Pourquoi dire : "Un scoop" ?

Et pas simplement, en français : "UnE EXCLUSIVITÉ" !

Ou, s'il faut vraiment faire court, par apocope : "UnE EXCLU" !

La couverture du numéro 2372 de "Paris Match", paru le 10 novembre 1994, qui révélait au grand public l'existence de Mazarine Pingeot, la fille cachée de François Mitterrand.
La couverture du numéro 2372 de "Paris Match", paru le 10 novembre 1994, qui révélait au grand public l'existence de Mazarine Pingeot, la fille cachée de François Mitterrand.

 

Une exclusivité ("Un scoop") : la double page couleur du numéro 2372 de "Paris Match", paru le 10 novembre 1994, qui révélait au grand public l'existence de Mazarine Pingeot, la fille cachée de François Mitterrand.
Une exclusivité ("Un scoop") : la double page couleur du numéro 2372 de "Paris Match", paru le 10 novembre 1994, qui révélait au grand public l'existence de Mazarine Pingeot, la fille cachée de François Mitterrand.

"Des pudeurs de gazelle".

C'est à l'homme politique français Jean-Luc Mélenchon que nous devons cette superbe locution verbale en forme d'idiotisme animal, appartenant depuis 2017 au jargon journalistique ainsi qu'au jargon politique.

Et qui désigne : une gêne, un embarras à dire certaines choses, subtilement évoquées de la manière la plus naturelle qu'il soit, afin d'affecter l'innocence.

L'homme politique français Jean-Luc Mélenchon

Il l'a d'abord employé sur son blogue jeanlucmelenchon.fr, lors de la campagne pour les élections régionales de 2010 : "Je n'ai pas non plus de pudeur de gazelle".

Une gazelle de Thomson
Une gazelle de Thompson

Mais surtout, le 21 mars 2017, lors du premier débat télévisé de l'élection présidentielle, opposant les 5 principaux candidats (François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et lui-même) sur la chaîne de télévision française TF1, au cours duquel il avait lancé à la journaliste française Anne-Claire Coudray :

"J'ai admiré vos pudeurs de gazelle quand vous dîtes que la campagne a été polluée par les affaires de certains d'entre vous. Pardon, pas moi. Je tiens à le préciser. Ici, il n'y a que deux personnes qui sont concernées : monsieur Fillon et madame Le Pen. Les trois autres, nous n'avons rien à voir avec tout ça. Alors s'il vous plaît, ne me mettez pas dans le même sac".

Source : www.leparisien.fr

 

Source :

"Exploser en vol".

"Exploser en vol" (Illustration)

Cette locution verbale relève du langage courant.

Souvent utilisée, au sens figuré, dans le jargon journalistique et dans le jargon politique, elle signifie :

  • pour une personne : subir un échec flagrant et retentissant,

On dit par exemple : "François Fillon a explosé en vol après les révélations du Canard Enchaîné, concernant les emplois fictifs de son épouse et de ses enfants".

  • et pour une situation, en particulier une situation ou une carrière professionnelle : connaître une brutale et irrémédiable dégradation.

On dit par exemple : "L'avenir politique d'Adrien Quatennens, le dauphin de Mélenchon a explosé en vol après les révélations sur  les violences conjuguales commises au sein de son couple".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

On ne dit pas : "Il vient de vendre plus de 50 000 copies de son dernier livre" !

Ainsi que je l'entend malheureusement régulièrement dire dans nos différents organes d'information.

Mais : "Il a vendu plus de 50 000 EXEMPLAIRES de son NOUVEAU livre" !

Cette utilisation erronée du mot "Copie" n'est évidemment qu'un calque fautif du mot anglais "copy" ("copies" au pluriel).

"Sans plus attendre".

Cette locution adverbiale est essentiellement employée par la classe politique et par les journalistes, qui en usent et abusent.

Et elle signifie simplement : tout de suite.

On dit par exemple : "Sans plus attendre, j'ai demandé au Premier ministre de prendre les mesures qui s'imposent".

Ou : "Sans plus attendre, je vous laisse avec votre animateur préféré".

"Un marronnier".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : un arbre dont on compte une quinzaine d'espèces d'arbres et arbustes caducs, réparties dans toutes les zones tempérées du globe.

Le marronnier d'Inde est très répandu dans les parcs publics et le long des avenues en Europe comme en Amérique du Nord.

Un marronnier

  • et au sens figuré, dans le jargon journalistique et dans le registre familier : un article ou un reportage d'information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible.

Les sujets abordés dans un marronnier sont souvent simplistes, parfois mièvres.

Parmi les marronniers les plus courants, on peut citer les articles concernant les soldes, le changement d'heure d'été ou d'hiver, le marché de l'immobilier, les départs en vacances, la rentrée scolaire, les fêtes de fin d'année, la météo ou encore les embouteillages.

On peut également citer les "serpents de mer", sujets non saisonniers mais néanmoins régulièrement traités, sur des thèmes sociétaux, historiques (au gré des innombrables commémorations possibles), scientifiques, etc.

Ainsi par exemple des thèmes de la franc-maçonnerie ou du marché de l'immobilier, souvent aux premières loges dans la presse hebdomadaire française.

Un serpent de mer de la presse hebdomadaire française : les francs-maçons

Source : wiktionary.org

"Clap de fin".

Cette locution nominale masculine désigne :

Une claquette ("clap") de cinéma

  • et au sens figuré : l'arrêt de quelque chose.

On dit par exemple : "Clap de fin pour le dispositif d'aide aux éleveurs".

Ou : "Clap de fin pour ce gouvernement, nommé il y a deux ans".

Source : wiktionary.org

Ne dites pas : "Si on arrive à faire un écart conséquent" !

L'ancien champion de handball français Jérôme Fernandez, devenu entraîneur et consultant

Comme l'a fait, le 3 août 2021, l'ancien champion français de handball Jérôme Fernandez, devenu entraîneur et consultant, en commentant le quart de final olympique de handball masculin France-Quatar, sur la chaîne de télévision publique France 3.

Mais plutôt : "Si on arrive à CREUSER un écart conséquent" !