"Feu" et "Un feu".

Ces deux mots homophonographes ne doivent surtout pas être confondus.

  • "Feu" est en effet un adjectif invariable :
    • désignant, dans le langage courant : une couleur rouge-orangé très vive.

La couleur "rouge feu"

    • et signifiant, dans le registre soutenu : décédé depuis peu, défunt.

On dit par exemple : "Feu mon mari avait acheté cette magnifique maison pour notre retraite".

Une tombe fleurie

  • Tandis que "Un feu" est un substantif polysémique masculin relevant du langage courant, désignant, selon le contexte :
    • la manifestation d'une combustion rapide et persistante accompagnée d'émission de lumière et d'énergie thermique.

On dit par exemple : "Nous avons aperçu une colonne de feu".

Une colonne de feu

    • un amas de matières en combustion ; l'embrasement d'une matière par les flammes.

On dit par exemple : "Viens donc te réchauffer près du feu".

Un feu de cheminée

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On n'écrit pas : "La chasse a cour", "La chasse à cour", "La chasse a cours", "La chasse à cours", "La chasse a court", "La chasse à court", "La chasse accourt", "Un cour de tennis", "Un cour de géographie", "Un court de géographie", "Une cours de récré", "Une court de récré", "Une cours de récréation", "Une court de récréation", "Le cour Mirabeau", "Le court Mirabeau", "Un cour de monnaie", "Un court de monnaie", "Le cour des choses" ou "Le court des choses" !

Mais, respectivement :

    • "La chasse À couRRE". Appelée "petite vènerie" ou "grande vènerie" (du latin "venari" signifiant "chasser") en fonction du type de gibier poursuivi, est un mode de chasse vieux de deux mille ans associant meute de chiens courants, chevaux de chasse, trompes de chasse et cavaliers.

Aujourd’hui controversée, cette pratique que l’on nomme aussi "chasse à cor et à cri" est toujours pratiquée en France, mais est interdite dans certains pays.

Un court de tennis en béton alvéolaire, un matériau stable qui permet de jouer au tennis quelle que soit la météorologie

Un cours de tennis

  • "Un couRS de géographie" :

Un enseignant de géographie

  • "Une couR de récré" ou "Une couR de récréation" :

Une cour de récré ("récréation")

Le cours Mirabeau, la principale rue de la ville d'Aix-en-Provence (13)

  • "Le courS d'une monnaie",

Le cours de l'euro de juillet 2021 à juillet 2022

  • et "Le courS des choses" !

"Un casque" et "Casque".

Cette homophonographie ne manque pas d'étonner nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

  • "Un casque" est en effet un substantif masculin, qui désigne, dans le langage courant :
    • au sens propre :
      • une coiffure rigide (de métal, de cuir, de plastique) qui couvre et protège la tête.

On parle ainsi de :

        • casque militaire,
        • casque de policier,
        • casque anti-émeutes,
        • casque de pompier,
        • casque de motocycliste,
        • casque cycliste,
        • casque de chantier, etc.

 

    • ou : un dispositif se portant sur la tête.

On parle ainsi de :

      • casque audio : appareil d'écoute radiophonique ou téléphonique comprenant deux écouteurs montés sur un support formant serre-tête,
      • casque de réalité virtuelle,
      • ou de casque de coiffure : appareil électrique soufflant de l'air chaud pour sécher les cheveux.

 

    • en botanique, chez diverses fleurs, : la partie supérieure de la corolle, recourbée en casque,

 

    • en boucherie : la partie du mouton comprenant les épaules, les côtelettes découvertes, le collet et la poitrine,

 

    • en héraldique : l'ornement extérieur de l'écu (ou "Heaume"), qui se place au-dessus de celui-ci,

 

    • et enfin, en zoologie : un mollusque gastropode des mers chaudes, à coquille très épaisse et bossuée, recherchée pour fabriquer des camées.
    • et au sens figuré : une abondante et belle chevelure, le plus souvent féminine.

