"Se tirer une balle" et "Se tirer une balle dans le pied".

Ces deux expressions du registre familier possèdent des significations très différentes :

  • "Se tirer une balle" est en effet une locution verbale signifiant, par ellipse de "Se tirer une balle dans la tête" : se suicider.

On dit par exemple : "Si je ne décroche pas ce marché je n'ai plus qu'à me tirer une balle".

  • tandis que "Se tirer une balle dans le pied" est une locution verbale en forme d'idiotisme corporel signifiant, au sens figuré : faire quelque chose allant à l’encontre de son propre intérêt, se faire du tort, s'empêcher de réussir.

On dit par exemple : "Je pense qu'en agissant ainsi tu ne fais que te tirer une balle dans le pied".

Elle a une origine militaire directe, puisqu'elle fait référence aux soldats qui, désirant quitter le front se blessaient parfois volontairement pour être évacués.

Se tirer une balle dans le pied provoquait une incapacité à se déplacer et par conséquent suffisait à se faire rapatrier pour blessure de guerre. Et comme le pied est la partie du corps la plus éloignée du coeur, le risque de séquelles majeures était considéré comme moindre.

Source : wiktionary.org

"Prévaloir".

La signification de ce verbe varie légèrement, selon que le sujet soit une personne ou une chose :

Il signifie ainsi :

  • Avoir l'avantage, prendre le dessus, l'emporter, triompher, lorsque le sujet est une personne.

On dit par exemple : "Le jeune ministre a prévalu contre ses différents concurrents".

  • et Avoir plus d'importance, jouer un rôle prééminent, lorsque le sujet est une chose.

On dit par exemple : "L'utilisation des cartes bancaires prévaut désormais sur celle des chèques ou des espèces".

Et la caste journalistique a de plus en plus tendance a utiliser le verbe "prévaloir" dans le sens de :

  • Exister, se produire.

On entend par exemple souvent désormais : "Contrairement à ce qui prévalait autrefois".

Le verbe "prévaloir" s'utilise également de manière pronominale ("Se prévaloir").

Source : www.cnrtl.fr

"Allegro" ou "Un allegro".

Ce terme musical d'origine italienne désigne :

  • "Allegro" :
    • au sens propre : un adverbe servant à indiquer un tempo vif (plus rapide que l'adagio, moins rapide que le presto).

On dit par exemple : "Un morceau joué allegro".

    • et au sens figuré : un adverbe signifiant "rapidement".

On dit par exemple : "Il n'a pas ménagé ses efforts et y est allé allegro !".

  • "Un allegro" : un substantif désignant un morceau composé dans ce tempo.

On dit par exemple : "J'adore cet allegro".

Source : wikipedia.org

"Un tour de main" et "En un tour de main" ou "En un tournemain".

On dit par exemple : "Mon boucher a un tour de main incroyable lorsqu'il s'agit de désosser la viande !".

  • tandis que la locution "en un tour de main" (que l'on trouve également, parfois sous la forme déformée "en un tournemain") signifie "très rapidement".

On dit par exemple : "Certains enseignants ont un don pour repérer les futurs cancres en un tour de main".

Un bus qui n'est pas en service n'est pas "Hors service" !

  • La mention "Hors Service", que l'on a coutume de trouver sur la porte des ascenseurs ou en travers des escaliers mécaniques signifie "Non opérationnel" et donc, en langage courant : "En panne".

Un bus "Hors Service" ne peut donc normalement, à mon sens, qu'être à l'arrêt, "non roulant". Et non se déplacer allègrement sur son trajet habituel, comme le font à longueur de temps les véhicules de la RTM...

  • Tandis qu'un bus arborant la mention "Je ne suis pas en service", comme le font ceux de "Le car", la navette autoroutière de la RDT 13, opérateur de "La Métropole mobilité" reliant Aix-en-Provence (13) à Marseille (13), peut légitimement rouler et passer devant votre arrêt sans s'arrêter ni faire injure à votre bon sens...

Qu'ils en soient ici remerciés !