"Pile ou face", Tirer à pile ou face" ou "Jouer à pile ou face" quelque chose.

"Pile ou face", "Tirer à pile ou face" ou "Jouer à pile ou face"

Ces deux expressions font référence à un jeu de hasard se jouant avec une pièce de monnaie, consistant à la lancer en l'air en pariant sur le côté qui demeurera visible après la chute.

Soit la pièce tombe au sol après avoir tournoyé en l'air et s'y stabilise, soit elle est rattrapée d'une main et posée à plat dans l'autre main.

  • "Face" désigne le côté de la pièce autrefois décoré du visage d'un souverain, et aujourd'hui d'un dessin quelconque (à droite sur la photo ci-dessous).

Côté pile dune pièce de un euro

  • Et "Pile", le côté jadis illustré d'un "Pilum", ce lourd javelot utilisé par les légions romaines ! Et sur lequel figure de nos jours la valeur de la pièce (à gauche sur la photo ci-dessus).

Mais les numismates, pour leur part, ne parlent que d'"Avers" ("Face") et de "Revers" ("Pile").

Source : Almanach Hachette. Petite encyclopédie populaire. 1906

 

 

 

"Après lui, on peut tirer l'échelle" ou "Après cela, il faut tirer l'échelle".

Cette expression du registre familier signifie de nos jours, au sens figuré, :

  • il a si bien fait quelque chose que nul ne pourra faire mieux,
  • ou cela est tellement imprévu, déconcertant, surprenant qu'on ne peut rien imaginer au-delà.

Mais l'origine de cette expression remonte au Moyen Âge, où lorsque l'on exécutaient plusieurs condamnés par pendaison, on pendait toujours celui jugé le plus coupable en dernier lieu.

Avant de pouvoir tirer l'échelle qui avait permis aux condamnés de monter au gibet, cette structure, généralement en bois, utilisée pour les exécutions par pendaison.

Source : wikipedia.org

"Tirer le diable par la queue".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme religieux appartient au registre familier.

Et elle ne doit sans doute pas manquer d'interloquer nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

Remontant semble-t-il au XVIIe siècle, elle signifie, au sens figuré : avoir de la peine à trouver de quoi vivre, vivre avec des ressources insuffisantes, vivre dans la précarité et le dénuement.

On dit par exemple : "J'ai longtemps tiré le diable par la queue avant de trouver enfin ce travail correctement payé".

Et l'on utilise également, dans le même sens, les expressions "Avoir des fins de mois difficiles", "Avoir du mal à joindre les deux bouts", "Ne pas parvenir à joindre les deux bouts" ou "Ne pas réussir à joindre les deux bouts".

Source : expressions-francaises.fr

"Se tirer une balle" et "Se tirer une balle dans le pied".

Ces deux expressions du registre familier possèdent des significations très différentes :

  • "Se tirer une balle" est en effet une locution verbale signifiant, par ellipse de "Se tirer une balle dans la tête" : se suicider.

On dit par exemple : "Si je ne décroche pas ce marché je n'ai plus qu'à me tirer une balle".

  • tandis que "Se tirer une balle dans le pied" est une locution verbale en forme d'idiotisme corporel signifiant, au sens figuré : faire quelque chose allant à l’encontre de son propre intérêt, se faire du tort, s'empêcher de réussir.

On dit par exemple : "Je pense qu'en agissant ainsi tu ne fais que te tirer une balle dans le pied".

Elle a une origine militaire directe, puisqu'elle fait référence aux soldats qui, désirant quitter le front se blessaient parfois volontairement pour être évacués.

Se tirer une balle dans le pied provoquait une incapacité à se déplacer et par conséquent suffisait à se faire rapatrier pour blessure de guerre. Et comme le pied est la partie du corps la plus éloignée du coeur, le risque de séquelles majeures était considéré comme moindre.

Source : wiktionary.org