"Du carbure" et "Il carbure" ou "Qui carbure".

Attention: le mot carbure peut avoir deux significations radicalement différentes en fonction du niveau de langue.

  • dans le registre argotique, "Carbure" est en effet un substantif masculin signifiant : argent.

On dit par exemple : "Tu f'rais n'importe quoi pour du carbure, pas vrai ?".

  • tandis que dans le langage courant, "Carbure" correspond à la troisième personne du singulier du verbe "carburer, au présent de l'indicatif.

Et signifie par conséquent : fonctionner au moyen d'un carburant.

On dit par exemple : "Ma bagnole carbure au sans plomb".

 

"Un casque" et "Casque".

Cette homophonographie ne manque pas d'étonner nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

  • "Un casque" est en effet un substantif masculin, qui désigne, dans le langage courant :
    • au sens propre :
      • une coiffure rigide (de métal, de cuir, de plastique) qui couvre et protège la tête.

On parle ainsi de :

        • casque militaire,
        • casque de policier,
        • casque anti-émeutes,
        • casque de pompier,
        • casque de motocycliste,
        • casque cycliste,
        • casque de chantier, etc.

 

    • ou : un dispositif se portant sur la tête.

On parle ainsi de :

      • casque audio : appareil d'écoute radiophonique ou téléphonique comprenant deux écouteurs montés sur un support formant serre-tête,
      • casque de réalité virtuelle,
      • ou de casque de coiffure : appareil électrique soufflant de l'air chaud pour sécher les cheveux.

 

    • en botanique, chez diverses fleurs, : la partie supérieure de la corolle, recourbée en casque,

 

    • en boucherie : la partie du mouton comprenant les épaules, les côtelettes découvertes, le collet et la poitrine,

 

    • en héraldique : l'ornement extérieur de l'écu (ou "Heaume"), qui se place au-dessus de celui-ci,

 

    • et enfin, en zoologie : un mollusque gastropode des mers chaudes, à coquille très épaisse et bossuée, recherchée pour fabriquer des camées.
    • et au sens figuré : une abondante et belle chevelure, le plus souvent féminine.

      "Casque d'or" était ainsi le surnom - en référence à leur abondante chevelure blonde - de :

 

      • la prostituée française Amélie Élie, interprétée par l'actrice française Simone Signoret, dans le film français "Casque d'or", réalisé en 1952 par Jacques Becker.

 

      • ainsi que du champion de rugby français Jean-Pierre Rives.

 

  • tandis que "Casque" est la forme conjuguée, à la troisième personne du singulier et au présent du verbe "Casquer", qui relève du registre populaire.

Et qui signifie : donne de l'argent, paye, fait les frais.

On dit par exemple : "Vas-y régale-toi : c'est moi qui casque !".

Ou : "Tu n'as que quinze ans, donc c'est moi qui casque pour toutes tes bêtises, et je suis poli !".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Une devise" et "Je devise" ou "Des devises" et "Tu devises".

"Devise" ou  "Devises" est un mot polysémique du langage courant signifiant, selon le contexte :

    • "Une devise" ou "Des devises" :
      • dans le domaine économique et financier :
        • tout actif financier liquide libellé en monnaie étrangère,
        • et par métonymie : l'unité monétaire d'un pays étranger, par opposition à la "monnaie", qui est l'unitaire monétaire de son propre pays,

On dit par exemple : "L'arrivée de l'euro a bien simplifié la vie des voyageurs en Europe, qui ne sont plus obligés de se procurer des devises différentes pour chacun des pays visités".

Des devises

      • en héraldique : une figure emblématique accompagnée d'une courte formule qui, généralement, s'y rapporte,

      • par métonymie : la formule seule,

On dit par exemple : "La devise de la République française est Liberté, Égalité, Fraternité".

      • par analogie : une courte formule exprimant un sentiment, une pensée, une attitude, un mot d'ordre, résumant une règle de conduite ou un idéal ; un adage, une maxime, une sentence,

On dit par exemple : "J'adore être pris pour un con par les imbéciles : telle est ma devise".

    • et "Je devise" et "Tu devises" :
      • je converse, je discute, je m'entretiens familèrement avec quelqu'un, ou tu converses, tu discutes, tu t'entretiens familièrement avec quelqu'un.

On dit par exemple : "Je devise souvent avec des collègues à l'heure de l'apéro".

      • et pour nos amis Suisses : j'établis un devis ou tu établis un devis.

Bien qu'elle soit couramment utilisée en France au sein de certains services commerciaux, cette acception du verbe "Deviser" constitue un helvétisme.

Source : www.journaldunet.fr, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr