"Des portes papillon" ou "Des portes en ailes de mouette" ("gull-wing doors" en anglais).

Des "Portes papillon" ou "Portes en ailes de mouette"

Ces deux locutions nominales féminines en forme d'idiotisme animalier relèvent du langage courant.

Et elles désignent, dans le domaine automobile : un type d'ouverture de portière de véhicule au design bionique, inspiré de la forme des ailes de mouette  ou de papillon.

 

Des "Portes papillon" ou "Portes en ailes de mouette"

La Mercedes-Benz 300 SL "Papillon" de 1954, du designer allemand Friedrich Geiger, est l'une des voitures de série à porte papillon les plus anciennes et les plus célèbres. Et une "Bugatti Type 64 Concept" de 1939 (ultime création non achevée de Jean Bugatti au moment de sa disparition, inspirée de sa Bugatti Aérolithe de 1935) serait un des plus anciens modèles connus de voiture à porte papillon de l'histoire de l'automobile.

Les portières à ouverture en papillon s'ouvrent vers le haut à l'aide de vérins, en pivotant sur les charnières de la partie supérieure de la portière. Elles équipent quelques véhicules originaux et marginaux, dont des concept cars, voitures de compétition ou avions de tourisme.

Leur angle d'ouverture compris entre 70 et 90 degrés, libère une distance d'au moins 1,5 m entre le sol et la portière pour un accès suffisamment aisé dans l'habitacle, avec des inconvénients de risque de collision avec la tête en entrant ou sortant du véhicule, ou de difficulté de fermeture de porte une fois assis dans le véhicule.

La célèbre DMC-12 créée en 1981 par l'ingénieur états-unien John Z. DeLorean possédait de telles portes.

John Z. De Lorean sur le capot de sa célèbre DMC-12 aux portes papillonUne DMC-12 De Lorean aux portes papillon

 

Les "Portes papillon" ou "Portes en ailes de mouette" sont une variante des "Portes à ouverture en élytre" ou "Portes en ciseaux".

Des "Portes en ciseaux" ou "Portes à ouverture en élytre"Des "Portes à ouverture en élytre" ou "Portes en ciseaux"

Source : wikipedia.org

"Les français sont des veaux".

Le militaire et homme politique français Charles de Gaulle, lors de sa conférence de presse du 24 mai 1968 (© Paul Harle / Ina / Ina via AFP)

J'aime beaucoup cette locution verbale péjorative, en forme d'idiotisme animalier, qui nous vient du général Charles de Gaulle.

Son fils, l'amiral Philippe de Gaulle, en témoigne dans "De Gaulle, mon père, Entretiens avec Michel Tauriac", paru en 2003 :

"Il l'a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d'avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l'hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l'armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle : Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n'ont que ce qu'ils méritent".

Quand j'apprenais l'histoire de France au collège Stanislas et que je m'étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait : "Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal, qui recrutait des légions pour battre Rome, écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins : Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l'action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents.

Il ajoutait : Ils sont palabreurs et n'arrivent à s'unir que face au danger. Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d'aujourd'hui".

Sources : www.dicocitations.com et www.lorientlejour.com

"Des pudeurs de gazelle".

C'est à l'homme politique français Jean-Luc Mélenchon que nous devons cette superbe locution verbale en forme d'idiotisme animal, appartenant depuis 2017 au jargon journalistique ainsi qu'au jargon politique.

Et qui désigne : une gêne, un embarras à dire certaines choses, subtilement évoquées de la manière la plus naturelle qu'il soit, afin d'affecter l'innocence.

L'homme politique français Jean-Luc Mélenchon

Il l'a d'abord employé sur son blogue jeanlucmelenchon.fr, lors de la campagne pour les élections régionales de 2010 : "Je n'ai pas non plus de pudeur de gazelle".

Une gazelle de Thomson
Une gazelle de Thompson

Mais surtout, le 21 mars 2017, lors du premier débat télévisé de l'élection présidentielle, opposant les 5 principaux candidats (François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et lui-même) sur la chaîne de télévision française TF1, au cours duquel il avait lancé à la journaliste française Anne-Claire Coudray :

"J'ai admiré vos pudeurs de gazelle quand vous dîtes que la campagne a été polluée par les affaires de certains d'entre vous. Pardon, pas moi. Je tiens à le préciser. Ici, il n'y a que deux personnes qui sont concernées : monsieur Fillon et madame Le Pen. Les trois autres, nous n'avons rien à voir avec tout ça. Alors s'il vous plaît, ne me mettez pas dans le même sac".

Source : www.leparisien.fr

 

Source :

On ne dit pas "Une tentacule" !

Mais : "UN tentacule" !

Ce substantif masculin nous vient du latin "tentaculum", lui-même dérivé du verbe "temptare", qui signifie "toucher, tâter".

Et il désigne :

  • au sens propre : le bras de certains mollusques céphalopodes tels que les poulpes ou les calamars.

Cet organe allongé muni de ventouses leur sert notamment aux céphalopodes (les poulpes, les calamars) leur sert à tâter le terrain ou saisir des éléments, notamment des proies.

Un tentacule de pieuvre

  • et par analogie (idiotisme animalier) : ce qui est long et sert à s’emparer de choses ou à se mouvoir.

Comme par exemple un bras articulé.

Un bras articulé industriel

Sources : Le Robert, www.laculturegenerale.com et aufeminin.com

"Tentaculaire".

Cet adjectif relève du langage courant.

