La présence d'un animal "endémique" ou d'une plante "endémique" dans une région n'est absolument pas dangereuse !

J'ai malheureusement pu constater que de nombreuses personnes commettaient cette erreur.

Et cela, très certainement, à raison de la paronymie existant entre les adjectifs "endémique" et "pandémique", ce dernier ayant été abondamment usité durant la pandémie de "COVID-19".

"Alvin" et "Alvine".

Ces deux adjectifs peu usités signifient : qui se rapporte au ventre ou qui en provient.

On parle par exemple de "Flux alvin" pour parler de la diarrhée.

Ou de "Déjection alvine" et d'"Évacuation alvine".

Source : www.cnrtl.fr

 

"L'innascibilité".

Ce substantif féminin largement méconnu désigne, en matière de religion : la qualité de ce qui ne peut avoir de naissance ou ne peut naître.

Cette propriété attribuée à Dieu le Père et signifiant qu'il ne peut pas être né (comme le Fils) constitue l'une des cinq notions divines, avec la paternité (dans le Père), la spiration active, la filiation (dans le Fils) et la procession (du Saint-Esprit, procèdant du Père et du Fils).

Sources : wikipedia.org et www.cnrtl.fr

"Une dichotomie" et "La dichotomie".

Ce substantif féminin relativement méconnu relève du registre soutenu.

Et il nous vient du grec "dikhotomia" signifiant "division en deux".

  • "Une dichotomie" désigne : une opposition entre deux idées ou deux réalités ; une division de quelque chose en deux éléments que l'on oppose nettement.

L'adjectif qualificatif "dichotomique" signifie ainsi que deux choses s'opposent ou se divisent en deux catégories opposées.

On dit par exemple : "Il existe une véritable dichotomie entre croissance économique et protection environnementale".

  •   et "La dichotomie" :
    • une méthode de division, de subdivision binaire.

On parle par exemple d'un "Tri par dichotomie".

    • une division d'un concept en deux autres concepts qui sont généralement contraires mais complémentaires.
    • en botanique, un mode de croissance des axes végétaux, consistant en une suite de partages en deux rameaux égaux, sans axe principal,

La dichotomie, en botanique (© alamy)

    • en astronomie : l'aspect d'un astre du système solaire dont la surface éclairée visible occupe la moitié du disque,
    • en droit pénal : un partage illicite d'honoraires entre praticiens ou entre médecins et pharmaciens ou laboratoire d'analyses,
    • une opération consistant à couper une chaîne de caractères pour former deux chaînes disjointes.

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr, www.lalanguefrancaise.com et www.larousse.fr

"L'anomie".

Ce substantif féminin peu connu nous vient du grec "anomía", du préfixe "a" ("absence de) et de "nomos" ("loi, ordre, structure").

Et il désigne : la désorganisation sociale résultant de l'absence de normes communes dans une société ; l'absence d'organisation ou de loi ; la disparition des valeurs communes à un groupe.

Il s'agit d'une notion élaborée par le sociologue français Émile Durkheim.

Le sociologue français Émile Durkheim

Mais le terme d'"anomie" est apparu pour la première fois en 1885 sous la plume du philosophe français Jean-Marie Guyau dans "Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction".

"Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction" publié en 1885, par le philosophe et poète français Jean-Marie GuyauLe philosophe et poète libertaire français Jean-Marie Guyau

Sources : Le Robert, wikipedia.org et www.larousse.fr

Qu'est-ce donc qu'un piédouche ?

Ce curieux substantif masculin, souvent méconnu, nous vient de l'italien"pieduccio" ("petit pied").

Et il désigne : un petit piédestal mouluré, le plus souvent de section circulaire mais parfois carré ou rectangulaire, servant de support à un buste, une statuette, une colonnette, un vase,  une coupe.

Un buste sur piedouche du Comte de MirabeauUne statuette sur piédouche

Une colonne sur piédouche

Un vase Gallé sur piédoucheUne coupe sur piédouche

Voire un simple bol ou même des verres.

Un bol sur piédoucheUn verre sur piédouche

Sources : www.larousse.fr, Le Robert, wiktionary.org et www.cnrtl.fr

"Optatif" ou "Optative" et "Un optatif".

Ces deux termes relève du jargon linguistique.

  • "Optatif" ou "Optative" est un adjectif  signifiant : qui exprime le souhait.

On parle par exemple de forme verbale optative.

