"Pas très catholique".

Je trouve plaisante cette amusante locution adjectivale en forme d'idiotisme religieux.

  • elle signifie, au sens figuré, dans le registre familier : sujet à contestation, pas tout à fait normal, en-dehors de la légalité ; dont il faut se méfier ; douteux, suspect.

On dit par exemple : "Ce n'est pas très catholique, mon chéri, cette histoire de crème miraculeuse qui te permettrait de combler toutes mes attentes".

  • et au sens propre, dans le langage courant : pas très honnête, pas très moral.

On dit par exemple : "Les profits exagérés que vous réalisez sur la vente des couronnes mortuaires  ne sont pas très catholiques, mon fils".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la locution adjectivale "Pas très orthodoxe".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Pas très orthodoxe".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme religieux signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : non conforme, n'obéissant pas à la doctrine considérée comme vraie et enseignée officiellement par chacune des religions,
  • par analogie : non conforme à une doctrine, à un système considérés comme les seuls véritables,
  • et au sens figuré, dans le registre familier : bizarre, plus ou moins contestable ; pas en harmonie, en accord avec les opinions, les traditions généralement admises dans une société.

On dit par exemple : "Votre méthode n'est pas orthodoxe mais elle a le mérite d'être efficace".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la locution adjectivale "Pas très catholique".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Boudiou !", "Boudi !" ou "Boudu !".

Cette amusante interjection, en forme de mot-valise, nous vient de l'ancien occitan "boun" ("bon") et "diou" ("Dieu").

Relevant du registre familier, ce juron signifie en français : "Bon Dieu !".

Et elle est utilisée, principalement dans le Sud de la France, pour exprimer, selon le contexte, la surprise, l'étonnement, l'admiration, l'émerveillement, la colère, la lassitude, etc.

On dit par exemple : "Boudiou ! comme elle a grandi cette petite !".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Préchi, précha", "Préchi-précha" ou "Préchiprécha".

Cette locution verbale et ces deux substantifs féminins en forme d'idiotismes religieux relèvent du registre familier.

Faisant référence à un mauvais sermon ou à un discours pontifiant, ils désignent tous trois : un discours moralisateur ennuyeux et généralement peu efficace ; du radotage, du rabâchage ou du bla-bla.

On dit par exemple : "Je ne supporte plus les préchi-précha de ma belle-mère".

Sources : Le Robert et www.cnrtl.fr

"Tudieu !".

J'aime beaucoup cette interjection qui relève du registre familier et du registre désuet.

Il s'agit d'un juron exprimant son indignation ou sa surprise.

Il résulte d'une altération de la forme "par la vertu de Dieu". Et on l'utilisait d'ailleurs également sous la forme "Vertudieu !".

De nos jours, on dit par exemple : "Tudieu : quelle belle fille que voilà !".

Source : wiktionar.org

 

"Un diable d'homme" et "Un diable" ou "Un petit diable".

Ces deux locutions nominales masculines en forme d'idiotisme religieux désignent respectivement, dans le langage courant :

  • un homme singulier, bizarre, dont on peut tout attendre.

On dit par exemple : "Se présenter à la présidence de la République, obtenir le César du meilleur acteur pour un rôle dramatique et fonder les Restos du Coeur" : Coluche était vraiment un diable d'homme !".

Un "diable d'homme" : Michel Colucci dit "Coluche"

  • un enfant urbulent, insupportable,

On dit par exemple : "Devoir surveiller un petit diable pareil ne doit pas être de tout repos".

Un "petit diable"

Source : www.larousse.fr et Le Robert

"Être heureux comme un Pape" ou "Être heureux comme Dieu en France".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes religieux relèvent du langage courant.

Et elles signifient tout simplement : être très heureux.

On dit également "Être heureux comme un prince" ou "Être heureux comme un roi".

"Mettre le Petit Jésus dans la crèche".

"Mettre le Petit Jésus dans la crèche"

Cette locution verbale change radicalement de sens en fonction de niveau de langue employé, puisqu'elle signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : ajouter l'enfant Jésus dans la crèche, dans la nuit du 24 au 25 décembre, date anniversaire de sa naissance présumée, à Béthléem (Palestine), en l'an zéro (alors qu'il serait vraisemblablement plutôt né à Nazareth (Israël) entre l'an -6 et l'an - 4... avant lui-même).

