"L'herbe".

Ce substantif féminin désigne :

  • dans le langage courant : une plante herbacée ; une graminée sauvage, poussant naturellement partout quand les conditions lui sont favorables, et dont la tige molle et verte meurt chaque année.

De l'herbe

  • et dans le registre familier : de la marijuana (ma-ri-rua-na).

De la marijuanaDe la marijuana

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Merci bien" !

Cette locution interjective peut avoir deux significations radicalement différentes :

  • il s'agit tout d'abord, dans le langage courant, d'une formule de politesse exprimant de la gratitude envers l’interlocuteur.

On dit par exemple : "Merci bien, cher ami pour cette délicate attention !".

  • mais également, de façon ironique, dans le registre familier, d'une façon d'exprimer un refus absolu, un non catégorique à une proposition.

On dit par exemple : "Venir avec vous à la fête foraine ? Merci bien !".

Source : wiktionary.org

"Du carbure" et "Il carbure" ou "Qui carbure".

Attention: le mot carbure peut avoir deux significations radicalement différentes en fonction du niveau de langue.

  • dans le registre argotique, "Carbure" est en effet un substantif masculin signifiant : argent.

On dit par exemple : "Tu f'rais n'importe quoi pour du carbure, pas vrai ?".

  • tandis que dans le langage courant, "Carbure" correspond à la troisième personne du singulier du verbe "carburer, au présent de l'indicatif.

Et signifie par conséquent : fonctionner au moyen d'un carburant.

On dit par exemple : "Ma bagnole carbure au sans plomb".

 

"Un casque" et "Casque".

Cette homophonographie ne manque pas d'étonner nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

  • "Un casque" est en effet un substantif masculin, qui désigne, dans le langage courant :
    • au sens propre :
      • une coiffure rigide (de métal, de cuir, de plastique) qui couvre et protège la tête.

On parle ainsi de :

        • casque militaire,
        • casque de policier,
        • casque anti-émeutes,
        • casque de pompier,
        • casque de motocycliste,
        • casque cycliste,
        • casque de chantier, etc.

 

    • ou : un dispositif se portant sur la tête.

On parle ainsi de :

      • casque audio : appareil d'écoute radiophonique ou téléphonique comprenant deux écouteurs montés sur un support formant serre-tête,
      • casque de réalité virtuelle,
      • ou de casque de coiffure : appareil électrique soufflant de l'air chaud pour sécher les cheveux.

 

    • en botanique, chez diverses fleurs, : la partie supérieure de la corolle, recourbée en casque,

 

    • en boucherie : la partie du mouton comprenant les épaules, les côtelettes découvertes, le collet et la poitrine,

 

    • en héraldique : l'ornement extérieur de l'écu (ou "Heaume"), qui se place au-dessus de celui-ci,

 

    • et enfin, en zoologie : un mollusque gastropode des mers chaudes, à coquille très épaisse et bossuée, recherchée pour fabriquer des camées.
    • et au sens figuré : une abondante et belle chevelure, le plus souvent féminine.

      "Casque d'or" était ainsi le surnom - en référence à leur abondante chevelure blonde - de :

 

      • la prostituée française Amélie Élie, interprétée par l'actrice française Simone Signoret, dans le film français "Casque d'or", réalisé en 1952 par Jacques Becker.

 

      • ainsi que du champion de rugby français Jean-Pierre Rives.

 

  • tandis que "Casque" est la forme conjuguée, à la troisième personne du singulier et au présent du verbe "Casquer", qui relève du registre populaire.

Et qui signifie : donne de l'argent, paye, fait les frais.

On dit par exemple : "Vas-y régale-toi : c'est moi qui casque !".

Ou : "Tu n'as que quinze ans, donc c'est moi qui casque pour toutes tes bêtises, et je suis poli !".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Une enculade".

Ce substantif féminin désigne, selon le contexte :

  • au sens propre, dans le registre vulgaire :

 

    • l'action de pénétrer par l'anus ("le cul", dans le registre familier), c'est à dire de sodomiser,
    • une relation sexuelle consistant en une sodomie.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons possibles de dire "Sodomie" en français.