Et il signifie :

  • au sens propre, en parlant d'un animal : qui possède des tentacules.

On dit par exemple : "Le calamar est un animal tentaculaire".

  • et au sens figuré (idiotisme animalier), par analogie, en parlant d'une chose ou d'une personne :
    • dont une partie ou un élément possède les caractéristiques d'un tentacule.

On dit par exemple : "De longues lianes tentaculaires pendaient du haut des arbres".

Des lianes "tentaculaires"

Ou : "Certains échangeurs routiers sont devenus véritablement tentaculaires".

Un échangeur routier "tentaculaire"

    • ou : ce qui s'étend d'une manière insidieuse et irrésistible, se développe dans toutes les directions.

On dit par exemple : "Los Angeles est devenue une ville tentaculaire".

Ou : "Les trafiquants de drogue disposent désormais dans ce pays d'un réseau de distribution tentaculaire".

Sources : Le Robert et www.cnrtl.fr

"Le miracle des loups".

L'actrice italienne Rosanna Schiaffino, dans le film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

Cette locution verbale est à l'origine le titre d'un roman historique français de Henry Dupuy-Mazuel paru en 1924 et adapté au cinéma en 1924 par Raymond Bernard et en 1961 par André Hunebelle, avec l'acteur Jean Marais dans le rôle principal.

"Le miracle des loups", roman historique français de Henry Dupuy-Mazuel paru en 1924

Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

Elle est devenue une expression en forme d'idiotisme animalier après que le journaliste sportif français Didier Roustan ait commencé à l'utiliser, au début des années 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard "l'Équipe du soir", diffusée quotidiennement sur la chaîne de télévision française "l'Équipe du soir".

Le journaliste sportif français Didier Roustan

Et que ses différents collègues reprennent après lui la formule.

Elle désigne ainsi désormais, au sens figuré, dans le domaine sportif et en particulier en football : un miracle, un fait exceptionnel.

On dit par exemple : "Sauf miracle des loups, le PSG ne passera pas en quarts de finale".

"C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens" ou "C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses".

Ces deux proverbes en forme d'idiotisme musical et d'idiotisme animalier relèvent du registre familier.

Et ils signifient, au sens figuré : la réussite ou l'échec d'une opération complexe n’est assuré que lorsque tout est fini ; il faut attendre la fin d’un évènement pour en faire le bilan.

"C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses"

"Pleuvoir comme vache qui pisse".

"Pleuvoir à verse"

Cette curieuse locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre vulgaire.

Elle fait expressément référence au jet d'urine très dense d'une vache.

Une vache en train d'uriner ("Une vache qui pisse")

Et elle signifie : pleuvoir abondamment.

Pour celles et ceux que cela intéresserait aussi mon article "Toutes les autres façons de dire, en français, "pleuvoir abondamment."

 

"Les quatre fers en l'air".

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme animal et d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Le capitaine Archibald Haddock chutant, les 4 fers en l'air, dans un escalier (©Hergé/Moulinsart)
©Hergé/Moulinsart

Faisant référence aux quatre fers d’un cheval, elle signifie, au sens figuré : les jambes en l'air, les pieds chaussés ou non, par terre, à la renverse, sur le dos, étendu à terre, ; en général après avoir fait une chute brutale.

Une joueuse de tennis "Les 4 fers en l'air"

À l'image d'un cheval, qui parfois, après une chute soudaine et brutale, s'étale de tout son long sur le sol, les pattes en l'air, avec ses sabots ferrés. Donc, au sens propre : les quatre fers en l'air.

Un cheval couché dans l'herbe, les quatre fers en l'air (© paradoxe.enc-blomet.com)

On dit par exemple : "Mon mari a glissé sur une peau de banane : il s'est retrouvé les quatre fers en l'air !".

www.expressions-francaises.fr, lebilletdelamarmotte.over-blog.com, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"Avoir du chien".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier signifie selon le contexte :

  • en parlant principalement des femmes, dans le registre familier : être séduisante, charmante, attirante, un peu provoquante ; retenir l'attention ; avoir du caractère,

On dit par exemple : "Tu as comme la femme de Maurice a du chien : je veux la même !".

  • et pour nos amis québecois, dans le registre populaire : avoir du caractère, de la ténacité.

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Franc du collier".

Cette locution adjectivale signifie, selon le contexte :

  • au sens propre, dans le registre désuet : qui tire de lui-même, sans qu’il soit besoin de lui donner des coups de fouet, en parlant d'un cheval,
  • et au sens figuré : qui est franc, sincère, en parlant d’une personne,

On dit par exemple : "Je le sens bien ce garçon, il m'a l'air franc du collier : tu peux lui faire confiance".

Ou : "Ce type ne m'a pas très franc du collier : tu devrais te méfier".

Source : wikipedia.org

"Le chiendent".

Du chiendent

Le chiendent est une plante vivace herbacée comptant plusieurs espèces appartenant toutes à la famille des Poacées.

Le chiendent le plus courant, le plus invasif et le plus honni des jardiniers est le chiendent commun ou chiendent officinal :

Du chiendent officinal (© Richard Mineault, 2008)
Du chiendent officinal (© Richard Mineault, 2008)

Étymologie

Le nom vernaculaire de chiendent fait référence aux feuilles pointues de la plante, évoquant plus ou moins bien des canines de chiens.

Par une formation insolite, ce mot a apparemment conservé l'ordre des mots du latin médiéval "cani dente" (latin classique "canis dens").

Sources : jardinage.lemonde.fr et wikipedia.org