"Une cagade" ou "Une caguade".

Ce substantif féminin relève du registre populaire.

Il nous vient de l'occitan "cagada", lui-même issu dulatin "cacare".

Et il désigne dans le Sud-Ouest et en Algérie : un raté monumental.

On dit par exemple : "Cette année, avec la pluie et le vent, la kermesse a été une grosse cagade".

Source : wiktionary.org

On n'écrit pas : "Des cacaouètes" !

Un paquet de cacahuètes Carrefour

Mais : "Des CACAHOUÈTES" ou "Des CACAHUÈTES" !

Avec un "h".

Quelque soit la graphie utilisée, ce substantif féminin se prononce ka-ka-ou-ette.

Nous venant de l'espagnol "Cacahuete", il désigne le fruit comestible de l'arachide, se présentant sous la forme d'une gousse et renfermant deux ou trois graines très riche en corps gras, que l'on mange grillées et salées.

Des cacahuètes sorties du solDes "cahuètes" ou "cahouètes" (cacahuètes)Des "cahuètes" ou "cahouètes" (cacahuètes grillées et salées)

Sources : www.larousse.fr, www.linternaute.fr et www.cnrtl.fr

 

"Épleuré(e)" ou "Éploré(e)" ?

Ces deux adjectifs signifient : tout(e) en pleurs.

  • "Épleuré(e)" relève du registre familier.

On dit par exemple : "La mère de ma copine était épleurée".

  • tandis que "Éploré(e)" relève du registre soutenu.

On dit par exemple : "Le souverain éploré ne parvenait pas à contenir sa douleur".

Un homme éploré : le docteur Patrick Pelloux, miraculé de la tuerie de Charlie Hebdo, le 8 janvier 2015
Un homme éploré : le docteur Patrick Pelloux, miraculé de la tuerie de Charlie Hebdo, le 8 janvier 2015

Source : www.dictionnaire-academie.fr

"Un trucage", "Un truquage" et "Une truquerie".

Ces différents substantifs désignent : la falsification, le fait de truquer, de falsifier quelque chose pour tromper quelqu'un.

Ainsi que le résultat de cette action.

Et notamment un procédé technique, notamment utilisé par les illusionnistes, permettant, par des moyens artificiels, de donner l'illusion d'une réalité visuelle ou sonore.

Au cinéma, l'illusion d'optique obtenue par des procédés techniques divers (ralenti, accéléré, surimpression, transparence, etc.) est appelé "Effet spécial".

On dit par exemple :

  • "Les trucages de ce magicien sont exceptionnels !",
  • "Cette scène incroyable a été réalisée sans truquages !",
  • et : "Cette image m'intrigue : je soupçonne une truquerie".

Source : www.cnrtl.fr

"Un aître", "Être", "Un être" et "Un hêtre".

Ces quatre termes homophones n'ont naturellement pas les mêmes significatications :

  • "Un aître" est un substantif masculin relevant de registre soutenu, qui, selon le contexte :
    • nous vient du latin "atrium" ("cour intérieur") et désigne :
      • un passage libre devant un bâtiment (généralement une église) et servant de cour, de parvis, de vestibule ou de porche,
      • et en particulier : un terrain libre servant de cimetière près d'une église ou une galerie couverte entourant un cimetière,
L'aître Saint-Maclou, un ancien aître charnier datant du XVIe siècle, situé au numéro 184, rue de Martainville, à Rouen (76) ; un des rares exemples d'ossuaire de ce type subsistant en Europe
L'aître Saint-Maclou, un ancien aître charnier datant du XVIe siècle, situé au numéro 184, rue de Martainville, à Rouen (76) ; un des rares exemples d'ossuaire de ce type subsistant en Europe
    • ou nous vient du latin "extera" ("ce qui est à l'extérieur") et désigne : l'agencement d’une maison, la disposition des diverses parties d’une habitation (le mot s'écrit également "Un être"),
  • "Être" est l'un des deux verbes auxiliaires français et relève du langage courant,
  • "Un être" est un substantif masculin relevant du langage courant désignant, selon le contexte :
    • tout ce qui vit et, spécialement, individu d'une espèce animale ; créature,

On dit par exemple : "Pas un être vivant à l'horizon".

    • une personne, un individu,

On dit par exemple : "Déplorer la mort d'un être cher".

    • la nature profonde de quelqu'un,

On dit par exemple : "Être bouleversé jusqu'au fond de l'être".

