"Un mariniste".

Ce substantif masculin désigne, selon le contexte :

  • un pratiquant du "Marinisme", un style littéraire caractéristique de l'écriture baroque italienne, née à la suite de la publication, en 1623, de l’Adone par le poète italien Giambattista Marino, mieux connu en France sous le nom de Cavalier Marin ou encore Jean-Baptiste Marini,

Le poète baroque italien Giambattista Marino, mieux connu en France sous le nom de Cavalier Marin ou encore Jean-Baptiste Marini

  • un partisan de la femme politique française d'extrême-droite Marine Le Pen,
La femme politique française Marine Le Pen (© Gérard Julien / AFP)
La femme politique française Marine Le Pen (© Gérard Julien / AFP)
  • ou : un peintre de marine.

Un mariniste ou peintre de marine

Source : wikipedia.org et wiktionary.org

"Rabelaisant" ou "Rabelaisante" et "Rabelaisien" ou "Rabelaisienne".

Tous ces adjectifs se rapportent naturellement à l'écrivain français de la Renaissance François Rabelais.

L'écrivain français François Rabelais

Ils ont cependant des significations fort différentes, puisque :

  • "Rabelaisant" ou "Rabelaisante" qualifient celui ou celle qui étudie ou est spécialiste de Rabelais et de son oeuvre.

On dit par exemple : "J'ai suivi avec bonheur les cours d'un professeur de littérature rabelaisant".

  • tandis que "Rabelaisien" ou "Rabelaisienne" désignent ce qui rappelle la verve truculente de Rabelais et de son oeuvre.

On dit par exemple : "Frédéric Dard, le père du Commissaire San-Antonio est un auteur rabelaisien".

Voir également mon article "Un rabelaisant" ou "Une rabelaisante" et "Un rabelaisien" ou "Une rabelaisienne", ainsi que ma collection consacrée à "L'héritage langagier de Rabelais".

 

Les mots "Boycott" et "Boycotter" ne sont pas des anglicismes !

Le britannique Charles Cunningham Boycott (1832-1897), à l'origine des mots "Boycott" ou "Boycottage" et du verbe "Boycotter"

Pas plus que le substantif masculin "Boycottage" (boï-ko-tage), synonyme de "Boycott" ou l'adjectif "Boycotté/ée/ées/és" (boï-ko-té").

"Boycotter" (boï-ko-té) un verbe désignant, selon le contexte, le fait de :

  • refuser collectivement :
    • d'acheter, de vendre ou d'utiliser un ou des produits,
    • de participer à une manifestation ou à une action publique (administrative, politique, sportive, etc), afin de l'empêcher de réussir,
  • ou cesser volontairent toute relation avec un individu, une collectivité (société, pays, etc.) ; refuser de l'accueillir ou de répondre à ses invitations ; lui interdire, par une mise en quarantaine collective, l'exercice de ses activités professionnelles, de ses échanges économiques.

Contrairement à ce que l'on croit souvent, me semble-t-il, il ne s'agit nullement de mots anglais, mais de mots dérivant du nom du britannique Charles Cunningham Boycott, né le 12 mars 1832 et mort le 19 juin 1897.

D'abord capitaine de l'armée britannique, il devient, après sa démission, propriétaire terrien dans le comté de Mayo, en Irlande.

C'est dans ce comté que se passe l'événement qui rend son nom célèbre, puisque c'est contre lui qu'est lancé le premier blocus répertorié de l'histoire contemporaine, même s'il n'est pas appelé "boycott" à l'époque.

John Crichton, troisième comte Erne possédait des terres qu'il faisait administrer par Charles Cunningham Boycott. Durant l'été 1879, à l'appel du dirigeant de la Ligue Agraire ("Land League") Charles Stewart Parnell et face à de mauvaises récoltes cette année-là, les fermiers se coordonnèrent afin d'obtenir du comte Erne une réduction de 25 % de leurs loyers sur la même période. Mais celui-ci refuse et envoie le capitaine Boycott expulser les mauvais payeurs. Boycott subit alors un blocus de leur part qui alla jusqu'à sacrifier leur récolte, les mercenaires moissonneurs, protégés par l'armée britannique, étant arrivés trop tard. Cette action très dure entraîna la ruine de Charles Cunningham Boycott, dont le patronyme est rapidement devenu un substantif et un verbe. Dès 1880 en France, année au cours de laquelle on le retouve dans les colonnes du journal Le Figaro.

Sources : wikipedia.org, www.cnrtl.fr et Le Robert

"Napoléonien" et "Napoléoniste".

  • "Napoléonien" ou "Napoléonienne" est avant tout un adjectif qualifiant tout ce qui se rattache à l'empereur Napoléon 1er.

"Napoléonien" peut également être un substantif désignant un fidèle partisan de Napoléon 1er.

  • tandis que "Napoléoniste" est prioritairement un substantif désignant la personne qui collectionne tout ce qui concerne l'empereur Napoléon 1er.

"Napoléoniste" peut également être un adjectif qualifiant les objets relatifs à Napoléon 1er.

"Zapatiste".

Cet adjectif qualifie ce qui se réfère au "zapatisme", le mouvement social et de la doctrine politique du révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata et de son armée de libération du Sud, dans les années 1910-1919.

Ainsi que, depuis le 1er janvier 1994, au mouvement impulsé par l'EZLN (Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional), l'"armée zapatiste de libération nationale".

"Trumpien", "Trumpienne" ou "Trumpiste".

Donald Trump

Ces adjectifs qualifient ce qui se rapporte, est relatif ou ressemble à l'homme d'affaires états-unien devenu président des États-Unis d'Amérique, Donald Trump.

On parle par exemple de "Barnum trumpien", de "Goujaterie trumpienne" ou de "Dérive trumpiste".