"La bible de Gutenberg".

Un incunable : la bible de Gutenberg "à 42 lignes" de 1455 environ, l'un des livres les plus chers au monde. Le prix d'un exemplaire complet peut atteindre les 20 millions de dollars

La "Bible de Gutenberg" ou "Bible latine à quarante-deux lignes", surnommée "B42", est le premier livre imprimé en Europe à l'aide de caractères mobiles.

L'impression de la Bible s'effectua à Mayence (Rhénanie-Palatinat) (Allemagne), et s'acheva probablement vers la fin de l'année 1455, ce qui en fait naturellement le premier des incunables.

Johannes Gutenberg, qui vécut de 1397 à 1468 environ, est généralement considéré comme l'inventeur du processus de fabrication des caractères métalliques mobiles uniformes et interchangeables, et le développeur des matériels et méthodes ayant permis la naissance de l'impression.

Cette bible a été imprimée sur les deux supports de l’écrit simultanément en usage au XVe siècle - le vélin et le papier - à raison d’un quart des exemplaires sur vélin et trois quarts sur papier.

Le choix d’imprimer sur vélin ne fut pas fortuit. Le parchemin jouissait en effet de la faveur d’acheteurs soucieux de la longévité de l’ouvrage, de sa résistance à un usage répété ou désireux d’y faire apposer un décor peint susceptible d’entretenir la ressemblance formelle avec le livre manuscrit.

Autre évolution : Gutenberg essaya un moment d'imprimer les titres en rouge, puis abandonna, sans doute parce que l'opération était trop fastidieuse : elle aurait demandé de passer deux fois chaque feuille sous la presse.

Grâce à ses nobles caractères gothiques richement imprimés, cette bible est reconnue comme un chef-d'œuvre d'artisanat et d'impression de qualité. Le texte est la traduction latine connue sous le nom de la Vulgate, effectuée par Jérôme au IVe siècle.

La Bible est entièrement imprimée en double colonnes, et les pages sont majoritairement constituées de 42 lignes. Les lettres majuscules et les titres sont ornés en couleurs à la main. Les deux volumes qui la composent présentent des reliures en cuir de porc blanc, datant du XVIe siècle.

La "Bible à 42 lignes" de 1455 environ est un des livres les plus chers au monde, le prix d'un exemplaire complet pouvant atteindre les... 20 millions de dollars !

Les 49 "Bibles de Gutenberg" actuellement connues (sur un ensemble de 180 exemplaires) sont situées : en allemagne (12), en Autriche (1), en Belgique (2), au Danemark (1), en Espagne (2), aux États-Unis d'Amérique (9), en France (5), au Japon (1), en Pologne (1), au Portugal (1), au Royaume-Uni (8), en Russie (2), en Suisse (2) et au Vatican (2).

Source : www.ekklesia.pro

"Le Littré".

"Le dictionnaire de la langue française", plus communément appelé "Le Littré"

On désigne ordinairement sous ce nom "Le Dictionnaire de la langue française", un dictionnaire écrit par Émile Littré et publié entre 1863 et 1872 pour sa première édition.

Émile Littré est un médecin français, lexicographe, philosophe et homme politique (il fut notamment député et sénateur sous la IIIe République), né le 1er février 1801 et mort le 2 juin 1881.

Le lexicographe français Émile Littré, médecin, philosophe et homme politique (1 février 1801 - 2 juin 1881) photographié par Félix Nadar

Son "Dictionnaire de la langue française" est d'abord conçu en 1841 comme un dictionnaire étymologique qui serait publié chez Hachette.

Le projet se transforme en 1846 en un dictionnaire étymologique, historique et grammatical, pour finalement adopter son modèle définitif. Pour cette réalisation, Littré fait appel à des collaborateurs bénévoles, ainsi qu'à une équipe de lecteurs, qui inscrivent, sur de petits papiers portant en tête le mot et l'exemple, les phrases relevées.

Littré présente ainsi son dictionnaire dans la préface : "Je n'ai prétendu à rien de moindre qu'à donner une monographie de chaque mot, c'est-à-dire un article où tout ce qu'on sait sur chaque mot quant à son origine, à sa forme, à sa signification et à son emploi, fût présenté au lecteur. Cela n'avait pas encore été fait".