    • le fait d'être ; l'existence,

On dit par exemple : "L'être et le paraître".

    • ou : l'agencement d’une maison, la disposition des diverses parties d’une habitation (le mot s'écrit également "Un aître"),
  • et "Un hêtre" est un substantif masculin relevant du langage courant désignant : un arbre des forêts tempérées, au tronc puissant et élancé, à écorce très fine et à petite feuilles ovales caduques.

Un hêtre (© Pépinières Lecomte)Des feuilles de hêtre

Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et www.lemonde.fr

 

"À tous crins" ou "À tout crin".

Cette curieuse locution adverbiale, qui peut s'écrire de deux façons différentes,  signifie :

  • au sens propre, dans le registre désuet : à qui l'on a laissé tous ses crins, pour un cheval,

Un cheval "à tous crins"

  • et au sens figuré, dans le registre familier : excessif, énergique, actif, ardent, intransigeant.

On dit par exemple : "Je rejette totalement le libéralisme à tout crin qui caractérise le monde actuel".

Ou : "Mon cousin est un défenseur à tous crins de la cause écologique".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.expressio.fr et www.larousse.fr

"Zieuter" ou "Zyeuter".

J'aime beaucoup ce verbe qui relève du registre populaire et qui signifie : jeter un coup d'oeil sur quelque chose ou sur quelqu'un pour observer, regarder avec attention, insistance.

On dit par exemple : "Arrête de zieuter les seins de la voisine ! Mais je ne regarde par ses seins, j'admire son corsage !".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Regarder".

Sources : www.larousse.fr et Le Robert

4 façons de dire "Des lunettes".

Des lunettes de vue

On dit en argot "Des binocles" (féminin) ou "Des carreaux".

Et "Des culs-de-bouteilles" lorsqu'il s'agit de lunettes verres très épais.

Des lunettes "culs-de-bouteilles"

Enfin, le substantif féminin "Des besicles" (beu-zi-cle) (ou "Des bésicles" (bé-zi-cle) désignait autrefois (registre désuet) des lunettes sans branches se fixant sur le nez, mais s'emploie de nos jours, par plaisanterie, pour désigner des lunettes (registre soutenu).

Des besicles (ou bésicles)

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Une cagna", "Une cagnat" ou "Une cagnia".

Ce substantif féminin nous vient de l'annamite cai-nha.

Et il désigne :

  • dans le registre argotique, dans le domaine militaire :
    • un abri de tranchées généralement souterrain,

Une cagna

    • ou : un abri de fortune fait de matériaux de récupération.

Des cagnas

  • et dans le registre populaire : un abri, une cabane, une pauvre maisonnette.

Une cagnaUne cagna

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Yoyoter" ou "Yoyotter".

Ce curieux verbe du registre familier peut s'écrire de deux façons différentes.

Et il signifie : divaguer, perdre la tête.

On dit par exemple : "Ma pauvre grand-mère yoyote complètement".

"Un crincrin", "Un crin crin" ou "Un crin-crin".

Ce substantif masculin en forme de gémination appartient au registre familier.

Et il désigne, selon le contexte :

  • un mauvais violon, un violon de mauvaise qualité,

Un crincrin ou "mauvais violon"

On dit par exemple : "J'espère que l'oncle Jean oubliera son crincrin pour ce réveillon".

  • par métonymie : un mauvais joueur de violon, un mauvais violoniste,

On dit par exemple : "Je n'apprécie pas vraiment le violon de manière générale, mais là, vraiment : quel crincrin, ce type !".

  • et par extension : un son désagréable, produit par un mauvais violon ou un mauvais violoniste.

On dit par exemple : "Je n'en peux plus d'entendre ce crincrin à longueur de journée".

Source : www.cnrtl.fr

"Un bistro" ou "Un bistrot".

Un bistrot parisien (ou "bistro")

Ce substantif masculin peut s'écrire avec ou sans "t" final.

Et il désigne : un débit de boisson ou un établissement où l'on consomme des boissons.

 

Un café traditionnelUn bistrot (ou "bistro") traditionnel

Le "bistrotier" qui gère le bistrot peut également parfois proposer des services de restauration.

D'où le néologisme de "bistronomie" désignant la "gastronomie de bistro".

Il existe en français de nombreuses autres façons de désigner en français un établissement de ce type, auxquelles j'ai consacré un petit article, dont je me permets de vous recommander la lecture.