"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !"

"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !". Jean Gabin dans "Le pacha" (1968) de Georges Lautner, avec des dialogues de Michel Audiard
  • Cette extraordinaire façon de traiter quelqu'un d'idiot est utilisée par le commissaire Louis Joss dit "Le pacha" (Jean Gabin) à l'adresse de son copain d'enfance, l'inspecteur Albert Gouvion (Robert Dalban) dans le film franco-italien "Le pacha", réalisé en 1968 par Georges Lautner, d'après le roman "Pouce !", écrit en 1967 par Jean Delion.

Elle est aujourd'hui entrée dans le langage courant et c'est naturellement au génial dialoguiste français Michel Audiard que nous la devons.

  • Beaucoup de gens croient que la phrase d'origine était "Quand les cons voleront tu seras chef d'escadrille", mais ce n'est pas le cas, comme vous le prouve la vidéo.

Cette autre formule existe néanmoins tout à fait et a très vraisemblablement inspiré Audiard.

 

"Se faire bectares tout cru".

C'est dans le génial "Le cave se rebiffe", réalisé en 1961 par Gilles Grangier, que Michel Audiard fait dire cette superbe réplique à Jean Gabin : "I' vont t'bectares tout cru les vilains !".

Autrement dit : "Te becqueter tout cru", "Te bouffer tout cru", "Te manger tout cru", "Ne faire de toi qu'une bouchée".

"Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche".

Deux intellectuels assis vont moins l'un qu'une brute qui marche. Maurice Biraud et Charles Aznavour dans "Un taxi pour Tobrouk" de Denys de la Patellière (1961)

J'adore cette extraordinaire citation, extraite des dialogues écrits en 1961 par Michel Audiard pour le film "Un taxi pour Tobrouk" de Denys de la Patellière, inspiré du livre éponyme de René Havard publié la même année.

Affiche du film français "Un taxi pour Tobrouk" de Denys de la Patellière (1961)

Elle est précédée d'une phrase non moins mémorable : "Je crois, docteur, que l'homme de Néandertal est en train de nous le mettre dans l'os".

La scène se passe en octobre 1942, dans le désert de Libye et réunit deux soldats des Forces Françaises Libres, assis côte à côte. François Jonsac (Maurice Biraud dans le film) s'adresse au docteur Samuel Goldmann (interprété par Charles Aznavour), après que les deux hommes aient décidé de rester près de leur véhicule en panne, au contraire du brigadier Théo Dumas (Lino Ventura), qui, ne se résignant pas à mourir sur place, est parti à pied, malgré les 700 kilomètres qui les séparent de tout point d'eau.

"Être repasseman".

J'aime beaucoup cette très originale expression relevée dans les dialogues écrits par Michel Audiard pour "Le gentleman d'Epsom", un film français de 1962 de Gilles Grangier, avec le génial Jean Gabin.

Elle relève de ce que l'on appelle "l'anglais de cuisine" et signifie "Se faire enculer", "Se faire mettre" (registre vulgaire), "Se faire repasser", "Se faire entuber" (registre argotique), "Se faire avoir" (registre familier), "Avoir été dupé" (registre soutenu).