"Le miracle des loups".

L'actrice italienne Rosanna Schiaffino, dans le film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

Cette locution verbale est à l'origine le titre d'un roman historique français de Henry Dupuy-Mazuel paru en 1924 et adapté au cinéma en 1924 par Raymond Bernard et en 1961 par André Hunebelle, avec l'acteur Jean Marais dans le rôle principal.

"Le miracle des loups", roman historique français de Henry Dupuy-Mazuel paru en 1924

Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

Elle est devenue une expression en forme d'idiotisme animalier après que le journaliste sportif français Didier Roustan ait commencé à l'utiliser, au début des années 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard "l'Équipe du soir", diffusée quotidiennement sur la chaîne de télévision française "l'Équipe du soir".

Le journaliste sportif français Didier Roustan

Et que ses différents collègues reprennent après lui la formule.

Elle désigne ainsi désormais, au sens figuré, dans le domaine sportif et en particulier en football : un miracle, un fait exceptionnel.

On dit par exemple : "Sauf miracle des loups, le PSG ne passera pas en quarts de finale".

"C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens" ou "C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses".

Ces deux proverbes en forme d'idiotisme musical et d'idiotisme animalier relèvent du registre familier.

Et ils signifient, au sens figuré : la réussite ou l'échec d'une opération complexe n’est assuré que lorsque tout est fini ; il faut attendre la fin d’un évènement pour en faire le bilan.

"C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses"

"Pleuvoir comme vache qui pisse".

"Pleuvoir à verse"

Cette curieuse locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre vulgaire.

Elle fait expressément référence au jet d'urine très dense d'une vache.

Une vache en train d'uriner ("Une vache qui pisse")

Et elle signifie : pleuvoir abondamment.

Pour celles et ceux que cela intéresserait aussi mon article "Toutes les autres façons de dire, en français, "pleuvoir abondamment."

 

"Les quatre fers en l'air".

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Le capitaine Archibald Haddock chutant, les 4 fers en l'air, dans un escalier (©Hergé/Moulinsart)
©Hergé/Moulinsart

Faisant référence aux quatre fers d’un cheval, elle signifie, au sens figuré : les jambes en l'air, les pieds chaussés ou non, par terre, à la renverse, sur le dos, étendu à terre, ; en général après avoir fait une chute brutale.

Une joueuse de tennis "Les 4 fers en l'air"

À l'image d'un cheval, qui parfois, après une chute soudaine et brutale, s'étale de tout son long sur le sol, les pattes en l'air, avec ses sabots ferrés. Donc, au sens propre : les quatre fers en l'air.

Un cheval couché dans l'herbe, les quatre fers en l'air (© paradoxe.enc-blomet.com)

On dit par exemple : "Mon mari a glissé sur une peau de banane : il s'est retrouvé les quatre fers en l'air !".

www.expressions-francaises.fr, lebilletdelamarmotte.over-blog.com, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"Avoir du chien".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier signifie selon le contexte :

  • en parlant principalement des femmes, dans le registre familier : être séduisante, charmante, attirante, un peu provoquante ; retenir l'attention ; avoir du caractère,

On dit par exemple : "Tu as comme la femme de Maurice a du chien : je veux la même !".

  • et pour nos amis québecois, dans le registre populaire : avoir du caractère, de la ténacité.

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Franc du collier".

Cette locution adjectivale signifie, selon le contexte :

  • au sens propre, dans le registre désuet : qui tire de lui-même, sans qu’il soit besoin de lui donner des coups de fouet, en parlant d'un cheval,
  • et au sens figuré : qui est franc, sincère, en parlant d’une personne,

On dit par exemple : "Je le sens bien ce garçon, il m'a l'air franc du collier : tu peux lui faire confiance".

Ou : "Ce type ne m'a pas très franc du collier : tu devrais te méfier".

Source : wikipedia.org

"Le chiendent".

Du chiendent

Le chiendent est une plante vivace herbacée comptant plusieurs espèces appartenant toutes à la famille des Poacées.

