"Faire des pieds et des mains".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : se démener, s'évertuer, faire beaucoup d'efforts pour arriver à ses fins, multiplier les démarches, se démener avec fougue, se donner un maximum de chance de réussite, afin d'obtenir une chose, un service, une faveur.

On dit par exemple : "J'ai fait des pieds et des mains pour que ma fille puisse s'inscrire dans ce lycée. Mais malheureusement sans succès".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et dictionnaire.notretemps.com

"Les bras m'en tombent" !

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel.

Relevant du registre familier, elle est présente dès 762 dans le Dictionnaire de l’Académie Française.

Et elle signifie, au sens figuré : c'est incroyable, inimaginable ; je suis extrêmement surpris, stupéfait, ébahi, accablé, déconcerté.

On dit par exemple : "Les bras m'en tombe : en 2023, plus des 2/3 de la population malgache ne dispose toujours pas de l'électricité !".

Sources : wiktionary.org, la-conjugaison.nouvelobs.com et dedexpressions.com

"Donner sa main à couper" et "En mettre sa main à couper".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme corporel relèvent du langage courant.

Et elles signifient, au sens figuré, par hyperbole :

  • "Donner sa main à couper" : être sûr et certain de quelque chose.

On dit par exemple : "J'aurais donné ma main à couper que j'avais posé mes lunettes ici !".

  • et "En mettre sa main à couper" : certifier quelque chose, en répondre à ses risques et périls.

On dit par exemple : "Je te garantis que tu seras couvert en cas de problème avec les autorités locales".

Sources : wiktionary.org

"T'ar ta gueule à la récré !".

Une cour de récré ("récréation")

Cette interjection en forme d'idiotisme corporel relève du langage enfant et du registre argotique.

Construite à partir d'une syncope phonétique de la locution verbale "Tu vas voir" et d'une apocope du substantif féminin "récréation", elle signifie en effet: "TU VAS VOIr ta gueule à la récréATION !".

Très usitée durant mon enfance et mon adolescence, dans les années 1960 et 1970, elle a d'ailleurs été largement popularisée par la chanson "J'ai dix ans" écrite et interprétée par Alain Souchon et composée par Laurent Voulzy, en 1974.

Ce tube qui constiture le titre phare du disque du même nom marque le début de la collaboration entre Alain Souchon et Laurent Voulzy. Ils se rencontrent grâce à leur maison de disques commune. Ayantt précédemment peu de succès, ils vont créer ensemble une succession de tubes. Sur le plan musical, cette chanson s'inspire, selon Laurent Voulzy lui-même, du riff de guitare dans le morceau "Bip Bop" inclus dans "Wild Life", le premier disque de Paul McCartney & Wings, sorti en 1971.

Le texte se démarque des chansons habituelles, en particulier avec le refrain : "t'ar ta gueule à la récré !", des mots coulés dans le rythme (à la façon des rappeurs quelques années plus tard), compressés, avec un phrasé évoquant l'enfance.

Paroles :

J'ai dix ans
Je sais qu'c'est pas vrai mais j'ai dix ans
Laissez-moi rêver que j'ai dix ans
Ça fait bientôt quinze ans que j'ai dix ans
Ça paraît bizarre mais
Si tu m'crois pas, hé
Tar' ta gueule à la récré

J'ai dix ans
Je vais a l'école et j'entends
De belles paroles doucement
Moi je rigole, cerf-volant
Je rêve, je vole
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré

Le mercredi je m'balade
Une paille dans ma limonade
Je vais embêter les quilles à la vanille
Et les gars en chocolat
J'ai dix ans
Je vis dans des sphères où les grands
N'ont rien à faire, j'vois souvent
Dans des montgolfières, des géants
Et des petits hommes verts
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré

J'ai dix ans
Des billes plein les poches, j'ai dix ans
Les filles c'est des cloches, j'ai dix ans
Laissez-moi rêver que j'ai dix ans
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré

Bien caché dans ma cabane
Je suis l'roi d'la sarbacane
J'envoie des chewing-gums mâchés à tous les vents
J'ai des prix chez le marchand
J'ai dix ans
Je sais que c'est pas vrai mais j'ai dix ans
Laissez-moi rêver que j'ai dix ans
Ça fait bientôt quinze ans que j'ai dix ans
Ça paraît bizarre mais
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré
Si tu m'crois pas, hé
T'ar ta gueule à la récré
Si tu m'crois pas
T'ar ta gueule
À la récré
T'ar ta gueule

Source : wikipedia.org

"Le ventre mou du championnat" ou "Le ventre mou du classement".

Cette curieuse locution nominale en forme d'idiotisme corporel relève du langage courant.

Elle constitue un calque de la formule anglais "Soft underbelly" ("Bas-ventre mou").

Et elle désigne : le groupe des équipes occupant le milieu du classement dans un championnat de football.

On dit par exemple : "Le Toulouse FC, le Montpellier HSC, le FC Nantes ou le RC Strasbourg sont actuellement des équipes du ventre mou du championnat".

Sources : wiktionary.org

"Faire de vieux os" et "Ne pas faire de vieux os".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement, selon le contexte :

  • "Faire de vieux os" :
    • au sens propre : vivre longtemps,

On dit par exemple : "Mon voisin est parti pour faire de vieux os : il a déjà 93 ans et ses parents sont tous les deux décédés à plus de 100 ans !".

