"Ce qui ne me tue pas me rend plus fort".

C'est au philosophe allemand Friedrich Nietzsche que nous devons cette célèbre formule, extraite de "Le crépuscule des idoles" (1888), et qui signifie qu'une expérience douloureuse peut être bénéfique ou accroître la force morale de sa victime.

Les traumatismes et l’adversité peuvent être bénéfiques en accroissant la force morale de l’individu qui les subit.

Précisons cependant que le texte allemand d'origine était "Was mich nicht umbringt, macht mich stärker".

Et que la traduction de 1908 d'Henri Albert était "Ce qui ne me fait pas mourir me rend plus fort" et celle de 2005 de Patrick Wotling : "Ce qui ne me tue pas me fortifie".

Source : wiktionary.org

"Vivre jeune et mourir vite".

Cet aphorisme - la phrase originelle disait même "Vivre jeune, mourir vite et faire un beau cadavre" - constituait la devise du légendaire acteur états-unien James Dean, né le 8 février 1931 et mort le 30 septembre 1955.

Le jeune acteur de 24 ans appliqua malheureusement très tôt sa devise, puisqu'il se tua au volant de sa Porsche 550 Spyder, sur une route de Californie, l'année même du tournage de ses trois uniques films ("À l'Est d'Eden" d'Elia Kazan, "La fureur de vivre" de Nicholas Ray et "Géant" de George Stevens) et peu après avoir tourné un message publicitaire en faveur de la prévention routière, incitant les gens à rouler prudemment ("Allez-y mollo, vous pourriez bien me sauver la vie").

Son interprétation d'un adolescent rebelle et fragile dans le second, fit de lui, pour toute une génération, le symbole d'une jeunesse en désarroi.

Et son décès tragique et prématuré, aux prémices de sa gloire, contribua au mythe et à son entrée dans le panthéon du cinéma états-unien. Fait unique, il fut nommé deux fois à l'Oscar du meilleur acteur à titre posthume. Et compte parmi les rares acteurs (cinq au total) à avoir été nommés dans cette catégorie pour leur premier rôle au cinéma.

Source : wikipedia.org

"Je reviendrai".

Douglas Macarthur

Cette très célèbre phrase, érigée en slogan, fut pourtant prononcée de façon relativement fortuite, le 13 mars 1942, par le général Douglas MacArthur, lorsque celui-ci fut contraint, avec sa famille et son état-major, de quitter l'île de Corregidor et de rallier l'Australie où il devint le commandant suprême des forces alliées dans le Pacifique Sud-Ouest.

Il tint finalement sa promesse, puisque après plus de deux ans de combats dans le Pacifique, il revint aux Philippines.

"À coeur vaillant, rien d'impossible".

Cette locution adverbiale signifie qu'avec du courage et de la conviction, on vient à bout de tout et l'on peut réussir tout ce que l’on entreprend. 

Elle est directement issue de la devise du marchand français Jacques Coeur, né vers 1395-1400 et mort le 25 novembre 1456, : "À vaillant coeur, rien d'impossible".

Installé à Bourges (18), ce négociant, banquier et armateur, fut le premier Français à établir et entretenir des relations commerciales suivies avec les pays du Levant.

S'étant lancé dans de nombreuses entreprises commerciales et industrielles, il amassa une fortune considérable, qui lui permit d’aider le roi Charles VII, alors surnommé "Le petit roi de Bourges", à reconquérir son territoire occupé par les Anglais.

Nommé par celui-ci Grand Argentier du royaume de France en 1439, sa réussite éclatante l’amena cependant à la disgrâce : en invoquant diverses accusations, ses rivaux et ses nombreux débiteurs, dont le roi, provoquèrent sa chute en 1451. Emprisonné puis banni en 1456, il mourut sur l'île grecque de Chios, près de la Turquie.

"Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne".

C'est à l'attaquant anglais Gary Lineker que nous devons cette célèbre définition, qui date de l'été 1990.

L'ancien joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960), devenu consultant
L'ancien joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960), devenu consultant

Notons que la phrase exacte devrait plutôt être : "Le football est un jeu simple ; 22 hommes courent après un ballon durant 90 minutes, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne", compte tenu de sa déclaration d'origine en anglais ("Football is a simple game ; 22 men chase a ball for 90 minutes and at the end, the Germans always win").