En ce qui concerne le choix des mots à inclure, Littré ne se contente pas de reprendre les mots figurant dans le Dictionnaire de l'Académie, dont l'édition la plus récente datait de 1835, mais intègre les mots trouvés dans la littérature des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que des termes techniques, des néologismes et des mots de la langue parlée.

Ainsi le dictionnaire intègre dans sa version la plus complète près de 80 000 entrées, ce qui en fait le dictionnaire le plus complet de son époque. Il innove aussi en organisant les articles selon un ordre à la fois logique et historique. Les articles présentent une étymologie de chaque mot (telle qu'elle était connue ou supposée par Littré, qui n'avait pas de formation philologique), les différences sémantiques entre plusieurs synonymes, des remarques grammaticales sur le bon usage, et de nombreuses citations littéraires. Celles-ci sont la principale raison de la réputation de l'ouvrage et ont contribué à en faire un des monuments les plus remarquables élevés en l'honneur d'une langue vivante.

On a en revanche critiqué le côté puriste de l'ouvrage, qui recommande parfois des prononciations tombées en désuétude et se montre peu accueillant vis-à-vis des termes techniques. Comme le remarquait déjà son contemporain Pierre Larousse : "Souvent entre deux mots qui se suivent, chez M. Littré, pourraient s'en glisser une vingtaine d'autres qui, sans être usuels, devraient occuper une place dans un dictionnaire aussi volumineux.

Outre ces lacunes de la nomenclature et les insuffisances du savoir étymologique, les spécialistes déplorent "le désordre du classement et l'absence de référence aux grands écrivains du XIXe siècle". Dépassé sur le plan lexicologique, ce dictionnaire survit cependant à titre de monument élevé à la "religion de la langue" et continue à procurer à ceux qui le consultent "un plaisir intense, subtil (et) indispensable" selon le lexicographe Alain Rey.

"Le Dictionnaire de la langue française" est publié par Hachette entre 1863 et 1872 pour la première édition ; et entre 1873 et 1877 pour la seconde édition. Il compte quatre volumes, auxquels s'est ajouté un Supplément, comprenant des néologismes et des ajouts, suivi d'un dictionnaire étymologique des mots d'origine orientale (arabe, hébreu, persan, turc, malais), par Marcel Devic.

Une version abrégée, connue en France sous le nom de "Petit Littré", et au Canada sous celui de "Littré-Beaujean", a été publiée en 1874 par le principal collaborateur de Littré, Amédée Beaujean.

Au XXe siècle, "le Littré" a connu de nombreuses éditions, notamment aux Éditions Jean-Jacques Pauvert (1956), au
Club français du livre (1956-1958), aux Éditions du Cap (1969) ainsi qu'aux Éditions Encyclopaedia Britannica (1974 et 1997).

Dictionnaire Littré

Une version mise à jour et augmentée de la version abrégée de 1874 est publiée à partir de 2004 sous le nom de "Le Nouveau Littré" et "Le Nouveau Petit Littré".

Le nouveau petit Littré

Le nouveau Littré 2006

Cependant, les versions contemporaines du Littré, en particulier les collections en plusieurs volumes (datant des années 1960 et au-delà), sont tout à fait différentes de l'édition originale, en se démarquant sur les points suivants : simplification sémantique de beaucoup d'articles, ce qui se traduit par la disparition de remarques grammaticales, des différences entre les divers synonymes, et surtout suppression pure et simple de l'étymologie des mots.

D'autre part, la disposition typographique et l'organisation des articles dont le principal souci était la clarté des divers sens d'un mot (marquée par des paragraphes bien séparés dans l'édition originale) n'est plus reproduite dans le Nouveau Littré.

Enfin, à partir de son édition 2006, le Nouveau Littré a intégré toutes les rectifications orthographiques de 1990.

Source :  wikipedia.org

"Le Vermot".

Almanach Vermot 1955

Il s'agit naturellement du célèbre "Almanach Vermot" !

C'est à Joseph Vermot, né le 9 octobre 1828 et mort en 1893, que nous devons cette publication périodique annuelle à la longévité exceptionnelle, publiée pour la première fois le 1er janvier 1886 et caractérisée par son éternelle couverture rouge.

Il s'agit d'un ouvrage conçu pour être lu pour intéresser le lecteur au rythme d'une page par jour. Celle-ci contient donc tout à la fois des informations pratiques, illustrations, recettes, photos, informations pratiques, conseils, saint du jour, lunaisons et heures du soleil… livrés pêle-mêle et destinés à informer, distraire et amuser celui qui le feuillette au gré des journées et de sa curiosité.etc. Mais aussi et peut-être même surtout : des dictons comiques, des blagues et des calembours, qui ont fait sa réputation.

