On ne dit pas : "Un aréoport" pas plus que "Un aréodrome" !

Ces deux mots n'existent pas !

Les avions atterrissent et décollent de l'"Aéroport". Ou de l'"Aérodrome" !

Je suis régulièrement sidéré de continuer à entendre très régulièrement ces deux barbarismes...

Et pas seulement dans la bouche de personnes peu instruites ou maîtrisant mal notre langue !

Ainsi ai-je été récemment stupéfait d'entendre récemment le barbarisme "Aréoport" en visionnant la série de 3 DVD des Éditions Montparnasse, réalisée en 2010 par Michel Poulain et intitulée "Nos années télé 1950/1980".

Celle-ci retrace, grâce notamment aux archives de l'INA, les 30 premières années de l'histoire de la télévision française, ses émissions cultes, ses rendez-vous incontournables et ses figures légendaires.

Parmi lesquelles, la célèbre série télévisée française en noir et blanc "Les globe-trotters",  réalisée par Claude Boissol et diffusée de 1966 à 1968.

Dans l'introduction du deuxième épisode de la première saison, intitulé "Marseille" et diffusé le 23 octobre 1966, on entend l'acteur français Yves Rénier - dans le rôle du journaliste français "Pierre", a priori censé parler un français correct - annoncer son départ pour "l'Aréoport", en voix hors champ !

Comment un dialoguiste a-t-il pu commettre une pareille faute ? Et comment a-t-on bien pu ensuite laisser passer une telle bêtise à l'antenne ? Je m'interroge... ; mais peut-être suis-je trop pointilleux ?

On ne dit pas : "Un des thèmes centrals" !

Comme l'a déclaré l'écrivain français Albert Camus - pourtant prix Nobel de littérature ! - le 28 janvier 1959 - dans l'émission télévisée française "Lectures pour tous" de Pierre Dumayet, Pierre Desgraupes et Max-Pol Fouchet.

Mais : "Un des thèmes centraux" !

Ne dites pas : "Depuis des temps immémoriels" !

Comme l'a fait l'humoriste suisse Marina rollman, le 9 septembre 2019, dans l'émission radiophonique française "La bande originale", sur la chaîne radiophonique française France Inter.

Mais : "Depuis des temps IMMÉMORIAUX" !

Voir également mon article "Toutes les façons de dire "Depuis très longtemps" ou "Cela fait longtemps"".

On ne dit pas : "Pallier à (quelque chose)" !

Ainsi que  je ne cesse malheureusement de l'entendre dans les différents organes d'information, alors même qu'il s'agit là de l'un des barbarismes les plus couramment décriés !

Mais : "Pallier (quelque chose)" !

On dit ainsi : "Pour pallier LE vieillissement de leur population, les japonais ont cherché à développer les robots plus que n'importe quelle autre pays".

Et pas, parmi - hélas ! - d'innombrables autres exemples :

L'actrice française Audrey Dana

  • "Je pallie À cette absence de repère", comme l'a déclaré l'actrice française Audrey Dana, qui venait à peine de se lancer en "littérature" (son premier livre "Famille" est sorti le 16 janvier 2019)..., le 26 janvier 2019, dans l'émission radiophonique française d'Emmanuel Khérad "La librairie francophone", sur la radio publique française France Inter !

  • "Pallier À des blessures", comme l'a déclaré le journaliste français Étienne Moatti, le 11 septembre 2019, dans l'émission télévisée française "L'Équipe du soir", sur la chaîne télévisée française L'Équipe !

La femme politique française Sophie Cluzel

  • "Pour justement pallier À cet isolement", comme l'a déclaré la secrétaire d'État Sophie Cluzel, le 19 mars 2020, sur la chaîne de télévision française d'information en continu BFM TV !

  • "Pour pallier À ce manque", comme je l'ai entendu dire, le 1er octobre 2020, dans "Le magazine de la rédaction" de la chaîne de télévision régionale "Provence Azur" !

Le journaliste sportif français Bernard Lions

  • "Le VAR et la technologie c'est pour pour pallier AUX carences humaines", comme l'a déclaré le journaliste français Bernard Lions, le 11 octobre 2021, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe !

Parce qu'il s'agit là d'une faute impardonnable pour ces professionnels du verbe, je leur décerne à tous, sans hésiter, mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

On ne dit pas : "Les transports en public" !

Comme l'a fait le photographe français Raymond Depardon, le 4 juin 2019, dans l'émission radiophonique française "L'heure bleue", de Laure Adler, sur la radio publique française France Inter.

Mais : "Les transports publics" ou "Les transports en commun" !

Parce que ce n'est pas la première fois que je l'entends ainsi massacrer le français, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

 

"On ne dit pas : "L'avalage" (de salive, de nourriture ou de syllabes) mais "La déglutition" !

  • La déglutition est l'action par laquelle la salive ou les aliments sont transférés de la bouche à l'estomac via le pharynx.
  • Tandis que l'avalage est un terme de batellerie ou de tonnellerie qui désigne :
    • l'action de faire descendre un bateau vers l'aval d'un cours d'eau,
    • le trajet ainsi parcouru,
    • ou l'action de descendre des tonneaux de vin dans une cave.

On ne dit pas : "Un cordon bilical" !

Mais : "Un cordon ombilical" !

Il s'agit de l'organe qui, chez les mammifères,  joint l'embryon puis le foetus à son placenta.

C'est à travers lui que circulent les vaisseaux sanguins (deux artères et une veine) qui alimentent l'embryon puis le foetus pendant la grossesse.

Il est coupé et noué à la naissance, chez l'homme, ce qui donne naissance à l'"Ombilic", plus communément appelé "Nombril".

On ne dit pas : "Réhausser" !

Mais : "Rehausser" !

Rehausser c'est :

  • au sens propre : élever quelque chose, le surélever, en accroître la hauteur.

On dit par exemple : "Nous allons rehausser les murailles de cette forteresse".

  • et au sens figuré :
    • faire croître la valeur de quelque chose, lui donner une importance plus grande.

On dit par exemple : "Il convient de rehausser le prestige de notre cité".

    • ou mettre quelque chose en valeur, lui donner plus de relief.

On dit par exemple : "Ce maquillage va rehausser l'éclat de tes yeux !".

Source : www.larousse.fr