Pourquoi dire : "Un hard discounter" ?

Les principales EDPM (Enseignes à Dominante Marques Propres) présentes en France

Et pas, en français, selon le contexte :

  • "Un SDPM" ou "Un Supermarché à Dominante Marques Propres",
  • ou : "Une EDPM" ou "Une Enseigne à Dominante Marques Propres" !

À savoir : un magasin de distribution de moyenne surface, à forte dominante alimentaire, basé sur une pratique de prix bas, qui s'est fortement développé en France à partir des années 1990 et jusqu'au début des années 2000.

Le modèle a été initialement importé en France par les enseignes allemandes Lidl et Aldi avant d'être ensuite copié par des enseignes spécifiques développées par les grands distributeurs français.

Un SDPM (Supermarché à Dominante Marques Propres" (magasin de hard-discount)

Depuis quelques années le modèle semble rencontrer quelques difficultés sur le marché français et a fortement évolué au point de pouvoir s'interroger sur la pertinence d'utiliser encore le terme "hard discount".

Le modèle originel permet généralement des prix bas par :

- la quasi-absence de services,
- un environnement de vente spartiate,
- une réduction des coûts de manutention (mise en rayon par palettes),
- une limitation du nombre de références offertes,
- une présence souvent très limitée des grandes marques,
- une forte polyvalence des salariés,
- une forte puissance d'achat (concentrée sur un petit nombre de références),
- et des investissements publicitaires souvent limités.

Les hypermarchés traditionnels ont riposté en mettant en place des rayons spécifiques reprenant ces principes.

Et depuis quelques années, le "hard discount" à la française a un peu assoupli son caractère spartiate, en accueillant désormais quelques grandes marques jugées incontournables.

Source : www.fcd.fr et www.definitions-marketing.com

"STHR"

Ce sigle signifie "Sciences et Technologie de l'Hôtellerie et de la Restauration".

Et il correspond, depuis la rentrée 2015, à l'intitulé d'un bac techno remplaçant l'ancien bac Hôtellerie.

Cette série s’adresse aux élèves qui veulent exercer un métier dans les domaines de l'accueil, de l'hébergement, de la restauration et du tourisme.

Plus polyvalent, ce nouveau baccalauréat STHR a été conçu pour favoriser les passages de la série STHR vers les séries générales, technologiques et professionnelles et inversement moyennant un stage de remise à niveau.

A la différence du bac pro hôtellerie-restauration dont la finalité première est l'insertion dans la vie active, le bac techno STHR vise à apporter à l'élève des bases générales et technologiques fortes pour lui permettre de poursuivre vers des études supérieures (BTS notamment).

Source : www.cidj.com

"PN".

Ce sigle relativement récent désigne un "Pervers Narcissique".

Autrement dit, d'une personne atteinte d’un trouble de la personnalité narcissique, c'est à dire ayant une image dévalorisante d’elle-même et se valorisant en rabaissant les autres.

Cette personne - le plus souvent un homme - se donne l’apparence d’un être supérieur aux autres et ressent un besoin exacerbé de se faire admirer. Elle manipule les proches de son entourage et ne ressent aucune culpabilité lorsqu’elle blesse les autres.

Ce sigle de "PN" et cette locution nominale de "Pervers narcissique" connaissent, me semble-t-il, un incroyable succès, en particulier auprès de la gent féminine.

Et j'avoue être personnellement assez amusé - au regard des conversations qu'il peut m'arriver d'entendre - par la propension actuelle des femmes divorcées ou séparées à se présenter comme victimes d'affreux PN...

"L'EMC".

Ce sigle désigne, au sein de l'Éducation Nationale, en France, tout du moins, "L'Éducation Morale et Civique".

Il ne s'agit certes pas d'une nouvelle matière à proprement parler, mais simplement, comme souvent, du nouveau nom de quelque chose qui existait déjà et que - tous et toutes, ou presque - vous avez dû connaître sous différentes appellations en fonction de votre année de naissance !

Celle-ci s'est ainsi successivement appelée :

  • "morale et instruction civique" en cours supérieur (de 11 à 13 ans) et "morale et initiation pratique à la vie civique" en classe de fin d'études primaires (13 à 14 ans), à compter de mars 1938,
  • "éducation morale et patriotique", en primaire, à compter de 1941, sous le régime de Vichy,
  • "instruction morale et civique", à compter de septembre 1944, sous l'égide du GPRF,
  • "initiation à la vie politique et à la vie économique" dans le premier cycle du secondaire (de la sixième à la troisième), à compter d'août 1945,
  • "instruction civique", en 1948, pour tout le secondaire,
  • "éducation civique", au primaire, à partir de 1985, après avoir disparu 17 années durant, de 1969 à 1985,
  • "éducation civique", au collège, en 1996, après avoir disparu 28 années durant, de 1969 à 1996,
  • ECJS (Éducation civique, juridique et sociale), en 1999, au lycée (qu'il soit général, technologique ou professionnel),
  • ICM (Instruction Civique et Morale), au primaire, en 2008,
  • et, enfin, EMC (Enseignement Moral et Civique) à partir de la rentrée scolaire de septembre 2015, au primaire et au secondaire, en remplacement de  l'"instruction civique" de l'école primaire, de l'"éducation civique" du collège et de l'ECJS (Éducation Civique, Juridique et Sociale) du lycée.

