"Jeanne Fusier-Gir".

L'actrice française Jeanne Fusier-Gir

Cette actrice française est née le 22 avril 1885 et morte le 24 avril 1973.

Ayant débuté au théâtre dans les années 1900 aux côtés de la grande Réjane, elle apparaît à ses débuts dans deux films muets sous le nom de "Jeanne Fusier".

Puis adopte le nom de "Jeanne Fusier-Gir", après son mariage, en 1911, avec le peintre Charles Gir.

Fille de l'artiste dramatique Léon Fusier, Jeanne Fusier-Gir a joué au théâtre dans de nombreuses pièces et opérettes.

Cinéma

Au cinéma, à l'instar de Pauline Carton - à qui elle dispute la place de première pipelette du cinéma français - elle tient un " second rôle" dans environ 170 films, de 1929 à 1966, et acquiert une popularité auprès du public qui aime retrouver la vivacité de son jeu et sa voix très reconnaissable.

Même s'il ne retient malheureusement pas toujours son nom, comme souvent.

Elle tombait notamment amoureuse de Fernandel dans "Tu m'as sauvé la vie" de Sacha Guitry (1950), ainsi que dans "Les cinq sous de Lavarède" de Maurice Cammage (1939).

L'actrice française Jeanne Fusier-Gir

Elle a été l'une des interprètes favorites de Sacha Guitry, avec qui elle avait appris la comédie très jeune, qu'elle était l'une des seules personnes à tutoyer et sous la direction duquelle elle a tourné une douzaine de films.

Et a également tourné à plusieurs reprises sous la direction de Henri-Georges Clouzot, dont "Le corbeau" en 1943 et "Quai des orfèvres" en 1947.

Ainsi que pour des réalisateurs aussi renommés que Jacques Becker, Christian-Jaque, Julien Duvivier, Gilles Grangier, André Hunebelle, Marcel L'herbier, Jean-Paul Le Chanois, Max Ophüls ou Henri Verneuil.

L'actrice française Jeanne Fusier-Gir

Vie privée

Épouse du peintre et caricaturiste Charles Gir, à compter du 12 octobre 1911, elle était la mère du réalisateur François Gir (1920-2003).

Mais en aucune façon du célèbre dessinateur de bande dessinée Gir (1938-2012), alias Jean Giraud,  également connu sous le nom de Moebius ; "Gir" n'étant dans ce cas que l'apocope de "Giraud", utilisée comme nom de plume.

Sources : wikipedia.org et encinematheque.fr

"Mag-Avril"

L'actrice française Mag-Avril

Il s'agit du nom d'artiste de l'actrice française Marguerite Perrée-Sauvan, née le 9 mars 1899 et morte le 4 novembre 1985.

Elle a débuté au théâtre en 1949, après avoir commencé à tourner pour le cinéma en 1941.

Bien qu'on la retrouve au générique de 66 films jusqu'en 1974, elle n'a jamais eu, je crois, de rôle très important.

Mais comme je regarde toujours intégralement les génériques des films (*), j'ai très vite retenu son nom - étonné par son étrange pseudonyme -, puisqu'on la retrouve dans pas moins de 11 films de ma vidéothèque personnelle :

  • "Coeur de coq" de Maurice Cloche (1946), "Le boulanger de Valorgue" de Henri Verneuil (1953), "Le chômeur de Clochemerle" de Jean Boyer (1957), "Les vignes du Seigneur" du même réalisateur (1958), "La cuisine au beurre" de Gilles Grangier (1963), "Le bon roi Dagobert" de Pierre Chevalier (1963), aux côtés de Fernandel,

Affiche du film français "Le bon roi Dagobert" de Pierre Chevalier (1963)

  • "Lady paname" de Henri Jeanson (1950), aux côtés de Louis Jouvet,

Affiche du film français "Lady Paname" de Henri Jeanson (1950)

  • "Le cas du Docteur Laurent" de Jean-Paul Le Chanois (1957) et "Les misérables" du même réalisateur (1958), aux côtés de Jean Gabin,

  • "Fortunat" d'Alex Joffé (1960), "La cuisine au beurre" de Gilles Grangier (1963) et même "La grande vadrouille" de Gérard Oury (1966) aux côtés de Bourvil !

