fais tapisserie deux heures durant chaque semaine".
Ce mot et cette formule relèvent du vocabulaire et du jargon sportif en général et plus particulièrement, me semble-t-il, du football et du basket-ball.
"Le banc" est un substantif masculin du registre familier en forme d'ellipse lexicale, désignant "Le banc de touche", c'est à dire :
au sens propre : un abri ou un espace hors terrain, situé le long de la ligne de touche, où des joueurs remplaçants sont réunis en attendant d'entrer en jeu en cours de partie.
Banc de touche du stade Malherbe, à Caen (14)
et par métonymie : le groupe des joueurs remplaçants.
On dit par exemple : "Le banc du PSG est impressionnant cette saison".
Le banc de touche du PSG (Paris Saint-Germain Football Club) en novembre 2013
et "La profondeur de banc" est une locution nominale du registre familier désignant, au sens figuré : l'importance numérique - mais aussi la richesse - du groupe des joueurs remplaçants dont dispose une équipe.
Autrement dit : la quantité (et la qualité) des joueurs susceptibles d'entrer en jeu en cours de partie, pour remplacer les joueurs titulaires blessés, fatigués ou en méforme.
On dit par exemple : "La profondeur de banc du Real Madrid des "Galactiques" de 2003 laisse pantois !".
L'un des bancs les plus incroyables de l'histoire du football mondial : celui des "Galactiques" du Real Madrid, en 2003, avec Raul, Beckham, Figo, Ronaldo et Zidane (*)
(*) : Raul Gonzalez Blanco (Espagne), David Beckham (Angleterre), Luis Figo (Portugal, Ronaldo Luís Nazario de Lima (Brésil) et Zinedine Zidane (France).
Cette amusante locution nominale du registre familier désigne une progression professionnelle, et - par extension - toute faveur ou avantage (avancement, promotion ou embauche), obtenu par le bénéficiaire en usant de séduction érotique sinon sexuelle, voire en consentant à avoir des relations sexuelles avec une personne de sa hiérarchie ayant le pouvoir de les lui attribuer.
On dit par exemple : "La nouvelle directrice financière ne parle même pas l'anglais et n'a que 18 mois d'anciennneté : jolie promotion canapé !".
Ce petit mot polysémique change de sens selon le registre de langue et désigne respectivement :
dans le langage courant :
en architecture : un mur bas servant d'appui à une grille, une colonnade ou une arcade.
un meuble : à l'origine un gros coffre de bois, destiné au transport.
Puis un meuble de grandes dimensions, tel qu'un buffet.
On dit par exemple : "On a voulu se débarrasser du vieux bahut du salon, mais ça nous a pris deux jours, à trois, pour monter le buffet suédois Sküngred qu'on s'est acheté à la place !".
un récipient en inox utilisé comme ustensile de cuisine dans les cuisines professionnelles.
dans le registre argotique :
un camion, un véhicule poids-lourd.
On dit par exemple :"Tu aurais vu les files de bahuts sur l'autoroute : c'était impressionnant !".
"Un bahut" ou "un tacot", c'est à dire : un taxi, dans le registre argotique
On dit par exemple : "J'ai eu du mal à trouver un bahut pour rentrer ; j'ai failli rentrer à pinces".
et dans le registre populaire : un collège ou un lycée.
On dit par exemple : "Ras le bol du bahut ! Vivement la fac...".
Le collège Jules-Ferry (devenu Lycée) à Conflans Sainte-Honorine (78), où j'ai étudié de la 6e à la 3e, de septembre 1972 à juin 1976Le lycée Le Corbusier, à Poissy (78), où j'ai étudié de la seconde à la terminale, de septembre 1976 à juin 1979Le Lycée Jules-Ferry, à Paris (75), place Clichy, où Diane Kurys a tourné "Diabolo menthe" en 1977 et où j'ai fait un début d'hypokhâgne en septembre et octobre 1979, avant de débarquer à Nanterre (92), en histoire et en droit.
En 1980, Michel Nerval a réalisé un film intitulé "Le bahut va craquer !" :
Voilà bien une série de locutions verbales d'apparence très simples qui doivent pourtant parfois surprendre nos amis étrangers.
En voici les différentes significations :
"Dresser la table" ou Mettre la table" (langage courant) signifie : Dresser le couvert, mettre le couvert. C'est à dire disposer la nappe et les couverts sur la table où l'on s'apprête à manger.
Cette formule remonte au Moyen Âge, lorsque certains repas de fête ou banquets réunissaient de très nombreux convives. Posséder en nombre suffisant des tables telles que nous les connaissons de nos jours aurait été inutile. Aussi les "tables" n'étaient elles que des planches posées sur des tréteaux. "Dresser la table" ou "Mettre la table" signifiait alors que l'on déplaçait les planches et les tréteaux là où l'on désirait se restaurer.
On dit par exemple : "Les enfants, vous viendrez mettre la table s'il vous plaît !".
"Être à table" (langage courant) signifie : Être en train de manger ; qu'il s'agisse du déjeuner ou du dîner.
"Passer à table" (langage courant) signifie : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.
On dit par exemple : "Nous passsons à table généralement vers vingt heures".
On dit également (langage courant) : "Se mettre à table".
et "Se mettre à table" signifie :
dans le langage courant : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.
On dit par exemple : "Tu peux me rappeler un peu plus tard, s'il te plaît, nous allions nous mettre à table".
On dit également (langage courant) : "Passer à table".
et dans le registre argotique, dans le vocabulaire et jargon de la police : "Passer aux aveux, avouer".
On dit par exemple : "Raymond le balafré va passer à table : le commissaire s'occupe de lui depuis trois heures".
J'aime bien cette expression très imagée du registre populaire qui signifie, au sens figuré : être tiraillé entre deux situations, ne pas savoir quoi choisir ou décider.
On dit par exemple : "Mon fils a le cul entre deux chaises en ce moment : on lui a proposé un autre boulot mieux payé, mais comme il a un logement et une voiture de fonction là où il travaille actuellement, il hésite encore".
Ces deux expressions du registre familier signifient "Ne pas être titulaire, c'est à dire être remplaçant" pour un joueur de football. Et donc passer son temps sur le banc des remplaçants plutôt que sur la pelouse.
La formule "Cirer le banc" aurait été inventée par le milieu de terrain français Luis Fernandez durant la Coupe du monde 1986.
J'aime assez cette expression traditionnelle en forme d'idiotisme animalier, que l'on avait coutume d'utiliser il y a quelques années afin dedire aux enfants d'aller se coucher.