Le chiendent le plus courant, le plus invasif et le plus honni des jardiniers est le chiendent commun ou chiendent officinal :

Du chiendent officinal (© Richard Mineault, 2008)
Du chiendent officinal (© Richard Mineault, 2008)

Étymologie

Le nom vernaculaire de chiendent fait référence aux feuilles pointues de la plante, évoquant plus ou moins bien des canines de chiens.

Par une formation insolite, ce mot a apparemment conservé l'ordre des mots du latin médiéval "cani dente" (latin classique "canis dens").

Sources : jardinage.lemonde.fr et wikipedia.org

"Rouge comme un coq", "Rouge comme une écrevisse", "Rouge comme une pivoine" ou "Rouge comme une tomate".

"Rouge comme un coq", "Rouge comme une écrevisse", "Rouge comme une pivoine" ou "Rouge comme une tomate" : une jeune femme victime d'un coup de soleil

Ces différentes locutions adjectivales en forme d'idiotismes chromatiques relèvent toutes du registre familier.

Et elles qualifient :

  • le visage d'une personne devenant écarlate, après un effort, une émotion ou un effort intense,
  • ou parfois : son corps tout entier, après une trop longue exposition au soleil.

On dit par exemple :

  • "Mon oncle était rouge comme un coq après avoir voulu porter tout seul un coffre à moitié plein de vieux outils" (idiotisme animalier),

"Rouge comme un coq"

  • "Ma copine était rouge comme une écrevisse après avoir passé la journée au soleil sans chapeau" (idiotisme animalier),

Une écrevisse

  • "Ma mère était rouge comme une pivoine quand notre voisin lui a dit qu'elle avait la plus jolie poitrine du quartier" (idiotisme botanique),

"Rouge comme une pivoine"

  • et "Mon copain est devenu rouge comme une tomate quand la prof de maths lui a fait remarquer que sa braguette était ouverte" ( (idiotisme botanique).

Source : wiktionary.org

"Claquer du bec".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier qui relève du registre argotique.

Le bec désignant la bouche dans ce même registre, la formule "Claquer du bec" nous assimile à un oiseau et signifie, au sens figuré : avoir très faim.

On dit par exemple : "J'ai pas graillé depuis des plombes : je claque du bec".

"Faire son miel" de quelque chose.

Cette jolie locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme alimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : profiter, exploiter quelque chose ; en tirer parti, en tirer profit.

À l'instar de abeilles, qui fabrique leur miel à partir du pollen des fleurs.

Une abeille en train de butiner

On dit par exemple : "La presse à scandale britannique fait son miel des frasques de la famille royale".

Un apiculteur en train de faire son miel (au sens propre)
Un apiculteur en train de faire son miel (au sens propre)

Sources : wiktionary.org et

"Ne pas être fait pour les chiens".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être fait pour être utilisé ; ne pas exister sans raison ; avoir son utilité.

On dit par exemple : "Le paillasson ce n'est pas fait pour les chiens : tu as vu les traces de boue que tu laisses !".

Sources : wiktionary.org et dictionnaire.reverso.net

"Un drôle de client", "Un drôle de numéro", "Un drôle d'oiseau" et "Un drôle de ouistiti".

Ces quatre locutions nominales relèvent toutes du registre familier.

Et elles désignent respectivement, au sens figuré :

  • "Un drôle de client" : une personne peu recommandable.

On dit par exemple :  "Moi j'ai tout de suite senti qu'il était louche, monsieur l'agent : je disais toujours à ma femme que c'était un drôle de client : sa première femme s'est tué dans l'escalier, sa deuxième s'est noyé dans la piscine, et la troisième est morte empoisonnée en mangeant des champignons".

  • "Un drôle de numéro", "Un drôle d'oiseau" ou "Un drôle de ouistiti" (idiotismes animaliers) : un individu particulier ou hors norme ; une personne originale, bizarre, un peu étrange.

On dit par exemple :  ""Mon frère est un drôle de numéro : il ne sort jamais sans son parapluie, même quand il n'y a aucune chance qu'il pleuve".

Sources : www.linternaute.fr, dictionnaire.reverso.net et wiktionary.org