Affiche du film français "Fortunat" de Alex Joffé (1960)

Aujourd'hui bien oubliée de tous, j'ai eu toutes les peines du monde à trouver une misérable photo d'elle sur internet...

(*) : Je ne parle naturellement pas de ces génériques actuels interminables de 5 à 8 minutes, qui, par obligation légale, nous égrènent sempiternellement  - en particulier à la fin des films à gros budget états-uniens - la liste exhaustive des noms de l'intégralité des chauffeurs, assistants stagiaires éclairagistes et autres remplaçants menuisiers des deux ou trois équipes de tournages, ainsi que des dizaines de cascadeurs ou des centaines de spécialistes des effets spéciaux !

Mes lecteurs réguliers ont compris depuis belle lurette que mes goûts cinématographiques m'empêchent le plus souvent de trouver le moindre intérêt dans un film de moins d'un petit quart de siècle !

Source : wikipedia.org

"Bernard Musson".

L'acteur français Bernard Musson

Bernard Musson est un acteur français, né le 22 février 1925 et mort le 29 octobre 2010.

Élève de Charles Dullin, il a mené une longue carrière au théâtre.

Si son nom vous est vraisemblablement inconnu, il est en revanche très probable que son visage vous dise quelque chose.

L'acteur français Bernard Musson

Car avec plus de 250 films à son actif entre 1951 et 2002, Bernard Musson est l'un des seconds rôles les plus connus du cinéma français, avec Dominique Zardi ou Robert Dalban.

L'acteur français Bernard Musson dans "Jeux interdits" de René Clément (1951), son premier rôle au cinéma
L'acteur français Bernard Musson dans "Jeux interdits" de René Clément (1951), son premier rôle au cinéma (au centre)

Il a souvent joué les domestiques ou les huissiers mais vous l'avez également vu en gendarme, dans "Jeux interdits" de René Clément (1951), son premier film, ainsi qu'en prisonnier, aux côtés de Fernandel, dans "La vache et le prisonnier" de Henri Verneuil (1959).

Fernandel et Bernard Musson, dans "La vache et le prisonnier" de Henri Verneuil (1959)
Fernandel et Bernard Musson, dans "La vache et le prisonnier" de Henri Verneuil (1959)

Source : wikipedia.org

"Michel Robin".

Paul Crochet

Michel Robin est un acteur français, né le 13 novembre 1930.

Comme souvent malheureusement avec les acteurs de seconds rôles, vous connaissez très certainement son visage, mais probablement pas son nom.

Pourtant Michel Robin continue de tourner et il a commencé sa carrière au théâtre en 1958 et au cinéma en 1966.

L'acteur français Michel Robin

Théâtre

Au théâtre, Michel Robin a notamment été sociétaire de la Comédie-Française de 1994 à 2009. Et il a reçu le Molière du meilleur second rôle pour "La Traversée de l'hiver" de Yasmina Reza.

Il a suivi les cours de Charles Dullin, puis est entré dans la troupe de Roger Planchon, et dans la compagnie Renaud-Barrault, où il a interprété Samuel Beckett et Bertolt Brecht.

Télévision

Michel Robin a également fait de nombreuses apparitions à la télévision, interprétant notamment le rôle d'Isy dans les huit premières saisons (15 épisodes) de la série "Boulevard du Palais". Et apparaissant régulièrement dans la série "Maigret" ou dans "Les Deschiens" de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff.

Cinéma

Au cinéma, Michel Robin a notamment tourné sous la direction de : André Cayatte, Claude Chabrol, Costa-Gavras, Jacques Deray, Jacques Doillon, Serge Gainsbourg, Diane Kurys, Jean-Pierre Mocky, Jean-Paul Rappeneau, Alain Resnais, Pascal Thomas et Andrzej Zulawski.