C'est pourtant simple, que diable ! Il suffisait de suivre.

Source : wikipedia.

Pourquoi dire : "Le hard discount" ou "Un hard discount" ?

Et pas : "Le maxidiscompte" et "Un maxidiscompte" (par ellipse de "Un magasin de maxidiscompte") !

Il s'agit certes d'un néologisme assez laid mais qui a au moins le mérite d'être français.

Un maxidiscompte est un magasin LS (Libre-Service) à prédominance alimentaire, se caractérisant par des prix de vente en dessous de la moyenne, une surface de vente limitée (600 m2 en moyenne) et un assortiment de produits restreint (moins de 1 000 produits en moyenne).

En 2016, plusieurs sociétés d'études ont modifié la dénomination qu'elles utilisaient pour qualifier ces distributeurs en France :

  • La société Nielsen les qualifie désormais de SDMP (Supermarchés à Dominante Marque Propre),
  • tandis que les sociétés Kantar TNS et IRI parlent elles d'EDMP (Enseignes à Dominante Marque Propre).

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Un TAM" ou "Un Talent Acquisition Manager" ?

Et pas, beaucoup plus simplement, : "Un chargé de recrutement" ou "Un responsable du recrutement" !

Certes d'aucuns m'objecteront que le TAM est "beaucoup plus stratégique ; qu'il inclut une fonction d’organisation, d’analyse et d’optimisation du processus de recrutement. Et qu'il a pour mission de recruter les meilleurs talents tout en maîtrisant l’évolution et les fluctuations du marché de recrutement" (*).

Mais je ne vois absolument pas en quoi un "chargé de recrutement" ou "responsable du recrutement" ne pourrait pas s'acquitter de ces différentes tâches ?!

On mesure bien là, me semble-t-il, à quel point changer les mots - en particulier pour d'abscons vocables anglo-saxons - constitue un pitoyable leurre pour tenter de convaincre ou/et se persuader que l'on agit, là où l'on ne fait que se gargariser de grands mots ou de concepts creux.

(*) : Article intitulé "Talent Acquisition Manager : zoom sur le responsable recrutement du futur", pulié le 14 novembre 2016 sur le site www.digitalrecruiters.com

"Un LBD".

Ce sigle désigne un "Lanceur de Balle de Défense", une arme sublétale ou provoquant une incapacité immédiate et temporaire, utilisée par les forces de l'ordre françaises depuis 2002 et précédemment connue sous le nom de "Flash-Ball", du nom de la marque du produit commercialisé par le vénérable fabricant stéphanois Verney-Carron.

Le LBD utilise des projectiles conçus pour se déformer et s'écraser à l’impact, limitant ainsi le risque de pénétration dans le corps. Mais avec une puissance d’arrêt importante, apte à dissuader ou arrêter un individu. Les manifestations de "gilets jaunes" de 2018-2019 ont malheureusement rappelé que ce type d'armes pouvait occasionner de sévères effets traumatiques à courte distance.

Voir également mon article : "On ne dit pas : "Certains manifestants ont perdu la vision d'un oeil".

"Un BHNS".

Il s'agit d'un Bus à Haut Niveau de Service, également appelé "Busway" ou "Transbus".

Il s'agit d'un système de transport utilisant l'autobus ou le trolleybus.

Ce concept date de 2005 et sa définition est diverse, selon les différentes configurations existantes ou à venir.

On constate néanmoins les caractéristiques suivantes :

  • une forte fréquence (5 à 10 min en heures pleines et moins de 15 min en heures creuses),
  • avec une amplitude horaire élevée (circulation la semaine, en soirée et les fins de semaine),
  • un parcours rationalisé, avec un itinéraire intégralement ou partiellement en sites propres,
  • un système de priorité aux feux tricolores et aux rond-points, garanti par des aménagements spécifiques,
  • un plancher bas pour faciliter l'accès aux personnes à mobilité réduite,
  • et la vente de titres de transports effectuée par des distributeurs automatiques au niveau des arrêts.

L’origine du terme vient du sigle anglais BRT (Bus Rapid Transit), que l’on peut traduire en français par "Service rapide par bus".

Le système BRT issu de la conception nord-américaine d’exploitation de lignes de bus a été transposé en France dans le but d'offrir un service proche de ce que peuvent offrir d’autres systèmes de transports en commun, notamment le tramway à la française ou les métros, mais avec un coût au kilomètre moins élevé.

En effet l'aménagement d'une ligne de bus en BHNS, même en site propre intégral, nécessite un investissement bien moindre que pour la construction d'une ligne ferrée et offre des possibilités de réaménagement plus souples.

Pour l'Europe, cette approche "système" a d'abord été mise en œuvre pour le tramway avant d'être appliquée aux autobus et trolleybus. Et c'est cette dernière application qui a entrainé la définition du concept de BHNS.

Source : wikipedia.org