Vocabulaire et jargon de la police et de la sécurité
Cette collection regroupe l’ensemble de mes articles consacrés aux différents mots, locutions, expressions, acronymes ou sigles utilisés dans le domaine de la police et de la sécurité, dont le sens nous échappe souvent.
Nombre total d’articles restant à paraître dans cette collection : 143
Ainsi que je n'ai cessé de le lire ou de l'entendre fin juin - début juillet 2023, sur les différentes chaînes de télévision françaises.
Mais : "40 000 MEMBRES DES forces de l'ordre" !
Ou : "40 000 POLICIERS ET GENDARMES" !
La locution nominale féminine "Forces de l'ordre" désigne en effet : l'ensemble des agents de l’autorité chargés de faire régner l’ordre public et de faire appliquer la loi.
Et non : les personnes chargées du maintien de l’ordre.
Ces deux substantifs féminins ne doivent pas être confondus car ils désignent des réalités sensiblement différentes, que la CNIL nous explique très clairement :
les dispositifs de vidéoprotection filment la voie publique et les lieux ouverts au public : rue, gare, centre commercial, zone commerciale, stade, piscine, plage, etc.
On dit par exemple : "Christian Estrosi, le maire de Nice (06), est un fervent partisan de la vidéo protection de ses concitoyens".
tandis que les dispositifs de vidéosurveillance filment les lieux non ouverts au public : réserve d'un magasin, entrepôts, copropriété fermée, etc.
On dit par exemple : "Ce patron a omis de signaler à ses employés que la réserve de son magasin était placée sous vidéosurveillance".
Dans tous les cas, les dispositifs doivent être conformes aux règles protectrices des données personnelles.
Ainsi, les personnes filmées doivent être informées de leur droit d'accès aux images. Lesquelles doivent être conservées pendant une durée limitée (en général, pas au delà d'un mois).
Mais vous êtes bel et bien fliqués ! Pardon : protégés !
Cette locution verbale relève du registre argotique.
Et elle signifie, pour un détenu dans un établissement pénitentiaire : être mis au cachot, en cellule disciplinaire.
Une personne détenue peut être placée dans ce type de cellule à titre de sanction lorsqu'elle commet une faute disciplinaire. Les cellules disciplinaires sont regroupées au sein d'un QD (quartier Disciplinaire) et ne doivent pas être confondues avec les cellules d'isolement destinées à accueillir les personnes détenues dans le cadre d'une mesure de protection.
L'isolement carcéral est une mesure de sécurité de confinement solitaire. Elle est décidée par l'autorité administrative compétente (chef d'établissement pénitentiaire, directeur interrégional ou ministre de la justice) sur la demande de la personne détenue (pour sa sécurité) ou dans l'intérêt du bon ordre des établissements pénitentiaires. L'isolement n'est pas une mesure disciplinaire. Les personnes détenues isolées bénéficient du même régime de détention que les autres à l'exception du contact avec le reste de la population carcérale .