Ce slogan fut lancé conjointement, en mars 1970, par la Prévention routière et la station de radio française Europe 1.
Il avait pour but de sensibiliser les conducteurs à la présence d'enfants pouvant traverser la voie ; ces derniers - dont je faisais partie, puisque je suis né en 1961 - devant lever le pouce pour signaler leur intention de traverser.
Aujourd'hui vraisemblablement inconnue ou oubliée de la plupart des français, cette campagne fut relativement éphémère mais massive (pour l'époque), avec la distribution d'autocollants et la sortie d'un 45 tours de Harry et Bruno, largement diffusée sur les ondes d'Europe 1.
Source : www.bide-et-musique.com et www.encyclopedisque.fr
Cette formule publicitaire est entrée dans le langage courant.
Et il est assez fréquent que l'on entende des phrases dérivées de ce slogan, telles que : "À quoi ça sert qu'on se décarcasse !", "À quoi ça sert que l'on se décarcasse !" ou "À quoi ça sert que je me décarcasse !".
On dit par exemple, dans le registre familier : "À quoi ça sert que je me décarcasse, si vous saissez tout avec vos bottes pleines de boue !".
Ce slogan publicitairedevenu culte, ici utilisé en 1978 pour la préparation aromatique "Salagou", date en fait de 1975 et continue encore d'être utilisé sous des formes dérivées telles que : "Il se décarcasse et ça change tout !" ou "On se décarcasse, vous assurez !".
Le cuistot provençal des publicités des années 1970-1980 était l'acteur français Pierre Mirat (12 février 1924 - 16 juillet 2008), qui a notamment joué Pierre Miramas, dit Michel-Ange, le patron du café Les Bons Enfants, dans le premier feuilleton quotidien français, "Le Temps des copains", de Robert Guez, en 1961-1962, puis avec Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura dans "Cent mille dollars au soleil", d'Henri Verneuil, en 1964, ainsi qu'avec Louis de Funès et Jean Gabin, dans "Le Tatoué", de Denys de la Patellière, en 1968.
Le véritable fondateur de Ducros, Gilbert Ducros (12 février 1928 - 22 décembre 2007) ne ressemblait pas du tout au cuisinier bedonnant et moustachu de ces publicités, si ce n'est l'accent du Midi, puisqu'il était originaire de la Drôme (26). "C'était un petit bonhomme brun énergique et typiquement provençal", dont le credo était "Etre provençal et mondial", confiait, en 2007, à l'AFP (Agence France-Presse) son fils Michel.
C'est en effet une épopée industrielle peu banale que celle de Gilbert Ducros, fondateur du groupe qui portait son nom.
Renoncant dans les années 1950 à une carrière d'officier pour se lancer dans les herbes aromatiques, suivant ainsi les traces de son père, courtier pour les grossistes de Carpentras (84), il commence modestement, en vendant du tilleul sur les marchés. En 1963, il crée avec son frère Marc une société de négoce en vrac de produits et aromates provençaux, poivres et épices à destination des industries alimentaires et pharmaceutiques. Et ses deux fils, Yves et Michel, les rejoignent au début des années 1970.
Premier coup de génie mercatique, il développe dans les années 1960, cette fois pour le grand public, ses fameux petits bocaux à bouchon rouge pour herbes déshydratées et épices, et les meubles supports pour la vente en supermarchés. Le tout est complété, à partir de 1975, par la célèbre campagne, lancée avec Havas, suivie de "Les herbes de Provence, c'est Ducros qui me les ramasse". Ces différents slogans fonctionnent à merveille, assurant rapidement à la marque une incroyable notoriété
Gilbert Ducros réalise une deuxième opération mercatique en 1973, avec la création de Vahiné, marque de fruits secs conditionnés, d'arômes liquides et de toutes sortes d'aides à la pâtisserie. Le slogan - "Vahiné, c'est gonflé" - est tout aussi efficace.
Et en 1981, ce sera le tour de La Tisanière.
Peu à peu, cependant, la situation décline. Et en 1986, le groupe de Carpentras (84) commence à perdre de l'argent. Devenu numéro un européen des épices (260 millions d'euros de chiffre d'affaires en 1990), il a vu trop grand. Confrontés à des pertes et à un fort endettement, les Ducros sont également empêtrés dans des divergences familiales, les fils revendiquant une vision plus gestionnaire que le père. En 1992, les Ducros vendent l'entreprise à Eridania-Béghin-Say, le pôle agroalimentaire du groupe italien Ferruzzi-Montedison. L'Italien va restructurer, en se séparant des activités sauces, condiments et tisanes..., puis revendre en 2000 au numéro un mondial des épices, l'américain McCormick, pour 425 millions d'euros.
Mais dès 1992, quelques mois après la vente de son groupe, Gilbert Ducros - à qui Ferruzzi n'a pas fait signer de clause de non-concurrence - créée la surprise, en lançant une nouvelle entreprise sur le marché naissant des herbes aromatiques surgelées : GYMA, pour Gilbert, Yves et MArc Ducros !
Cette fois cependant son slogan "Gyma j'imagine !" lui vaut des ennuis judiciaires. Gilbert Ducros perd en effet le procès que lui intente la société helvétique Maggi (ma-ji) , car dans "Gyma j'imagine !", il y a "Maggi Maggi", le slogan de la marque Maggi !