Et on a pu le voir dans des films aussi différents que : "Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?" de William Klein (1966), "L'aveu" de Costa-Gavras (1970), "Le mur de l'Atlantique" de Marcel Camus (1970), "les mariés de l'an II" de Jean-Paul Rappeneau (1971), "L'invitation" de Claude Goretta (1972), "L'affaire Dominici" de Claude Bernard-Aubert (1973), "Les aventures de Rabbi Jacob" de Gérard Oury (1973), "Le jouet" de Francis Veber (1976), "L'hôtel de la plage" de Michel Lang (1978), "La Chèvre" de Francis Veber (1981), "Le marginal" de Jacques Deray (1983), ou "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet (2000)  !

Source : wikipedia.org

"Paul Crauchet".

Paul Crochet

Paul Crauchet est un acteur français, né le 14 juillet 1920 et mort le 19 décembre 2012.

Théâtre

Il se découvre une passion pour le théâtre à l'âge de 23 ans et suit les cours de Charles Dullin durant 3 ans à partir de 1947. Il débute sur scène en 1949 dans la Compagnie Reybaz et travaille ensuite au TNP (Théâtre National Populaire) avec Jean Vilar.

Cinéma

Il apparaît au cinéma en 1959 dans le premier film d'Éric Rohmer, "Le Signe du Lion", puis en 1962 dans "La Guerre des boutons" d'Yves Robert. Mais c'est dans "Les Grandes Gueules "de Robert Enrico, en 1965, qu'il se fait véritablement remarquer.

S'ensuit une très longue carrière au cours de laquelle il travaille avec des réalisateurs comme Alain Resnais, René Clément, Jacques Deray, Jean-Pierre Melville, Jean-Paul Rappeneau, Yves Robert ou José Giovanni.

Pendant la guerre d'Algérie, Paul Crauchet participe au réseau Jeanson de soutien au FLN. Arrêté le 1er mars 1960, il est incarcéré durant sept mois avant d'être relaxé, faute de preuves, au cours du retentissant procès Jeanson.

Le grand public ne connaissait malheureusement souvent pas son nom, bien que sa silhouette et sa présence lui soit familières, au regard du grand nombre de films dans lesquels il apparaissait.

Sa grande période se situe entre 1965 et 1980, années durant lesquelles il a participé à un grand nombre de films classiques du cinéma français - souvent aux côtés des plus grandes vedettes du moment - au premier rang desquels :

  • "La guerre des boutons" (1962), "La gloire de mon père" (1990) et "Le château de ma mère" (1990), d'Yves Robert,
  • "La Guerre est finie" (1966) d'Alain Resnais,
  • Paris brûle-t-il ?" (1966) de René Clément,
  • "Les Grandes Gueules" (1965), "Les aventuriers" (1967), "L'Armée des ombres" (1969), "Dernier domicile connu" (1970) et "Un papillon sur l'épaule" (1978), aux côtés de Lino Ventura,
  • "La Piscine" (1969), "Le Cercle rouge" (1970), "Un flic" (1972), "Les Granges brûlées" (1973), "Flic story" (1975) et "Attention, les enfants regardent" (1978), aux côtés d'Alain Delon,
  • ou "L'Affaire Dominici" (1972), aux côtés de Jean Gabin.

Source : wikipedia.org

"Dominique Zardi".

Dominique Zardi, l'un des seconds rôles les plus employés du cinéma français

Il s'agit du nom d'artiste de l'acteur français Émile Cohen-Zardi, né le 2 mars 1930 et mort d'un cancer le 13 décembre 2009.

Écrivain, journaliste et auteur de chansons français, cette "gueule" du cinéma français, abonné aux seconds rôles, a fait les belles heures du cinéma pendant une soixantaine d’années où il est apparu dans des centaines de films, notamment chez Claude Chabrol, Pierre Granier-Deferre ou Jean-Pierre Mocky, dont il fut l'acteur fétiche.

Certains disent 300, d’autres 500 ou 600... en 64 ans de carrière. Je me permets cependant d'émettre une certaine réserve à ce sujet car Wikipedia, par exemple, annonce "Apparaissant dans plus de 600 films", mais ne cite dans sa "Filmographie complète" "que" 284 films et 72 téléfilms ou feuilletons...