  • et au sens figuré, dans le domaine argotique : une duperie, une tromperie, une escroquerie.

On dit par exemple : "Je me suis bien fait avoir dans cette histoire : Quelle enculade !".

Sources : www.dicoditations.com et wiktionary.org

"Être trop" ou "C'est trop".

Cette locution verbale se retrouve dans deux niveaux de langue différents :

  • dans le langage courant tout d'abord :
    • comme formule de politesse, pour exprimer sa reconnaissance, ses remerciements.

On dit par exemple : "C'est trop... c'est trop pour moi, voyons : il ne fallait pas !".

    • ou pour dire son indignation et affirmer que sa patience vient à bout.

On dit par exemple : "C'est trop ! Non, non : je n'en supporterai pas davantage !".

Ou : "C'en était trop, monsieur le commissaire : c'est pour ça que j'ai découpée ma femme en rondelles. Je lui avais dis cent fois que je détestais les brocolis".

  • et dans le registre familier, chez les jeunes, sur le modèle de l'anglais "Too much" : être remarquable dans son genre, susciter l'admiration, l'enthousiasme ; être épatant, formidable, sensationnel, terrible.

On dit par exemple : "J'adore ce mec, il est trop !".

Source : www.cnrtl.fr

"Une espèce" ou "Des espèces".

Ce substantif féminin change de signification en fonction du registre de langue dans lequel il est employé, ainsi que du nombre.

  • au singulier ("Une espèce"), il désigne en effet tout aussi bien, selon le contexte :
    • dans le langage courant :
      • un ensemble d'individus animaux (on parle également de "race") ou végétaux (on parle également de variété"), vivants ou fossiles, à la fois semblables par leurs formes adultes et embryonnaires et par leur génotype, vivant au contact les uns des autres, s'accouplant exclusivement les uns aux autres et demeurant indéfiniment féconds entre eux.

On dit par exemple : "Mon verger compte de nombreuses espèces d'arbres fruitiers".

Ou : "Tout bébé déjà, j'aimais les serpents, quelle que soit leur espèce".

      • la nature propre à plusieurs êtres vivants ou à plusieurs choses, qui permet de les faire entrer dans une classe, une catégorie distincte des autres.

On dit par exemple : "Il y a plusieurs espèces de voyous" ou "Il y a de nombreuses espèces de bombes ou de missiles".

      • dans le domaine juridique : un point précis en litige ; le cas particulier dont il s'agit ; une circonstance, une occurrence.

On dit ainsi : "En l'espèce, nous avons affaire à un pauvre homme, exploité, abusé et battu par sa femme depuis des années".

Et l'on parle de "cas d'espèce".

    • tandis que dans le registre familier, il renforce une injure adressée à quelqu'un.

On dit par exemple : "Tu ne peux pas faire attention, espèce d'incapable ! Le jardinier masse beaucoup mieux que toi !".

    • et dans le registre familier ainsi que dans le registre désuet : l'apparence sensible des choses. Et donc : un genre, une sorte, un type.

On dit par exemple : "Mon chéri, j'ai trouvé une espèce de vieille armoire métallique chez ma grand-mère que j'aimerai installer dans mon bureau. L'armoire, pas ma grand-mère !".

Ou : "J'aimerai acheter une espèce de petite camionnette ou de très grosse voiture, pour ma maison de campagne".

  • tandis qu'au pluriel ("Des espèces"), il désigne, selon le contexte, dans le langage courant :
    • la monnaie fiduciaire (billets) et la monnaie divisionnaire (pièces métalliques) ayant cours légal, que l'on appelle également "le numéraire" ou dans le registre familier "l'argent liquide", voire "le liquide".
    • un mélange de plusieurs plantes ou parties de plantes séchées et divisées en petits fragments pour être utilisé en tisanes.

Sources : Le Robert, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et wiktionary.fr

"Arquer".

Ce verbe change de signification en fonction du niveau de langue dans lequel il est employé.

Il signifie ainsi :

  • rendre courbe ou fléchir, dans le langage courant.

On dit par exemple : "Il faudrait que tu m'aides à arquer cette tige métallique".