  • et "Un optatif" est un substantif masculin désignant une forme verbale optative.

Exemple : "Qu'il entre !" est un optatif.

Source : Le Robert

"La dormance".

Des arbres fruitiers encore en dormance

Cet étrange substantif féminin désigne : toutes les formes de vie ralenties.

Il correspond à la période où, dans le cycle de vie d’un organisme, la croissance, le développement et/ou l'activité physique sont temporairement arrêtés, au repos.

Ce qui réduit l'activité métabolique et aide donc l’organisme à conserver de l’énergie.

On parle notamment de dormance à propos de l'arrêt temporaire de la croissance d'un végétal, dû à de mauvaises conditions climatiques telles que le froid.

On dit par exemple : "La végétation est encore en dormance".

Sources : wikipedia.org et Le Robert

"Pratiquez-vous la cryptogamie ?" ou "Que les cryptogames, spermatophytes, angiospermes et gymnospermes lèvent le doigt !"

Allons, ne soyez-donc pas timide ! Vous pouvez vous confier à moi : nous sommes seuls, ici. Et je vous promets de ne rien dire à personne, si vous ne souhaitez pas que cela se sache.

Mais il y a, je pense, fort peu de chances que vous soyez concernés, puisque la cryptogamie est l'étude des cryptogames, qui sont... les plantes sans fleurs. Ou tout du moins, les organismes végétaux se caractérisant par des organes reproducteurs cachés ou peu apparents.

Au contraire, donc, des phanérogames ou spermatophytes - qu'ils soient angiospermes ou gymnospermes -, qui ont des organes de reproduction apparents dans le cône ou dans la fleur.

Mais vous le saviez déjà probablement, bande de petits coquins !

"Le gongorisme" ou "Le cultisme".

On rencontre assez peu fréquemment ces deux étranges substantifs masculins, qui relèvent du registre soutenu.

Et qui désignent tous deux : l'affectation, la préciosité, la recherche du style,.

Ce style littéraire du XVIIe siècle se caractérise notamment par l'abus d'images et de métaphores et il a été mis à la mode à la fin du XVIe siècle par certains écrivains espagnols.

Et en particulier, bien sûr, celui qui lui a donné son nom de "Gongorisme", le poète baroque espagnol Luis de Gongora y Argote, né le 11 juillet 1561 et mort le 24 mai 1627.

Le poète baroque espagnol Luis de Gongora y Argote, emblématique du "Gongorisme" ou "Cultisme".

Sources : wikipedia.org et Le Robert

On ne dit plus : "Une fille-mère".

Mais : "Une mère célibataire".

Extrêmement péjorative, cette locution nominale du langage courant désignait autrefois une femme ayant eu un enfant sans être mariée.

Les moins de 35 ans l'ignorent le plus souvent, puisqu'il s'agit là aujourd'hui d'un phénomène d'une telle banalité que plus personne ou presque ne se soucie de savoir si une femme - fut-elle ministre - donne bien naissance à son enfant dans le cadre d'un mariage en bonne et due forme.

En 2020, en effet, ce sont pas moins de... 62,1% des enfants français qui sont nés hors mariage.

Mais il faut bien avoir présent à l'esprit qu'il ne s'agit là que d'un phénomène relativement récent puisque cela ne concernait encore que... 11,4% des enfants en 1980.

Alors que l'on n'avait progressé que de 5,3 points en 20 ans (X 1,87 de 1960 à 1980), les 17 années suivantes ont suffi à gagner 28,6 points (X 3,5 de 1980 à 1997) !

L'évolution a donc été aussi phénoménale que foudroyante.

Et est naturellement en grande partie à l'origine de ce changement de nom, faisant de l'ancienne "fille-mère" une "Mère célibataire".

De nos jours, fort heureusement, pratiquement plus aucun enfant dans notre pays ne souffre d'être abandonné par sa mère pour être né hors mariage. Mais sachez, jeunes gens qui avez pris la peine de me lire jusqu'ici, que cela était malheureusement autrefois très fréquemment le cas. Je pense en particulier à ma chère maman, née en 1933 et confiée à l'Assistance Publique par une jeune femme qui l'avait eue hors mariage et reconnue à sa naissance, mais sans pouvoir l'élever en raison de l'hostilité de ses parents...

Enfants nés hors mariage en France :

1960 :   6,1%
1970 :     6,8%
1980 :    11,4%
1990 :    30,1%
1997 :    40,0%
2017 :   60,0%