      "Casque d'or" était ainsi le surnom - en référence à leur abondante chevelure blonde - de :

 

      • la prostituée française Amélie Élie, interprétée par l'actrice française Simone Signoret, dans le film français "Casque d'or", réalisé en 1952 par Jacques Becker.

 

      • ainsi que du champion de rugby français Jean-Pierre Rives.

 

  • tandis que "Casque" est la forme conjuguée, à la troisième personne du singulier et au présent du verbe "Casquer", qui relève du registre populaire.

Et qui signifie : donne de l'argent, paye, fait les frais.

On dit par exemple : "Vas-y régale-toi : c'est moi qui casque !".

Ou : "Tu n'as que quinze ans, donc c'est moi qui casque pour toutes tes bêtises, et je suis poli !".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Flasque", "Une flasque" et "Un ou une flasque".

Ces différents termes homophonographes relèvent tous du langage courant.

Et ils ne doivent surtout pas être confondus.

  • "Flasque" est en effet un adjectif signifiant :
    • au sens propre : mou, manquant de tenue et de fermeté,

On parle par exemple d'un "ventre flasque" ou de "chairs flasques".

Le mnemiopsis leidyi, un envahisseur translucide et gélatineux, qui colonise les étangs et lagunes de Méditerranée (© F3 LR)
Le mnemiopsis leidyi, un envahisseur translucide et gélatineux, qui colonise les étangs et lagunes de Méditerranée (© F3 LR)
    • et au sens figuré : qui manque de vigueur, de consistance, de caractère,

On parle par exemple de "couleur flasque" ou de "bruit flasque".

  • tandis que le substantif féminin"Une flasque" désigne :
    • principalement : une petite bouteille plate, souvent en inox et de forme incurvée,

    • mais également : un flacon plat utilisé pour transporter le mercure,
    • et autrefois (registre désuet) : une poire à poudre utilisée par les arquebusiers,
  • et le substantif masculin ou féminin "Un(e) flasque" désigne :
    • chacune des pièces plates de fer ou de bois, allant par paire, qu'on dispose parallèlement dans un mécanisme,

On parle par exemple des "flasques d'une échelle" ou des "flasques des pédales d'une bicyclette".

    • et notamment : chacune des joues du moyeu d'une roue,

Des flasques de roue

    • ou, dans le domaine de l'artillerie : chacune des pièces latérales soutenant l'affût d'un canon et sur lesquelles s'appuient les tourillons,
    • et, dans le domaine maritime : les pièces de bois disposées latéralement à l'emplanture d'un mât, appelées "Flasques d'emplanture" ou "Jottereaux".
    • et par analogie : la pièce située au bas d'un poteau pour le maintenir.

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et Le Robert

"Une perf".

Ce substantif féminin polysémique en forme d'apocope relève du registre familier.

Et il  désigne selon le contexte :

  • dans le domaine artistique : une perfORMANCE,

C'est à dire une oeuvre d'art ou un échantillon artistique traditionnellement interdisciplinaires, créé par des actions menées par l'artiste ou d'autres participants, et ayant souvent lieu en direct et en public.

Une perf (performance artistique)

  • dans le domaine médical : une perfUSION,

C'est à dire, par ellipse de "perfusion intraveineuse", une technique - parfois nommée par son principe, infusion - permettant l'administration par voie parentérale de médicaments ou de nutiments.

L'installation d'une perf (performance)Une perf (perfusion)

  • et dans le domaine sportif : une perfORMANCE.

Une sauteuse en hauteur en train de réaliser une perf (performance)

C'est à dire : un résultat, une distance ou un temps, réalisé le plus souvent lors de compétitions officielles et à l'issue d’un entraînement long, complexe et éprouvant.

Source : wikipedia.org

"Une mater" et "Mater".

Ces mots homophonographes ne doivent surtout pas être confondus :

  • "Une mater" (ma-tère) est un substantif féminin du registre familier, signifiant selon le contexte :
    • par apocope : un établissement hospitalier public ou privé, service d'hôpital ou de clinique, réservé aux femmes sur le point d'accoucher ou présentant des complications dues à leur grossesse.

Un service de maternité

    • ou, pour les jeunes, par utilisation du mot latin "mater" ("la mère) : une mère.

On dit par exemple : "Ta mater est d'accord pour samedi soir ?".

Une maman et ses bébés, étendus sur l'herbe

Source : www.cnrtl.fr

"Un casse", "Une casse" et "La casse".

Ces différents substantifs homophonographes mais de genres différents ne doivent surtout pas être confondus :

  • "Un casse" désigne en effet, dans le registre argotique : un cambriolage, et en particulier une attaque de banque à main armée, effectué par des "casseurs".

Des casseurs de banque

  • tandis que "Une casse" désigne, dans le langage courant :
    • autrefois, dans le domaine de l'imprimerie et plus précisément de la typographie :
      • un casier en bois, divisé en casiers contenant l’ensemble des caractères en plomb, bois ou matière plastique d’une même fonte (c’est-à-dire de même corps, style et graisse d’une police donnée).

Un imprimeur devant sa casse

La casse est divisée en cases appelées "cassetins", dont les dimensions et les emplacements (du moins pour les "bas de casse" c'est-à-dire les lettres minuscules, et les signes de ponctuation les plus courants) sont définis par la fréquence d'utilisation des lettres et la commodité d’accès.

Pour chaque police, les caractères les plus fréquemment utilisés - ceux représentant les minuscules - sont rangés à portée de main, donc en bas de la casse. Les capitales se trouvent en haut de la casse. Les casses forment des tiroirs et sont rangées dans un meuble appelé "rang". Et les petites casses, destinées à recevoir des caractères particuliers, ou des blancs, cadrats, cadratins, espaces, interlignes, des filets, des vignettes ou culs-de-lampe, etc., sont appelées "casseaux".

Un meuble d'imprimeur ou "Rang", destiné à ranger les "casses", qui constituent des tiroirs
Un meuble d'imprimeur ou "Rang", destiné à ranger les "casses", qui constituent des tiroirs

L'appellation "bas de casse", utilisée pour désigner l'ensemble des caractères représentant les minuscules, a été reprise dans les polices informatiques.

      • Par extension, on parle de "Casse" pour désigner l'alternative entre "capitale" (ou "majuscule") et "minuscule". La casse est généralement régie par les conventions typographiques, le français exigeant par exemple une majuscule en début de phrase et aux noms propres.
    • et de nos jours, par ellipse : une casse automobile, c'est à dire un entrepôt de ferrailleur spécialisé dans les véhicules accidentés ou hors service appelés "épaves automobiles", appelé "casseur" et faisant généralement le commerce des pièces détachées.

Une casse automobileUne casse automobile

 

  • et "La casse", dans le même langage courant :
    • l'action ou le fait de casser, briser ou détériorer des biens mobiliers, comme par exemple des vitrines ou du mobilier urbain.

Ainsi que le résultat de cette action.

On dit par exemple : "Encore une fois, la manifestation de samedi a dégénéré et il y a eu beaucoup de casseurs et de casse".

    • ou : un objet en vente dans un magasin.

On dit par exemple : "Attention à la casse, les enfants : si vous faites tomber un vase, nous allons devoir le payer !".

    • dans le domaine de la viticulture et de l'oenologie : une altération, dégradation de la couleur du vin.
    • et dans le domaine militiaire : une peine consistant à dégrader un officier.

On dit par exemple : "En agissant ainsi, vous risquez la casse".

Sources : www.linternaute.fr, wikipedia.org et www.cnrtl.fr

 

"Las" ou "Las" et "Un las".

Ces différents termes homographes ne doivent surtout pas être confondus :

  • "Las" :
    • - prononcé "la-ss" -  est une interjection de plainte, exprimant la douleur, le regret.

Équivalant à notre actuel "Hélas", elle appartient aujourd'hui  au registre désuet et au registre soutenu. Et je me plais personnellement à l'utiliser régulièrement.

On dit par exemple : "Je voulais absolument voir cette exposition. Las, je n'ai pas pu obtenir de billet".

    • - prononcé "la" - est un adjectif du registre soutenu signifiant :
      • qui éprouve trop de fatigue pour continuer une chose commencée ou même pour la commencer.

On dit par exemple : "Je suis trop las pour regarder un film ce soir".

      • qui est importuné jusqu’au dégoût par quelque chose ou par quelqu’un.

On dit par exemple : "Je suis las d'entendre des anglicismes à longueur de journée".

  • et "Un las" - prononcé "la" - est un substantif masculin désignant :
    • l'endroit de la grange où l'on stocke la récolte de céréales.
    • ou : une pelle en bois utilisée par les sauniers.

Source : wiktionary.org

 

"Il vit sa vie" et "Il vit son vit".

Dans ces deux phrases paronymiques, les mots "vie" et "vit" sont homophones, puisqu'ils s'écrivent différemment mais se prononcent de façon identiques ("vi").

Et les trois mots "vit" employés sont homophonographes, puisqu'ils s'écrivent ("vit") et se prononcent ("vi") de façon identique, mais possèdent des significations totalement distinctes :

  • "Il vit sa vie" :
    • Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "vivre" au présent de l'indicatif.

Et cette phrase constitue une déclinaison de l'expression du langage courant "Vivre sa vie".

  • et "Il vit son vit" :
    • Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "voir" au passé simple de l'indicatif.
    • tandis que dans la seconde partie ("son vit"), le mot "vit" est un substantif masculin du registre soutenu désignant la verge.

Il ne faut pas confondre : "Bio", "Une bio" et "La bio".

Ces trois mots homophonographes sont des apocopes et ils appartiennent donc au registre familier.

  • Mais "Bio" désigne, selon le contexte, les adjectifs "biographique" ou "biologique",
  • tandis que "Une bio" désigne le mot "biographie",

"Un combat sans merci", "Un duel sans merci" ou "Une lutte sans merci" n'opposent pas forcément que des personnes impolies !

Il existe en effet en français deux mots "Merci", qui peuvent être, selon le contexte :

  • un substantif masculin du langage courant, synonyme de "remerciement", que l'on utilise pour remercier.

Lorsque l'on dit par exemple : "Un grand merci pour votre accueil".

Ou : "Il est parti sans un merci".

  • ou un substantif féminin du registre soutenu signifiant : pitié, grâce.

Et c'est ce second "Merci" qui est utilisé dans les locutions verbales "Un combat sans merci", "Un duel sans merci" ou "Une lutte sans merci", qui désignent : un combat, un duel ou une lutte impitoyable.

On dit également : "Être à la merci de quelque chose ou de quelqu'un".

Source : wiktionary.org

 

Pourquoi dire : "Hacker" et "Un hacker", "Un hackeur" ou "Une hackeuse" ?

Et pas, simplement : "Pirater informatiquement" et "Un pirate informatique" ou "une pirate informatique" !

Puisqu'il s'agit de pénètrer par effraction dans des systèmes ou des réseaux informatiques.

Le substantif masculin "Un hacker" est un mot anglais.

Quant au verbe "Hacker" et aux substantifs masculin "Un hackeur" et fémlinin "Une hackeuse", il s'agit de mots de franglais.

Les utiliser contraint d'ailleurs ceux qui le font à prononcer différemment les mots homophonographes "Hacker" (a-ké) et "Un hacker" (un a-keur) afin de les distinger...

Source : wikipedia.org