Voilà bien une phrase qui a, je crois, durablementmarqué les esprits, mais qui ne doit pas dire grand chose aux moins de 55 ans !
Il s'agit en effet de l'un des tout premiers slogans publicitaires télévisés français, apparu (en noir et blanc ; la couleur n'arrivera que le 7 mai 1967 sur la deuxième chaîne) en 1964.
Avant que la publicité de marque soit autorisée à la télévision française, en 1968, seules les publicités collectives avaient en effet droit de cité sur le petit écran.
La SOPEXA (SOciété pour la Promotion de l'EXportation des produits Agricoles et alimentaires) a ainsi pu s'offrir, en 1964, ce que l'on appelait alors encore une "réclame", avec Pipiou, un petit oiseau vert, qui disait : " On a toujours besoin de petits pois chez soi".
Ce slogan était l'oeuvre du publicitaire Éric Lipmann, de l'agence Publicis, déjà auteur du célèbre "Du pain du vin et du Boursin".
Comme tous les très jeunes enfants de mon âge (je suis né en octobre 1961 et arrivé en France en décembre 1964), j'adorais ce petit personnage de Pipiou, dont le succès fut tel qu'il continua d'apparaître, des années durant, à travers de nombreuses autres "réclames" jusqu'en 1967 :
Mais également, et c'était vraiment là quelque chose de très nouveau pour l'époque : sur tout un tas d'objets dérivés :
Cette étrange locution interjective mélange des mots dans trois langues - "One, two, three" en anglais ("un, deux, trois"), "viva" en espagnol ("vive), et "l'Algérie" en français, généralement prononcé avec l'accent algérien (avec le "r" roulé).
Il s'agit du slogan scandé par les supporteurs de l'équipe d'Algérie de football. Mais qui est également utilisé dans d'autres disciplines, ainsi que dans des contextes non sportifs.
Il semble n'exister aucune certitude historique concernant l'origine de ce slogan et plusieurs théories circulent sans que l’on sache véritablement d’où vient ce chant, qui remonterait aux années 1970.
Je ne prendrais donc pas la peine de reprendre ici ce que des dizaines de sites ou vidéos présents sur la toile répètent déjà.
Ce très célèbre slogan est couramment utilisé depuis les années 1970 par les manifestants.
En particulier au cours du premier semestre et par les jeunes : collégiens, lycéens ou étudiants.
Il fait naturellement référence aux événements de mai-juin 1968, couramment appelés "Mai 68", une période durant laquelle se déroulèrent, en France, de nombreuses manifestations d'étudiants, ainsi que des grèves générales et sauvages, la révolte étudiante parisienne, ayant gagné le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de population sur l'ensemble du territoire, pour constituer le plus important mouvement social de l'histoire de France du XXe siècle.
"Cette célèbrissime formule publicitaire des années 1980 est assurément entré dans la mémoire collective et même, je crois, dans le langage courant des français.
Chanté par le chanteur français Richard Gotainer, de 1979 à 1992, ce slogan a contribué à l’incroyable succès de cette marque commerciale de crème dessert industrielle, créée par la société Danone en 1970 et consommée par 50% des ménages français en 2011.
Il ne s'agit pourtant que du refrain de la chanson de Gotainer et pas du slogan de cette marque, qui était... allez ; je vous le souffle, mais je suis bien certain que la plupart des plus de 40 ans s'en souviennent : "Que tous ceux qui aiment la Danette se lèvent !"
Ce slogan utilisé par les manifestants français, lors des confrontations avec les forces de l'ordre, s'est installé dans le répertoire contestataire et militant dans les années 1960 et nombre de français le croient même directement issu du mois de mai 1968.
Il fait naturellement référence :
aux CRS (Compagnies Républicaines de Sécurité), corps spécialisé de la Police nationale, chargé depuis le 8 décembre 1944 du maintien ou du rétablissement de l'ordre public, d'une part,
et d'autre part à la SS (SchutzStaffel) ("Escadron de protection" en allemand), l'une des principales organisations du régime national-socialiste (nazi), fondée en avril 1925 afin d'assurer la protection rapprochée d'Adolf Hitler, mais devenue au fil des années un État dans l'État, accumulant les compétences et les missions et passant du stade de groupuscule à celui d'une énorme organisation.
En réalité, ce slogan, à travers lequel les manifestants assimilent la brutalité des forces policièresfrançaises à celle de l'une des pires organisations criminelles de l'histoire, date de... 20 ans auparavant, puisqu'il est apparu en 1948, lors de l'une des grèves les plus dures et les plus violemment réprimées de l'histoire sociale française.
Le dispositif répressif du ministre de l'Intérieur Jules Moch, qui utilisera massivement l'armée et les blindés, et dont les forces policières et militaires commettront d'importantes violences, fera 5 ou 6 morts, des milliers de blessés, des centaines de condamnations à la prison ferme et près de 3 000 licenciements de mineurs.
À peine 4 ans après la fin du régime de Vichy et des exactions de sa police à l'encontre des militants communistes résistants, les mineurs grévistes assimilent donc la répression policière du gouvernement socialiste alors en place à celle de la SS.
Certains cortèges de manifestants protestant contre la guerre d'Algérie feront de même au début des années 1960.
Et, en 1968, les étudiants reprennent le slogan "CRS - SS !", et le popularisent, grâce aux désormaiscélébrissimes affiches de l'atelier de l'École des Beaux-Arts de paris (75).