Cette homophonographie ne manque pas d'étonner nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.
"Un casque" est en effet un substantif masculin, qui désigne, dans le langage courant :
au sens propre :
une coiffure rigide (de métal, de cuir, de plastique) qui couvre et protège la tête.
On parle ainsi de :
casque militaire,
casque de policier,
casque anti-émeutes,
casque de pompier,
casque de motocycliste,
casque cycliste,
casque de chantier, etc.
ou : un dispositif se portant sur la tête.
On parle ainsi de :
casque audio : appareil d'écoute radiophonique ou téléphonique comprenant deux écouteurs montés sur un support formant serre-tête,
casque de réalité virtuelle,
ou de casque de coiffure : appareil électrique soufflant de l'air chaud pour sécher les cheveux.
en botanique, chez diverses fleurs, : la partie supérieure de la corolle, recourbée en casque,
en boucherie : la partie du mouton comprenant les épaules, les côtelettes découvertes, le collet et la poitrine,
en héraldique : l'ornement extérieur de l'écu (ou "Heaume"), qui se place au-dessus de celui-ci,
et enfin, en zoologie : un mollusque gastropode des mers chaudes, à coquille très épaisse et bossuée, recherchée pour fabriquer des camées.
et au sens figuré : une abondante et belle chevelure, le plus souvent féminine.
"Casque d'or" était ainsi le surnom - en référence à leur abondante chevelure blonde - de :
la prostituée française Amélie Élie, interprétée par l'actrice française Simone Signoret, dans le film français "Casque d'or", réalisé en 1952 par Jacques Becker.
ainsi que du champion de rugby français Jean-Pierre Rives.
tandis que "Casque" est laforme conjuguée, à la troisième personne du singulier et au présent du verbe "Casquer", qui relève du registre populaire.
Et qui signifie : donne de l'argent, paye, fait les frais.
On dit par exemple : "Vas-y régale-toi : c'est moi qui casque !".
Ou : "Tu n'as que quinze ans, donc c'est moi qui casque pour toutes tes bêtises, et je suis poli !".
"Devise" ou "Devises" est un mot polysémique du langage courant signifiant, selon le contexte :
"Une devise" ou "Des devises" :
dans le domaine économique et financier :
tout actif financier liquide libellé en monnaie étrangère,
et par métonymie : l'unité monétaire d'un pays étranger, par opposition à la "monnaie", qui est l'unitaire monétaire de son propre pays,
On dit par exemple : "L'arrivée de l'euro a bien simplifié la vie des voyageurs en Europe, qui ne sont plus obligés de se procurer des devises différentes pour chacun des pays visités".
en héraldique : une figure emblématique accompagnée d'une courte formule qui, généralement, s'y rapporte,
par métonymie : la formule seule,
On dit par exemple : "La devise de la République française est Liberté, Égalité, Fraternité".
par analogie : une courte formule exprimant un sentiment, une pensée, une attitude, un mot d'ordre, résumant une règle de conduite ou un idéal ; un adage, une maxime, une sentence,
On dit par exemple : "J'adore être pris pour un con par les imbéciles : telle est ma devise".
et "Je devise" et "Tu devises" :
je converse, je discute, je m'entretiens familèrement avec quelqu'un, ou tu converses, tu discutes, tu t'entretiens familièrement avec quelqu'un.
On dit par exemple : "Je devise souvent avec des collègues à l'heure de l'apéro".
et pour nos amis Suisses : j'établis un devis ou tu établis un devis.
Bien qu'elle soit couramment utilisée en France au sein de certains services commerciaux, cette acception du verbe "Deviser" constitue un helvétisme.
Source : www.journaldunet.fr, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr