"Le mercato".

Ce mot espagnol, qui signifie "Le marché", est systématiquement utilisé depuis quelques années par les journalistes sportifs français pour désigner le marché officiel des transferts de joueurs (en particulier de football) d'un club professionnel à un autre.

Il existe deux mercatos : celui d'hiver et le principal, qui a lieu durant l'été.

"Une remontada" ou "La remontada".

Ce terme espagnol qui signifie "Remontée", désigne, dans le domaine sportif, l'action de remonter la différence de buts et rattraper son retard ; en particulier depuis le 8 mars 2017 et l'extraordinaire performance réalisée par le Barça, en huitième de finale de la Ligue des Champions, face au PSG.

Qualifié jusqu'à la 95e minute, grâce à sa victoire 3-0 remportée trois semaines plus tôt et à son but inscrit à l'extérieur, (qui compte double, en cas d'égalité au score sur l'ensemble des deux rencontres aller et retour, pour les ignorants !), le club parisien avait fini par laisser s'échapper la qualification en quart de finale, en perdant... 6-1, au terme d'un match d'anthologie.

"Le Classico".

Ce néologisme inspiré de l'espagnol "clasico" a été inventé depuis la fin des années 2000 par la chaîne de télévision payante française Canal Plus pour désigner les rencontres opposant le PSG (Paris Saint-Germain FC) et l'OM (Olympique de Marseille).

Précédemment surnommé "Le Choc des Olympiques", il s'agit naturellement d'un - bien modeste - décalque du "El Clasico" espagnol ("Le Classique"), opposant, depuis 1928, le Real Madrid et le FC Barcelone, les deux plus grands clubs d'Espagne et deux des meilleurs clubs au monde. Une rencontre retransmise dans 140 pays des cinq continents, et suivie en 2017 par 650 millions de téléspectateurs.

À l'instar du quotidien sportif L'Équipe, qui appelle les rencontres entre ces deux équipes "Le Classique", je trouve parfaitement absurde et ridicule cette appellation batarde de "Le Classico".

"Une pasionaria" ou "Une passionaria".

Ce mot espagnol désigne une combattante, une femme engagée, se passionnant pour une cause, une idée - le plus souvent de gauche -, dont l'exemple et l'éloquence agissent sur les foules.

Il provient directement du surnom de la femme politique basque espagnole, héroïne de la guerre civile, Dolores Ibarruri.

Source : wikipedia.org et www.cnrtl.fr

"No pasaran !".

Ce célèbre slogan politique, qui signifie "Ils ne passeront pas !", était celui des partisans de la Seconde République espagnole (1936-1939), en lutte contre les rebelles nationalistes commandés par le général Franco, dont le soulèvement, le 18 juillet 1936, déclencha la guerre civile espagnole.

Il est directement lié à la femme politique basque espagnole Dolores Ibarruri (surnommée "La pasionaria"), par la vigueur avec laquelle celle-ci le proclama, dès le 19 juillet 1936, au balcon du ministère de l'Intérieur lors de l'offensive franquiste contre Madrid (Espagne), puis dans la capitale assiégée, avant que ce slogan politique ne devienne le cri de ralliement de tous les républicains espagnols.

Devenue le symbole de la résistance antifasciste, cette phrase a ensuite été reprise dans de multiples contextes et continue - plus de 80 ans après - d'être utilisée avec émotion par les militants antifascistes du monde entier.

Ce qui est tout de même relativement étonnant lorsque l'on sait qu'elle trouve son origine directe dans le "Ils ne passeront pas !"... du fort peu révolutionnaire général français Robert Nivelle, qui l'avait prononcé à Verdun (55), le 21 février 1916 !

Source : wikipedia.org