Les homophonographes, mots qui se prononcent et qui s’écrivent à l’identique, sont par nature source d’ambiguïté.
Par exemple « la rouille » (l’aliment ») et « la rouille » (le phénomène »).
"La chasse À couRRE". Appelée "petite vènerie" ou "grande vènerie" (du latin "venari" signifiant "chasser") en fonction du type de gibier poursuivi, est un mode de chasse vieux de deux mille ansassociant meute de chiens courants, chevaux de chasse, trompes de chasse et cavaliers.
Aujourd’hui controversée, cette pratique que l’on nomme aussi "chasse à cor et à cri" est toujours pratiquée en France, mais est interdite dans certains pays.
Cette homophonographie ne manque pas d'étonner nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.
"Un casque" est en effet un substantif masculin, qui désigne, dans le langage courant :
au sens propre :
une coiffure rigide (de métal, de cuir, de plastique) qui couvre et protège la tête.
On parle ainsi de :
casque militaire,
casque de policier,
casque anti-émeutes,
casque de pompier,
casque de motocycliste,
casque cycliste,
casque de chantier, etc.
ou : un dispositif se portant sur la tête.
On parle ainsi de :
casque audio : appareil d'écoute radiophonique ou téléphonique comprenant deux écouteurs montés sur un support formant serre-tête,
casque de réalité virtuelle,
ou de casque de coiffure : appareil électrique soufflant de l'air chaud pour sécher les cheveux.
en botanique, chez diverses fleurs, : la partie supérieure de la corolle, recourbée en casque,
en boucherie : la partie du mouton comprenant les épaules, les côtelettes découvertes, le collet et la poitrine,
en héraldique : l'ornement extérieur de l'écu (ou "Heaume"), qui se place au-dessus de celui-ci,
et enfin, en zoologie : un mollusque gastropode des mers chaudes, à coquille très épaisse et bossuée, recherchée pour fabriquer des camées.
et au sens figuré : une abondante et belle chevelure, le plus souvent féminine.
"Casque d'or" était ainsi le surnom - en référence à leur abondante chevelure blonde - de :
la prostituée française Amélie Élie, interprétée par l'actrice française Simone Signoret, dans le film français "Casque d'or", réalisé en 1952 par Jacques Becker.
ainsi que du champion de rugby français Jean-Pierre Rives.
tandis que "Casque" est laforme conjuguée, à la troisième personne du singulier et au présent du verbe "Casquer", qui relève du registre populaire.
Et qui signifie : donne de l'argent, paye, fait les frais.
On dit par exemple : "Vas-y régale-toi : c'est moi qui casque !".
Ou : "Tu n'as que quinze ans, donc c'est moi qui casque pour toutes tes bêtises, et je suis poli !".
Ce substantif féminin polysémique en forme d'apocope relève du registre familier.
Et il désigne selon le contexte :
dans le domaine artistique : une perfORMANCE,
C'est à dire une oeuvre d'art ou un échantillon artistique traditionnellement interdisciplinaires, créé par des actions menées par l'artiste ou d'autres participants, et ayant souvent lieu en direct et en public.
dans le domaine médical : une perfUSION,
C'est à dire, par ellipse de "perfusion intraveineuse", une technique - parfois nommée par son principe, infusion - permettant l'administration par voie parentérale de médicaments ou de nutiments.
et dans le domaine sportif : une perfORMANCE.
C'est à dire : un résultat, une distance ou un temps, réalisé le plus souvent lors de compétitions officielles et à l'issue d’un entraînement long, complexe et éprouvant.
Ces mots homophonographes ne doivent surtout pas être confondus :
"Une mater" (ma-tère) est un substantif féminin du registre familier, signifiant selon le contexte :
par apocope : un établissement hospitalier public ou privé, service d'hôpital ou de clinique, réservé aux femmes sur le point d'accoucher ou présentant des complications dues à leur grossesse.
ou, pour les jeunes, par utilisation du mot latin "mater" ("la mère) : une mère.
On dit par exemple : "Ta mater est d'accord pour samedi soir ?".
Ces différents substantifshomophonographes mais de genres différents ne doivent surtout pas être confondus :
"Un casse" désigne en effet, dans le registre argotique : un cambriolage, et en particulier une attaque de banque à main armée, effectué par des "casseurs".
tandis que "Une casse" désigne, dans le langage courant :
autrefois, dans le domaine de l'imprimerie et plus précisément de la typographie :
un casier en bois, divisé en casiers contenant l’ensemble des caractères en plomb, bois ou matière plastique d’une même fonte (c’est-à-dire de même corps, style et graisse d’une police donnée).
La casse est divisée en cases appelées "cassetins", dont les dimensions et les emplacements (du moins pour les "bas de casse" c'est-à-dire les lettres minuscules, et les signes de ponctuation les plus courants) sont définis par la fréquence d'utilisation des lettres et la commodité d’accès.
