Ne dites pas : "Mettre devant le fait accompli" !

Mais : "PLACER devant le fait accompli" !

"Le fait accompli" désigne une chose faite et sur laquelle il semble qu’il n’y a plus à revenir.

On dit par exemple : "Mon propriétaire m'a placé devant le fait accompli. Il vend la maison avant l'été !".

Ne dites pas : "Mettre la barre trop haut" ou "Mettre la barre un peu trop haut" !

Mais : "PLACER la barre trop haut" ou "PLACER la barre un peu trop haut" !

Ne dites pas : "Mettre ses chaussures"

Une femme otant l'une de ses chaussures à talon

Mais : "Chausser ses souliers" ou "Enfiler ses souliers" !

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Des chaussures".

"Du sent-bon" et "Mettre du sent-bon".

J'aime toujours beaucoup aimé ce mot et cette locution verbale du langage enfantin qui signifient "du parfum" et "se parfumer".

On ne dit pas : "Mettre un chèque à la banque" !

Mais : "DÉPOSER un chèque à la banque" !

Ne dites pas : "Mettre le bourdon" !

Mais : "DONNER le bourdon" !

Ou encore : "COLLER le bourdon", "FICHER le bourdon", "FILER le bourdon" ou "FLANQUER le bourdon" !

"FOUTRE le bourdon" relève du registre argotique.

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie : rendre triste, mélancolique.

On dit par exemple : "Avec ses propos alarmistes et ses prévisions catastrophiques sur l'avenir de l'humanité, ce type m'a donné le bourdon !".

Ne dites pas : "Mettre en bouillie" !

Mais : "RÉDUIRE en bouillie" !

Cette locution verbale signifie :

  • au sens propre, dans le domaine culinaire, : réduire en fragments assez menus pour en augmenter la fusibilité,
  • et au sens figuré, dans le registre familier : écraser, détruire, fortement mutiler, anéantir, battre, voire tuer.

On dit par exemple : "Furieux, il a violemment projeté son clavier contre le mur et l'a réduit en bouillie". Ou : "Je me vengerai ! Je vais réduire ce type en bouillie !"