Sa phrase devenue historique, date du 4 juillet 1990, à Turin (Piémont) (Italie), à l'issue du match de demi-finale de Coupe du monde, opposant l'Angleterre à l'Allemagne de l'Ouest.

L'Angleterre a pour une fois dépassé toutes ses espérances et s'est hissée dans le dernier carré du Mondial en Italie.

En face se dresse l'Allemagne de l'Ouest (le pays n'est pas encore réunifié). Les Allemands ont perdu en finale en 1986 contre l'Argentine, et veulent absolument leur revanche. Même chose pour les Anglais, sortis en quarts de l'édition précédente, mais ils sont épuisés.

Le joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960)
Le joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960)

Logiquement, l'Allemagne ouvre le score. Les Anglais, jetant leurs dernières forces dans la bataille, égalisent en toute fin de rencontre par leur avant-centre Gary Lineker.

La joie du joueur de football international anglais Gary Lineker, après avoir marqué le but de l'égalisation 1-1 face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde de football, le 4 juillet 1990, à Turin (Piémont) (Italie)
La joie du joueur de football international anglais Gary Lineker, après avoir marqué le but de l'égalisation 1-1 face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde de football, le 4 juillet 1990, à Turin (Piémont) (Italie)

La prolongation est épique. Les deux équipes frappent les montants, sans trouver la faille. Arrive l'épreuve des tirs au but. "On était forts dans cet exercice, je pensais qu'on allait gagner", se souvient Gary Lineker. Mais deux joueurs anglais manquent leur tir, tandis que les Allemands, eux, ne tremblent pas.

"Mon monde s'est écroulé, raconte Stuart Pearce. Son tir au but manqué est resté dans la légende, outre-Manche. "J'ai manqué le tir au but le plus important de ma vie. C'est ma faute si l'Angleterre ne s'est pas qualifiée pour la finale."

Ce match, splendide, a été qualifié de "vraie finale du tournoi" par le capitaine anglais Terry Butcher, et de "classique du football" par l'entraîneur allemand Franz Beckenbauer.

C'est à l'issue de la rencontre que Gary Lineker prononce sa phrase légendaire, qui est à resituer dans un contexte très spécifique :

  • la RFA vient alors de se qualifier pour sa troisième finale de Coupe du monde d'affilée (1982, 1986 et 1990). Et, tant en 1982 (à Séville (Andalousie) (Espagne)) qu'en 1986 (à Guadalajara (Jalisco) (Mexique)), l'équipe d'outre-Rhin était déjà parvenue en finale, face à la France de Michel Platini, à l'issue de matches âpres et laborieux,
  • et elle a remporté deux Coupes du monde (1974 et 1990) et trois Euros (1972, 1980 et 1996) entre 1972 et 1996.

Revenu de sa déception, Gary Lineker a cependant mis lui-même de l'eau dans son vin sur l'irrésistible force du football allemand : "Les gens parlent du mental de gagneurs des Allemands. Je ne pense pas que ce soit l'explication de notre défaite. Ils étaient très très forts, mais nous aussi. Ils ont juste eu de la chance."

Source : francetvinfo.fr

"Le mot de Cambronne".

Cette expression désigne, dans le langage soutenu, le mot "Merde".

Elle fait référence au nom du général napoléonien, Cambronne, qui, aux dires de Victor Hugo, dans son célèbre roman de 1862, "Les Misérables", aurait prononcé ce mot, lors de la bataille de Waterloo (Belgique), le 18 juin 1815, où il commandait le dernier carré de la Vieille Garde.

Il s'agissait d'une réponse au général britannique Charles Colville, qui lui enjoignait à nouveau de se rendre, après qu'il ait déjà formulé son célèbre "La garde meurt mais ne se rend pas !".

 

"La garde meurt mais ne se rend pas !".

Il s'agit de la phrase attribuée au général Cambronne, qui l'aurait adressé - avant son mémorable "Merde !" - aux troupes anglaises du Général Wellington, qui le sommaient de se rendre, avec le dernier carré de la Garde Impériale, qu'il commandait, lors de la bataille de Waterloo (Belgique), le 18 juin 1815.

Sans vouloir aucunement polémiquer (ce n'est pas le genre de la maison !), je terminerai en vous précisant simplement qu'il s'est finalement rendu... et n'est pas mort !