On dit par exemple : "Colombe, Sophie-Charlotte, Domitille, Isaure, Marie-Bénédicte, Jean-Eudes, Enguerand, Côme, Childéric, Godefroy, venez tous ! Il est minuit, nous allons déposer l'enfant Jésus dans la crêche !".

  • et au sens figuré, dans le registre populaire : pénétrer sexuellement, c'est à dire introduire son sexe dans celui de sa partenaire !

On dit par exemple : "Ma Raymonde va faire ses 50 piges demain... alors j'vas aller au marché lui offrir un joli bouquet d'marguerites et rev'nir i' mettre le Petit Jésus dans la crèche".

"Un voeu pieux".

Cette locution nominale en forme d'idiotisme religieux relève du registre soutenu.

Et elle désigne : un souhait que l'on pense irréalisable, dont on sait qu'il ne pourra se réaliser.

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"À Dieu ne plaise !" ou "Ce qu'à Dieu ne plaise !".

Bien qu'agnostique, j'aime beaucoup cette jolie locution interjective en forme d'idiotisme religieux.

Appartenant de nos jours au registre désuet, elle signifie :  espérons que cela n'arrivera pas !

Et s'utilise lorsqu'on ne souhaite pas qu'une chose se produise ; afin de repousser telle ou telle supposition ou éventualité que l'on ne veut pas envisager. En espérant que - comme elle devrait également déplaire à Dieu, celui-ci ne le permettra pas ; fera le nécessaire pour qu'elle ne se produise pas.

On dit par exemple : "Malheureusement une nouvelle catastrophe pourrait venir s'ajouter à celle-ci... ce qu'à Dieu ne plaise !".

Ou : "À Dieu ne plaise que je ne connaisse jamais pareille situation !".

Cette formule nous vient du XIe siècle, puisqu'on la retrouve, sous une forme un peu différente, dans la célèbre "Chanson de Roland" : "Ne placet Deu ne ses saintismes angles", c'est à dire "Ne plaise à Dieu, ni à ses très saints anges".

Source : www.expressio.fr

"Pleurer comme une Madeleine".

"Pleurer comme une Madeleleine" (© Jill Greenberg 2012)

Cette locution verbale du registre familier signifie :

  • pleurer beaucoup, abondamment ; être particulièrement triste, sembler inconsolable,
  • voire : pleurer de façon quelque peu excessive et légèrement injustifiée.

Elle est très proche de l'idiotisme animalier "Pleurer comme un veau" et des idiotismes corporels "Pleurer à chaudes larmes" et "Pleurer toutes les larmes de son corps".

On dit par exemple : "Mon chéri, lorsque tu auras fini de pleurer comme une Madeleine parce que le PSG a perdu, tu penseras à aller chercher les enfants chez tes parents, s'il te plait".

"Pleurer comme une Madeleine" ne constitue pas un idiotisme alimentaire mais un idiotisme religieux.

En effet, la Madeleine dont il est ici question n'est pas le petit gâteau sucré à pâte molle, en forme de coquille...

Des madeleines

... mais Marie de Magdala ou Marie la Magdaléenne ("Marie Madeleine"), pleurant aux pieds du Christ dans la Bible.

Source : wiktionary.org

Où peut-on envoyer quelqu'un lorsqu'on le tue ?

Le moins que l'on puisse dire est que les formules ne manquent pas pour dire en français que l'on tue quelqu'un en l'envoyant ou en l'expédiant quelque part !

On peut en effet "Envoyer à la morgue", "Envoyer ad patres", "Envoyer au cimetière" ou "Envoyer au royaume des morts".

Ou utiliser les idiotismes religieux "Envoyer au ciel", "Envoyer au paradis" ou "Envoyer au purgatoire".

Ainsi que toutes leurs variantes avec le verbe "Expédier" : "Expédier à la morgue", "Expédier ad patres", "Expédier au cimetière", "Expédier au royaume des morts", "Expédier au ciel", "Expédier au paradis" et "Expédier au purgatoire"

Sur le même sujet, je me permets de vous recommander mon article consacré à toutes les façons de dire "Tuer".