Passionné de boxe, Zardi avait dirigé un journal consacré à sa passion, la revue des sports et des spectacles "Euro Boxe Show".

Et écrit une dizaine d'ouvrages où il racontait sa vie d'acteur.

Le premier film où l’on a pu apercevoir les yeux pétillants de Zardi est "Malaria" (1943), de Jean Gourguet. Et le dernier fut Le Bénévole (2007) de Jean-Pierre Mocky. Ce dernier faisait toujours appel à Zardi dans ses films. C’est simple, dans les années 2000 l’acteur n’a pratiquement travaillé que pour Mocky (huit films en huit ans) !

Sa fiche Wikipedia rappelle cette anecdote qui le définit parfaitement : "Lors d’une conférence de presse, une critique de cinéma avait demandé à André Hunebelle pourquoi il engageait des seconds couteaux comme Henri Attal et Dominique Zardi. Dominique Zardi lui répondit par une citation de Raimu : "Ce qui donne le goût au gigot, c’est la pointe d’ail. Eh bien, nous sommes la pointe d’ail qui donne le goût au gigot."

Assurément, cette pointe d’ail a donné du goût à bien des mets qui sans cela auraient été insipides !

Dominique Zardi, l'un des seconds rôles les plus employés du cinéma français

Mais Zardi n’était pas qu'un comédien d’appoint. Il avait son style, toute de froideur apparente, de tension, de nervosité. Et d’humour décalé. Acteur physique et burlesque, parfois. Et parfois inquiétant.

Abonné au rôle de petites frappes , Zardi apparaît dans nombre de grands films du cinéma français : outre Mocky ("La grande frousse", "Un drôle de paroissien", etc.) et Chabrol ("Le Scandale", "Les Biches", "Le Boucher", etc.), on le retrouve ainsi chez Granier-Deferre ("La Métamorphose des cloportes", "Paris au mois d’août", etc.), Godard ("Pierrot le fou", "Une femme et une femme", "Masculin féminin"), Costa-Gavras ("Compartiment tueurs") ou Claude Sautet ("Max et les ferrailleurs", "Les Choses de la vie"). Et il apparaît dans "Fantômas" d’André Hunebelle, dans "Le Doulos" de Jean-Pierre Melville, ou dans "Délicatessen" de Jeunet et Caro...

Bref : Zardi c’est nous ! C’est notre histoire, notre identité.

Il était populaire parce qu’il était issu du peuple. Il témoigne que dans les années 50, 60 et 70, les maisons de productions se souciaient d’engager des comédiens qui parlaient le langage de la rue.

Le "cinéma de papa", comme l’appelle avec une pointe de condescendance les tenants du bon goût, empruntait aux conversations des bistrots, cette académie de la langue vivante. Le cinéma populaire tel qu’il existait à cette époque s’appuyait sur ce génie des mots et de la répartie. Le "bon peuple" se retrouvait dans ce mélange de canaillerie et d’élégance dont Michel Audiard fut bien évidemment le grand maître.

L'acteur français Dominique Zardi

Nous sommes certainement très nombreux à adorer cette incroyable réplique de Zardi - taillée sur mesure par Audiard - dans son film de 1968 "Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages" :

- Bernard Blier : "J’ai bon caractère mais j’ai le glaive vengeur et le bras séculier. L’aigle va fondre sur la vieille buse",
- Un figurant, jouant le rôle d’un porte-flingue, confie à son collègue joué par Zardi : "C’est chouette ça, comme métaphore",
- Zardi lui répond : C’est pas une métaphore, c’est une périphrase,
- Son collègue : "Oh, fait pas chier !",
- "Ça, c’est une métaphore" rétorque alors Zardi.

P.-S. : ainsi que me l'a très justement fait remarquer un lecteur, si Dominique Zardi - né Émile - s'était appelé François, il aurait pu faire carrière dans la chanson : "François Zardi" est un excellent nom d'artiste pour chanter en France.

Explication du calembour
Le calembour résulte de l’homophonie entre les noms « François Zardi » et « Françoise Hardy ».

Sources : www.agoravox.fr et wikipedia.org