"Arquer" ou "Cintrer" un tube

Ou : "Attention : cette poutre commence à arquer".

Une poutre arquée

  • et : marcher, dans le registre argotique.

On dit ainsi : "J'étais tellement crevé que j'pouvais p'us arquer !".

Ne plus pouvoir arquer (marcher) (registre argotique)

"Épleuré(e)" ou "Éploré(e)" ?

Ces deux adjectifs signifient : tout(e) en pleurs.

  • "Épleuré(e)" relève du registre familier.

On dit par exemple : "La mère de ma copine était épleurée".

  • tandis que "Éploré(e)" relève du registre soutenu.

On dit par exemple : "Le souverain éploré ne parvenait pas à contenir sa douleur".

Un homme éploré : le docteur Patrick Pelloux, miraculé de la tuerie de Charlie Hebdo, le 8 janvier 2015
Un homme éploré : le docteur Patrick Pelloux, miraculé de la tuerie de Charlie Hebdo, le 8 janvier 2015

Source : www.dictionnaire-academie.fr

"La guigne", Avoir la guigne", "Quelle guigne !" ou "Se soucier comme d'une guigne" de quelque chose".

  • "La guigne" est un substantif féminin désignant :
    • dans le langage courant : une cerise à chair ferme et sucrée, de couleur rouge foncé ou noire,
Des cerises guigne
Cerisier guigne
    • et dans le registre argotique : la malchance, la poisse.

On dit par exemple : "Fais attention, ce type attire la guigne !".

  • "Avoir la guigne" : jouer de malchance, être très malchanceux, ne vraiment pas avoir de chance.

On dit par exemple : "J'ai la guigne : cela fait deux fois que mon train est en retard cette semaine".

  • "Quelle guigne !" : quelle malchance !

On dit par exemple : "Quelle guigne : la séance est annulée !".

  • et "Se soucier comme d'une guigne" de quelque chose ou de quelqu'un : s'en désintéresser totalement.

On dit par exemple : "Poutine se soucie comme d'une guigne des appels téléphoniques de Macron".

Sources :

"Une échauffourée".

J'aile beaucoup ce joli substantif féminin, qui désigne, selon le contexte :

  • dans le langage courant : une émeute, une bagarre confuse et de courte durée, un accrochage, une rixe, une mêlée.

On dit par exemple : "La discussion s'est terminée en échauffourée".

  • et dans le registre désuet :
    • une entreprise malheureuse conduisant à un échec,
    • ou : un petit combat isolé.

Sources : wiktionary.org, Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Un torchon".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant :
    • un carré de toile servant à essuyer la vaisselle, que nos voisins belges appellent d'ailleurs "essuie de vaisselle".

Un torchon

On dit par exemple : "Prends donc un torchon et essuie la vaisselle avant de retourner t'affaler dans ton fauteuil à ronfler devant ton match !".

    • et pour nos amis belges et canadiens : une serpillière.

Une serpillière

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • un écrit, un texte, sans soin, sale, mal présenté ou sans valeur.

On dit par exemple, dans un monde idéal où les enseignants auraient toujours le droit de punir les élèves irrespectueux : "Comment osez-vous me rendre un tel torchon !".

Un torchon, c'est à dire une copie sale

    • un journal méprisable.

On dit par exemple : "Rassemblant des plumes souvent issues ou proches de l'Action française, l'hebdomadaire français Je suis partout, principal journal collaborationniste et antisémite français sous l'occupation allemande, devient, à partir de 1941, un torchon".

Page un du numéro spécial du 17 février 1939 du torchon antisémite "Je suis partout", un hebdomadaire français publié par Arthème Fayard, dont le premier numéro sort le 29 novembre 1930 et le dernier le 16 août 1944. Rassemblant des plumes souvent issues ou proches de l'Action française, il devient, à partir de 1941, le principal journal collaborationniste et antisémite français sous l'occupation allemande
Page un du numéro spécial du 17 février 1939 de "Je suis partout",  publié par Arthème Fayard, dont le premier numéro sort le 29 novembre 1930 et le dernier le 16 août 1944.

Sources : wikipedia.org et www.larousse.fr