Souvent qualifié de cocardier, misogyne, colonialiste, et j'en passe, l'almanach Vermot a été critiqué pour son humour, il est vrai rarement très raffiné. Mais il n'en représente pas moins un incontournable symbole de la culture populaire française du XXe siècle.

Il a en tous cas traversé les modes et les époques, puisque après le décès de Joseph Vermot en 1893, son fils Maurice poursuivit l’aventure et fit prospérer l’Almanach Vermot au point qu’à sa mort, en 1937, il était tiré à 800.000 exemplaires.

Il avait cédé l'Almanach à Georges Ventillard en 1933, lequel le revendit en 2008 à Hachette Livres, qui continue de le publier chaque année !

Quelques illustrations de l’humour à la Vermot :

"Le Ramat".

Couverture du livre "Le Ramat de la typographie".

Il s'agit d'un code typographique de langue française, incluant les particularisations canadiennes.

Intitulé "Le Ramat de la typographie", il est édigé et édité depuis 1982 par le franco-canadien Aurel Ramat.

Il fait partie des quatre ouvrages de référence en français avec le "Code typographique", le "Guide du typographe" et le "Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale".

"Le code Napoléon" ou "Le code napolonien".

Code Napoléon

Celui-ci été promulgué le 21 mars 1804 (30 ventôse an XII), par Napoléon Bonaparte sous le nom de "Code civil des Français", avant de recevoir d'une loi de 1807 le nom de "Code Napoléon".

Ce nom, que lui retirèrent les chartes de 1814 et 1830, lui fut rendu par un décret de 1852, "pour rendre hommage à la vérité historique".

Il reprend une partie des articles de la coutume de Paris (75) et du droit écrit du Sud de la France.

Modifié et augmenté à de nombreuses reprises à partir de la IIIe République, plus de la moitié des articles primitifs des titres II (statut des biens) et III (statut des relations entre les personnes privées) subsistent cependant (plus de 1 120 au début des années 2000 sur les 2 281 articles d'origine).

La Code Napoléon a bénéficié d'un immense rayonnement. Par les conceptions qui ont présidé à sa rédaction, il reste le type même du code moderne, bien que nombre de ses articles aient été changés et que d'autres aient vieilli. On comprend qu'à Sainte-Hélène Napoléon ait pu dire : "Ma vraie gloire, ce n'est pas d'avoir gagné quarante batailles ; Waterloo effacera le souvenir de tant de victoires. Ce que rien n'effacera, ce qui vivra éternellement, c'est mon Code civil".

Napoléon 1er

L'appellation "Le code napoléonien" ne doit pas être confondue avec "Les codes napoléoniens", qui désignent les  cinq codes juridiques promulgués en France, entre 1804 et 1810 à l'initiative de Napoléon Ier.

Source : wikipedia.org et www.universalis.fr

"Les codes napoléoniens".

Napoléon 1er

Il s'agit des cinq codes juridiques promulgués en France à l'initiative de Napoléon Ier :

  • le Code de procédure civile de 1806 (il cohabitera avec un autre code de procédure civile de 1975 à 2007, année où ce dernier le remplacera définitivement),
  • le Code de commerce de 1807 (remplacé par un nouveau code de commerce adopté en 2000 pour sa partie législative et 2007 pour sa partie règlementaire),
  • le Code d'instruction criminelle de 1808 (remplacé par le Code de procédure pénale en 1959),
  • et le Code pénal de 1810 (remplacé par le (Nouveau) Code pénal en 1994).

L'appellation "codes napoléoniens" ne doit pas être confondue avec celle de "code Napoléon", qui ne désigne que le Code civil.

Source : wikipedia.org

"Le Corvin".

Dictionnaire encyclopédique du théâtre de Michel Corvin

Il s'agit du surnom donné au "Dictionnaire encyclopédique du théâtre", coordonné à partir de 1991 par l'universitaire français Michel Corvin.

Michel Corvin

Né le 10 septembre 1930 et mort le 20 août 2015, ce spécialiste du théâtre du XXe siècle, est l'auteur et le coordinateur de nombreux ouvrages, principalement sur le thème du théâtre, dont un second dictionnaire : le "Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde" (2008).