Pour chaque police, les caractères les plus fréquemment utilisés - ceux représentant les minuscules - sont rangés à portée de main, donc en bas de la casse. Les capitales se trouvent en haut de la casse. Les casses forment des tiroirs et sont rangées dans un meuble appelé "rang". Et les petites casses, destinées à recevoir des caractères particuliers, ou des blancs, cadrats, cadratins, espaces, interlignes, des filets, des vignettes ou culs-de-lampe, etc., sont appelées "casseaux".
L'appellation "bas de casse", utilisée pour désigner l'ensemble des caractères représentant les minuscules, a été reprise dans les polices informatiques.
Par extension, on parle de "Casse" pour désigner l'alternative entre "capitale" (ou "majuscule") et "minuscule". La casse est généralement régie par les conventions typographiques, le français exigeant par exemple une majuscule en début de phrase et aux noms propres.
et de nos jours, par ellipse : une casse automobile, c'est à dire un entrepôt de ferrailleur spécialisé dans les véhicules accidentés ou hors service appelés "épaves automobiles", appelé "casseur" et faisant généralement le commerce des pièces détachées.
et "La casse", dans le même langage courant :
l'action ou le fait de casser, briser ou détériorer des biens mobiliers, comme par exemple des vitrines ou du mobilier urbain.
Ainsi que le résultat de cette action.
On dit par exemple : "Encore une fois, la manifestation de samedi a dégénéré et il y a eu beaucoup de casseurs et de casse".
ou : un objet en vente dans un magasin.
On dit par exemple : "Attention à la casse, les enfants : si vous faites tomber un vase, nous allons devoir le payer !".
dans le domaine de la viticulture et de l'oenologie : une altération, dégradation de la couleur du vin.
et dans le domaine militiaire : une peine consistant à dégrader un officier.
On dit par exemple : "En agissant ainsi, vous risquez la casse".
Sources : www.linternaute.fr, wikipedia.org et www.cnrtl.fr
Ces différents termes homographes ne doivent surtout pas être confondus :
"Las" :
- prononcé "la-ss" - est une interjection de plainte, exprimant la douleur, le regret.
Équivalant à notre actuel "Hélas", elle appartient aujourd'hui au registre désuet et au registre soutenu. Et je me plais personnellement à l'utiliser régulièrement.
On dit par exemple : "Je voulais absolument voir cette exposition. Las, je n'ai pas pu obtenir de billet".
- prononcé "la" - est un adjectif du registre soutenu signifiant :
qui éprouve trop de fatigue pour continuer une chose commencée ou même pour la commencer.
On dit par exemple : "Je suis trop las pour regarder un film ce soir".
qui est importuné jusqu’au dégoût par quelque chose ou par quelqu’un.
On dit par exemple : "Je suis las d'entendre des anglicismesà longueur de journée".
et "Un las" - prononcé "la" - est un substantif masculin désignant :
l'endroit de la grange où l'on stocke la récolte de céréales.
Dans ces deux phrases paronymiques, les mots "vie" et "vit" sont homophones, puisqu'ils s'écrivent différemment mais se prononcent de façon identiques ("vi").
Et les trois mots "vit" employés sont homophonographes, puisqu'ils s'écrivent ("vit") et se prononcent ("vi") de façon identique, mais possèdent des significations totalement distinctes :
"Il vit sa vie" :
Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "vivre" au présent de l'indicatif.
Et cette phrase constitue une déclinaison de l'expression du langage courant "Vivre sa vie".
et "Il vit son vit" :
Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "voir" au passé simple de l'indicatif.
tandis que dans la seconde partie ("son vit"), le mot "vit" est un substantif masculin du registre soutenu désignant la verge.
Il existe en effet en français deux mots "Merci", qui peuvent être, selon le contexte :
un substantif masculin du langage courant, synonyme de "remerciement", que l'on utilise pour remercier.
Lorsque l'on dit par exemple : "Un grand merci pour votre accueil".
Ou : "Il est parti sans un merci".
ou un substantif féminin du registre soutenu signifiant : pitié, grâce.
Et c'est ce second "Merci" qui est utilisé dans les locutions verbales "Un combat sans merci", "Un duel sans merci" ou "Une lutte sans merci", qui désignent : un combat, un duel ou une lutte impitoyable.
Et pas, simplement : "Pirater informatiquement" et "Un pirate informatique" ou "une pirate informatique" !
Puisqu'il s'agit de pénètrer par effraction dans des systèmes ou des réseaux informatiques.
Le substantif masculin "Un hacker" est un mot anglais.
Quant au verbe "Hacker" et aux substantifs masculin "Un hackeur" et fémlinin "Une hackeuse", il s'agit de mots de franglais.
Les utiliser contraint d'ailleurs ceux qui le font à prononcer différemment les mots homophonographes "Hacker" (a-ké) et "Un hacker" (un a-keur) afin de les distinger...