    • et au sens figuré : rester longtemps dans un lieu.

On dit par exemple : "Nous allons peut-être faire de vieux os dans cette ville, car nous nous y plaisons beaucoup".

  • et "Ne pas faire de vieux os" :
    • au sens propre : être proche de l’agonie.

On dit par exemple : "Malheureusement, je crains que mon grand-père ne fasse pas de vieux os".

    • au sens figuré : ne pas rester longtemps dans un lieu.

On dit par exemple : "On passait simplement vous dire bonjour, mais on ne va pas faire de vieux os car on nous attend pour aller au cinéma".

    • et par extension : ne pas tarder à aller se coucher.

On dit par exemple : "Je suis épuisé : je ne vais pas faire de vieux os !".

Source : wiktionary.org

"Un bras de fer".

Un bras de fer

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du langage courant.

Et elle désigne :

  • au sens propre : un jeu sportif entre deux personnes qui empoignent chacun le poignet de l’autre et forcent chacun vers la main non utilisée pour lui faire toucher la table.
  • et au sens figuré : un conflit entre deux parties.

On dit par exemple : "Le bras de fer entre les deux enseignes risque de durer".

Et en particulier :

    • en sport : un duel,

On dit par exemple : "Les deux clubs ont entamé un bras de fer pour le gain du championnat".

    • et en politique : une tactique d’intimidation visant à faire céder l’adversaire en lui laissant croire qu’il se heurte à une détermination infaillible.

On dit par exemple : "Le gouvernement a engager un bras de fer avec les syndicats".

Source : wiktionary.org

"Dormir à poings fermés" et "Dormir sur ses deux oreilles".

Ces deux curieuses locutions verbales en forme d'idiotismes corporels ne manquent naturellement pas d'interloquer nos jeunes enfants ainsi que nos amis étrangers.

Relevant toutes deux du registre familier, elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Dormir à poings fermés": dormir très profondément,

On dit par exemple : "Désolé je devais dormir à poings fermés et je n'ai pas entendu le bébé pleurer, mais la nuit prochaine je me lèverai, c'est promis ma chérie !".

  • "Dormir sur ses deux oreilles" : dormir sereinement, d'un sommeil paisible et empli de quiétude,

On dit par exemple : "Mon mari m'avait dit que je pouvais dormir sur mes deux oreilles et qu'il se chargerait de tout ! Je me lève et je le retrouve endormi devant la télé, le linge toujours dans la machine à laver et la vaisselle dans l'évier".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Dormir" en français.

Source : www.pourquois.com

"Le cul de bus".

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme corporel relève du langage familier.

Et elle désigne dans le jargon de la publicité :

  • un emplacement publicitaire situé, comme son nom l'indique, à l'arrière d'un bus.

Une affiche "cul de bus"

  • ainsi que le format publicitaire d'affichage extérieur correspondant.

Le format standard d'une affiche cul de bus est normalement de 99 X 83 cm, mais certains bus pour touristes proposent des formats plus importants.

Le terme de cul de bus est cependant également utilisé pour désigner des formats plus importants qui, en utilisant la vitrauphanie, permettent de recouvrir intégralement l'arrière d'un bus ou parfois d'un autocar.

Une vitrauphanie "cul de bus" intégral

Les cul de bus sont en moyenne 4,7 x plus regardés que leur part d'espace équivalente dans l'environnement. Et même 6,5 x plus pour les automobilistes.

Source : www.definitions-marketing.com

"Prêter le flanc".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel et d'idiotisme militaire relève du langage courant.

Et elle signifie :

  • au sens propre, dans le domaine militaire : s'exposer à des attaques sur les flancs en marchant sans précaution latérales ; s'offrir à l'attaque de son adversaire en se découvrant,

On dit par exemple : "Nous ne pouvons pas avancer dans cette vallée avant l'arrivée de la colonne de renfort sans prêter le flanc à l'ennemi".

  • et au sens figuré, par analogie : s’exposer à quelque chose ; donner prise à quelque chose.

On dit par exemple : "En ne me relisant pas assez, je sais que je prête le flanc à la critique, car on admet difficilement que l'auteur d'un blogue consacré à la défense de la langue française commette des fautes d'orthographe ou des fautes de frappe".

Sources : www.expressio.fr, Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org

"Piquer une tête".

Cette locution verbale relève du langage courant.

Et elle signifie :

  • au sens propre : plonger dans l'eau, se jeter à l'eau la tête la première.

On dit par exemple : "Tu as vu la façon dont Ivan a piqué une tête !".

Piquer une tête dans une piscine

  • et par extension : aller nager, se baigner.

On dit par exemple : "J'irai bien piquer une tête après manger".

Nager dans une piscine

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Rebattre les oreilles".

J'aime beaucoup cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme corporel.

Ne laissant pas de surprendre nos amis étrangers ou nos jeunes enfants, elle signifie : lasser en répétant sans cesse la même chose, de manière inutile et de façon ennuyeuse.

On dit par exemple : "Des mois durant le gouvernement nous a rebattu les oreilles en nous expliquant qu'il était impératif de porter des masques, après nous avoir expliqué qu'il était inutile, voire dangereux d'en mettre !".

Source : parler-francais.eklablog.com et wiktionary.org